Bien d’accord sur le premier paragraphe (Ricardo et le libre-échange). Il faut aussi remarquer que les sociétés qui réclament le libre-échange sont celles qui ont d’abord atteint un haut développement de leur économie grâce au protectionisme. Il en fut ainsi de l’Angleterre au 19° siècle et maintenant des USA. Lorsqu’elles sont dans une position dominante où elles n’ont pas de réels concurrents alors elles sont pour le libre-échange, c’est à dire pour le fait que les petits pays dont l’industrie n’est pas encore performante ouvrent leur marché d’importation.
Le libre-échange est la plus grosse escroquerie des temps modernes. Il a permis aux compagnies américaines d’inonder les marchés d’Amérique latine et de freiner le développement d’industries locales dans ces pays, maintenant les populations dans la pauvreté et la dépendance. Le système a fini par se gripper car les multinationales américaines, sans foi ni loi ni le moindre sentiment national, ont compris que l’esclave brésilien ou chinois est moins cher que l’américain. Les délocalisations ont suivi le libre-échange. Les USA subissent le contre-coup de cette politique suicidaire. Ils sont des exportateurs de produits à faible valeur ajoutée comme les matières premières (agricoles surtout) et importateur de produits à haute technologie (électronique, chemises tissées en Turquie avec le coton exporté des Etat-Unis etc). C’était la marque des pays sous-développés et c’est maintenant celle des USA.