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Commentaire de Voltaire

sur Sarkozy, France 3 et Carolis : le grand amour


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Voltaire Voltaire 2 juillet 2008 15:44

Plus que cette bande piratée, que j’ai trouvé finalement de peu d’intérêt, c’est bien l’interview elle-même du président de la république sur France 3, et celle du président de France Télévision sur RTL ce matin, qui m’ont vraiment marqué.

L’interview tout d’abord : les sujets abordés étaient d’actualité, les journalistes pugnaces, rare de voir cela à la télévision française... Comme je l’avais remarqué lors de mon analyse des journaux télévisés en début d’année, le 19-20 de France3 resortait nettement dans la neutralité de son approche et son professionalisme. L’immense intérêt de cette entretien a été celui de cassé l’habituelle exercice de communication que les hommes politiques (et le président en est passé maitre) sont souvent autorisés à effectuer. Cela ne signifie pas que le président a été mauvais sur cette émission, simplement que le téléespectateur a eut le droit à de l’information, et non de la communication, car en ne répondant pas directement à certaines questions posées, le président a bien révélé certaines ambigüités de sa politique.

La réponse de Mr de Carolis ensuite : un souffle de fraicheur a balayé le studio d’RTL, chose dont JM Aphatie a été sans doute le premier surpris et a noté l’importance. Soyons là aussi honnête : je n’ai pas trouvé que le président de la république avait tout à fait tort dans son raisonnement sur l’influence de la publicité sur les programmes de France Télévision. En revanche, sur le financement et l’indépendance de la chaine, de Carolis a fait mouche, et l’argumentation de Mr Sarkozy ne tenait pas un instant.

Quelles seront les suites ? Remercier Audrey Pulvar et Patrick de Carolis devient un exercice risqué pour le président. Même si il y met les formes et le temps, média et opposition ne pourrons pas ne pas s’emparer du sujet et questionner l’influence indécente du président sur les média. Les laisser en place, et on peut espérer que leur franchise aura un effet libérateur sur le reste des journalistes. Avec un peu de chance, ces deux évènements médiatiques sonnent un renouveau du journalisme en France, ce dont il a bien besoin. 


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