Là, je suis d’accord avec Calito2 : y a pas de quoi fouetter trois pattes à un ver de terre.
« il demande si les journalistes ont l’intention de l’interroger sur l’accident de Carcassonne, feignant de leur laisser la liberté de le faire quand ils comprennent que c’est un ordre auquel ils doivent déférer. »
Je n’ai pas eu cette impression. Il m’a semblé poser la question pour savoir s’il devait se préparer à y répondre. Mais je suis peut-être trop naïf...
« On perçoit tout l’écart qu’il y a [...] »
On perçoit bien sûr l’écart de forme entre le « on » et le « off » et tout l’aspect artificiel d’une prestation médiatique, mais rien, me semble-t-il, de propre à celle-ci en particulier.
« censure officielle qui peut frapper un journaliste selon le bon plaisir du pouvoir dans la démocratie française. »
Être mis au placard, c’est, a priori, une décision prise par la direction de la chaîne, non ? Je ne vois pas ce qui laisse supposer ici que ce soit l’effet d’une influence gouvernementale (ce qu’exprime, pour moi, l’expression « censure officielle »).
« L’évocation du placard d’un des journalistes avait-il d’autre but que de servir d’avertissement à ses collègues et de les déstabiliser avant l’interview pour dissuader toute tentation d’insolence ? »
Ça me semble un procès d’intention. Rien, à mon avis, dans son attitude, ne laisse percevoir ça.
« Enfin, dans la pure tradition monarchique, la suggestion murmurée d’une question sur la faute des militaires de Carcassonne, laissée en apparence à la discrétion des journalistes, n’était-elle pas un ordre ? Ils l’ont compris aussitôt. »
Je ne crois pas. Manifestement, la question était déjà prévue. D’autre part, je pense que les journalistes en question n’apprécieraient pas beaucoup de se voir manipuler de la sorte.
« N’aurait-il donc pas choisi, selon le mode de la « fuite organisée » »
C’est pas très cohérent avec tous les reproches que vous lui faites précédemment : si c’est une fuite organisée, et s’il faut par ailleurs comprendre sa question sur Carcassonne comme un ordre, on peut dire qu’il ne s’expose pas sous un très bon jour.
Bref, il y a plein de choses à reprocher à Sarkozy, et notamment en matière de censure, mais là dans cette pré-émission, franchement, je vois pas. Je vois pas, et j’ai plutôt l’impression qu’on est dans la paranoïa.