Edgar Pisani écrit dans son Point de vue : "...mille faits et autant de menaces interdisent de rêver.".
Certes cette UPM pourrait bien être une fameuse course d’obstacles, cependant ne serait-il pas utile qu’elle prenne inspiration dans une autre dynamique tellement improbable, le lancement de la construction européenne ?
Ce lancement a débuté avec la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier), qui a en quelque sorte fixé sur la matière et l’énergie des préoccupations qui dépassaient largement ces 2 secteurs.
La CECA a été le "noyau de condensation" de l’Europe comme quelques poussières au vent permettent aux nuages de s’étoffer.
L’UPM peut trouver dans le secteur énergétique un moteur comparable à celui que fût l’alliance du charbon et de l’acier pour l’Europe, et il existe un projet connu des différentes instances qui participeraient à cette UPM, celui d’une coopération trans-méditéranéenne pour la production d’électricité (et d’eau douce) à partir d’énergies renouvelables qui répond au concept "Trec" émis par le Club de Rome.
La Trans-Mediterranean Renewable Energy Cooperation est représentée en France par TREC-France, son noyau dur "est composé d’un réseau international de scientifiques, de politiciens et d’autres experts dans le domaine des énergies renouvelables et de leur développement. Les membres de TREC (environ 50 personnes, y compris Son Altesse Royale le Prince Hassan bin Talal de Jordanie) sont en contact régulier avec des gouvernements et des investisseurs privés, afin de faire connaître les bénéfices qui pourraient être retirés par l’utilisation combinée de l’énergie solaire et éolienne."
Baser le développement de l’UPM sur un tel "noyau de condensation" pourrait être une (sinon la) clef de son succès.