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Commentaire de Marc Bruxman

sur Les révoltes de la faim, conséquences naturelles de la mondialisation


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Marc Bruxman 2 juillet 2008 15:11

On applaudira enfin la commissaire européenne à l’agriculture, Mme Mariann Fischer Boel, qui estime que les prix élevés sont « une bonne chose pour les producteurs »iii et qu’un développement plus rapide des organismes génétiquement modifiés (OGM) limiterait la crise. Toutes les démonstrations ont pourtant été faites et maintes fois répétées pour tordre le cou à ce dernier argument. Protégés par brevets et conçus pour une agriculture intensive basée sur la chimie, les OGM sont un désastre de plus pour les pays en développement.

Le comissaire européen parle au nom de l’europe et défend donc ses intérêts. L’Europe exporte nombre de produits agricoles et effectivement la hausse des prix n’est pas forcément une mauvaise chose du point de vue des européens. Certes ca fait mal au porte monnaie mais on parvient toujours à se nourir.

De même pour les OGM, ce n’est effectivement pas dans l’intérêt des pays en développement. Mais le monsieur parle au nom de l’Europe. De son point de vue c’est le sort des européens qui compte, pas le sort du reste du monde. Ce n’est pas choquant en soi. De même qu’un père de famille va voir en premier l’intérêt de sa famille lorsqu’il prend des décisions.

Et, à supposer que certains OGM apportent une amélioration en termes de rendement (ce qui reste à prouver), les faits démontrent que les causes de la malnutrition sont bien politiques, et qu’augmenter la production ne modifiera en rien la situation.

Si si je t’assure ! Surtout pour des denrées perrissables. Si la production augmente les prix vont baisser c’est automatique. Dès qu’on atteint le seuil de surproduction les prix baissent. Parce que le paysan qui a de la marchandise qu’il sait potentiellement invendue et périssable préférera la brader plutot que de la voire pourrir sur pied.

Car, pour les tenants de l’ordre économique international, le risque que les citoyens tirent les véritables conclusions de cette situation est grand. Et ces conclusions sont sans appel. Le libre-échange est un désastre au Sud comme au Nord.

Toujours la même rangaine. Que le libre échange puisse être un désastre pour certains pays du sud (principalement en affrique), peut être. Qu’il soit un désastre pour les pays du nord, il faut arréter de fumer. La main d’oeuvre chinoise pas cher, on en a bien profité et on continue de le faire. Les chinois ont quand à eux bien profités de nos euros. Pareil pour les imports de bouffe à pas cher, on en profite bien.

La ton truc ca revient à geuler parce que le prix de la bouffe augmente alors que :

  • Ils ont énormément baissés depuis 20 ans. Regarde le pourcentage du revenu consacré à l’alimentation début 1970 et aujourd’hui, tu verra si le libre échange ne nous as pas énormément profité. 
  • Le prix des biens d’équipements (TV, électroménager, ...) s’est effondré.

Bref c’est hypocrite de dire qu’on en profites pas. Tu peux trouver qu’on ne devrait pas en profiter par rapport aux dégats collatéraux causés, ce serait un point de vue défendable. Mais dire que le libre échange nuit aux pays du nord, je suis mort de rire. N’as tu pas l’impression que ta vie est plutot plus facile que celle de tes parents ou grands parents ? La mienne largement en tout cas.

Reconstruire la souveraineté alimentaire et industrielle des Etats est la seule voie possible pour sortir d’une logique de concurrence

Et cela servirait à quoi ? Ton programme c’est payons tout plus cher ? La concurrence sert justement à tout avoir au meilleur prix. Mais oui quand la demande augmente les prix montent. La bouffe ce n’est pas comme un impot : Il y a des gens qui bossent dur pour produire les tomates et les céréales. Si la consommation augmente, les prix augmentent jusqu’à ce que ces gens qui bossent améliorent leur productivité pour mieux satisfaire la demande. C’est aussi simple que cela.

et s’engager dans une logique de coopération et de solidarité. Pour cela, il faut fermer la bourse, contrôler les importations et les investissements, taxer les profits... bref, remettre l’économie sous contrôle politique. Si elle était analysée pour ce qu’elle est, cette crise alimentaire devrait signifier la mort clinique de l’idéologie néolibérale.


Je ne sais pas pour l’idéologie néolibérale, mais l’idéologie marxiste a rejoint les poubelles de l’histoire en 1989. C’est marrant d’ailleurs, je rentre de vacances en Europe de l’Est. Bizarrement le mot communiste chez eux leur éveille de très sales souvenirs. Un peu comme chez nous le mot Vichy nous évoque de très mauvais souvenirs. Et bizarrement aussi depuis qu’ils se sont ouverts au libre échange, leur niveau de vie est en train de rattrapper le notre.

La solution Bolchos on l’a déja testée et pas que dans un seul pays. Partout, elle a produit misére, désolation, et dictature politique. Le libéralisme n’est peut être pas un système parfait, mais dans la plupart des endroits ou il a été testé, il a permis un formidable accroissement du niveau de vie. Ce n’est pas une crise passagére comme il y en a déja eu qui remettra en cause le système. Oui ca va tanguer très fort, oui la crise du crédit US va continuer à nous faire mal au cul pendant des mois. Mais tout repartira dés que les excés ont été purgés. On ne pouvait pas continuer à s’enrichir indéfiniement comme des porcs comme ca a été le cas ces dernières années.


 


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