Effectivement. Mais notre système était/est toujours un peu bancal.
On a emprunté au système beveridgien la protection de tous, les droits égaux pour tous (la sécu est un concept beveridgien, ce n’est pas une assurance qui ouvre des droits en fonction de ce qu’on a versé), et conservé le financement très bismarckien (l’essentiel vient du travail).
Pour le chomage, la retraite, les arrêts de travail, les accidents du travail, que les droits soient ouverts par le travail et en proportion des cotisations ne me choquent pas, pour peu qu’on compense un peu pour les plus malchanceux (c’est très bismarckien). Après tout pourquoi ma grand-mère devrait sur sa retraite financer les arrêts de travail de ses petits-enfants.
Mais pour le système de santé, comme les droits ne peuvent être différencier entre travailleurs et non travailleurs, donc uniquement ouverts par le travail, il faut peut être revoir le financement en conséquence (c’est plutôt beveridgien).
En plus, cela permet de laisser les entreprises tranquilles (après tout la sécu concerne les citoyens, pas les entreprises), et cela force les contribuables, et non plus les salariés, à prendre leur responsabilité dans la perception du financement de celle-ce. Il me semble que ce serait plus simple, plus lisible, plus solidaire.
Mais bon, c’est un vaste et surtout un autre débat que de réfléchir au transfert de certaines cotisations vers l’IR.