"Concernant la monnaie banque centrale, sachez que les banques n’en ont besoin que pour faire face aux possibles "retraits" en monnaie scripturale de leurs clients
Non, c’est faux.
Le marché interbancaire est utilisé pour fournir des liquidités à la banque lorsqu’elle en a besoin. Elle en a besoin dès qu’elle veut décaisser des fonds sans entamer ses réserves (pour respecter les règles de solvabilité des banques). Elle fait donc appel à ce marché pour toute opération liquide (retrait de fonds par un client ou prêt sortant des comptes), afin de limiter les décaissements réels. Par ailleurs, les prêts que la banque crédite sur un compte interne ne peuvent servir de garantie (par contre cet argent, versé dans une autre banque, pourra dans cette autre banque servir à créer des prêts).
"Et oui ces banques peuvent prêter à l’infinie à condition qu’elles achetent de la monnaie à leur banque centrale, banque centrale qui n’émet jamais aucun refus ... Celle-ci se contentant uniquement d’appliquer des taux directeurs ..."
Encore une fois c’est faux. Les banques peuvent prêter tant qu’elles restent couvertes selon les ratios prudentiels. Une banque ne peut donc prêter indéfiniment (il arrive fatalement un moment où le prêt engendrera un rapport fonds de la banque/total des prêts inférieur au ratio prudentiel). Quand cela arrive, la banque ne peut plus prêter. Le ratio prudentiel des prêts n’intègre pas la notion de retrait des clients. Si les clients retirent leurs fonds, de fait le ratio plonge et risque de passer sous la barre fatidique autorisant la banque à exercer. Le système a donc une limite.
Par ailleurs, le marché interbancaire pose une deuxième limite : il faut qu’il y a des liquidités sur ce marché. Liquidités mises à disposition par les banques ou par els banques centrales. Les premières cessent d’alimenter ce marché lorsqu’elles estiment les clients de ce marché non sovlable (c’est ce qui se passe en ce moment). Les secondes alimentent ce marché selon les besoins qu’elles estiment raisonnables, et pas indéfiniment.
Il faut une décision du conseil de la BCE pour permettre l’injection de fonds supplémentaires sur ce marché, ce n’est pas automatique. C’est pour cela qu’il a fallut une réunion d’urgence pour injecter 200 milliards dans ce marché afin de mettre des liquidités à disposition des banques.
Si ce n’avait pas été fait, que se serait-il passé ? Les banques se seraient retrouvées piègées entre deux contraintes : les échéances de paiement (retrait, transfert, ....) qui prennent des liquidités et les règles prudentielles qui interdisent de sortir des liquidités. Tant que la banque dispose en interne de suffisement de liquidités complémentaires, tout va bien. Si ce n’est pas le cas, elle se retrouve soit en cessation de paiement soit en interdiction d’excercer. la BCE et la FED ont donc choisie d’injecter des sommes conséquentes pour laisser les banques gérer le quotidien.
Vous me direz sans doute que c’est faux, que c’est la culture monétariste qui veut ça. LA situation s’est présentée, la FED a fait le choix de ne pas injecter de liquidités, les faillites se sont propagées comme une trainée de poudre entrainant le monde dans une crise. C’était en 29.