Le naufrage médiatique continue...
"cette semaine, en découvrant l’éditorial de Philippe Val dans Charlie Hebdo, la nausée nous a submergés. On reste autant interdit devant tant de mauvaise foi, que surpris par la haine qui semble avoir guidé l’écriture de cette diatribe."
C’est la même impression que l’on pouvait avoir en lisant, il y a quelques mois, certains articles sur le 11-Septembre : les "journalistes" de Marianne2 Philippe Cohen et Bénédicte Charles s’acharnant sur Marion Cotillard, Robert Redeker dans Le Monde, osant ramener les esprits sceptiques à des adeptes des Protocoles des sages de Sion. Et Philippe Val qui se laisse maintenant aller à ce même réflexe pavlovien avec Denis Robert... Quelle tristesse !
Et puis cette obsession dans l’édito de Val sur le "crime" de Chomsky d’avoir défendu la liberté totale d’expression pour tous, même pour les théoriciens les plus indéfendables... Ils aiment (une certaine frange de nos "intellectuels") à citer Voltaire (Je ne suis pas d’accord avec vos idées mais je me battrai pour que vous puissiez les exprimer... en gros), mais dès qu’ils peuvent museler un adversaire, ils ne s’en privent guère... Ils aiment à se dire humanistes, tolérants, de gauche... mais n’hésitent jamais à utiliser les plus vils procédés - et les plus haineux - pour tabasser leurs adversaires, surtout lorsqu’ils ont déjà un genou à terre... Ça manque de noblesse tout ça. D’humanité. D’accord pour le combat. Mais digne. Mais loyal. La caricature insultante ne saurait tenir lieu de pensée.
Dès que certains journalistes osent s’attaquer à des affaires trop grosses, il ne faut plus trop compter sur un débat rationnel entre les parties en présence. C’est le règne des coups bas, de la calomnie, de l’insulte... un déchaînement passionnel difficile à calmer (à interpréter sans doute comme une réaction de défense du psychisme de tous ceux qui ne veulent pas prendre le risque de voir leur vision du monde s’effondrer, ou simplement se fissurer ; un peu comme certains croyants qu’on entend dire parfois : "si Dieu n’existait pas, la vie serait vraiment trop triste, trop insensée, alors je préfère ne même pas l’imaginer"... Alors croyons la Bonne Parole de Val et Redeker, ce sera tellement mieux comme ça...).