Merci pour cet article qui a avant tout le mérite de poser le débat (même si je ne suis pas d’accord avec la thèse de l’auteur).
En effet, comme dit plus haut, il y a une question d’efficacité de la dépense publique. Que l’action de l’état soit de l’ordre marchant ou non, comme toute action il s’agit d’être efficace dans son exécution et tâcher de concevoir des actions utiles pour les citoyens de l’état en question. La magie n’existe pas, même pour l’état. Ce n’est pas parceque c’est l’état qu’il a le droit de faire n’importe quoi ou d’être laxiste ou de ne pas s’acharner contre ses défauts.
Sous quelle tension le politique sera incité à s’imposer un dépense juste et proportionnée ?
L’état ne peut tout seul s’imposer la bon tempo qu’en étant dirigé par de bons gestionnaires et contrôlé par de bons contre-pouvoirs ou institutions indépendantes. Et ça n’a manifestement pas été le cas, au moins depuis longtemps.
A qui la faute ? où sont exactement les germes du vice ? qu’y a-t-il à déconstruire et à reconstruire socialement, politiquement, institutionnellement pour essayer de continuer sur de meilleurs rails ? autant de vastes questions à se poser, mais pour lesquelles je suis très peu qualifié.
C’est pourquoi j’espère que la suite du fil sera riche en idées pour nous éclairer.
Je voudrais poser une question qui me taraude à ceux qui s’y connaissent :
Pourquoi les gens qui s’acharnent le plus sur la dette de l’état français (dette publique donc), n’ont aucune considération pour la dette privée qui est colossale en grande bretagne par exemple ? (je ne parle pas de la dette américaine qui doit s’étudier à mon avis de façon très particulière, étant donné le statut particulier du Dollar, néanmoins, peut-on sérieusement croire à la magie ? une dette de plus de 300% qui ne fait qu’augmenter ?)
Sans cet endettement, que serait la croissance de la grande bretagne ?
C’est d’ailleurs une constante. Nos dirigeants nous parlent souvent d’exemples de réussite sans nous expliquer les ressorts de cette réussite, comme si la réussite était une donnée unidimensinelle et strictement quatitative : la croissance du PIB (ou alors dans un élan de générosité intellectuelle, on a le droit à une deuxième dimension : le chômage (avec des chiffres stupides mais bon).
Par exemple, que serait la réussite de l’Irlande sans le dumping fiscal ? Le dumping fiscal a-t-il un sens si tout le monde s’y met, et si non, la réussite de l’Irlande n’est-ce pas en partie de la "triche" tout simplement ? On pêut aussi poser la question plus directement : veut-on la mort de l’état, ou croyons nous encore aux vertues de l’action collective, et à la protection de la dignité humaine ?