@ Dragoncat
Réforme, réforme, que d’abus on commêt en ton nom...
Il me semble que l’hostilité que provoque Sarkozy n’est pas d’effectuer des réformes, mais de procéder à celles qui vont à l’exact encontre de ce qu’il avait promis, avant d’être élu.
Il avait promis d’être le président du pouvoir d’achat ; chacune de ses réformes augmente celui d’une minorité privilégiée (paquet fiscal), et diminue celui de la très grande majorité : déremboursements, franchises médicales, retraites, droits des chomeurs, blocage du smic et des salaires, non-respect des accords conclus entre partenaires sociaux...
Par ailleurs, d’autres s’attaquent au démantèlement de tous les services publics : suppression de dizaines de milliers de postes dans l’éducation nationale, suppression de bureaux de poste, suppression de nombreux hôpitaux, de tribunaux, atteintes au droit de grève, au code du travail, suppression de centaines d’inspecteurs du travail, privatisation de Gaz de France, des autoroutes, etc, etc, etc.....
En bref, alors qu’il s’était présenté comme le défenseur des français de base, il mène strictement la politique la plus libérale possible au bénéfice des puissances financières privées, et au détriment de l’état et des citoyens.
L’hostilité, voire la haine qu’il déclenche ne sont que l’effet boomerang ; et de ses mensonges, et de sa politique.
Quant à la fonction présidentielle, il l’a totalement pervertie ; tant par la scandaleuse augmentation de prestation qu’il s’est consentie, alors qu’on demande à tous les français de se serrer la ceinture, que par l’affichage ostentatoire et indécent de son intimité, et de ses goûts pour le luxe et le bling-bling, que par le court-circuitage du gouvernement, qu’il réduit à une chambre d’enregistrement et de godillots.
Dans la constitution, c’est le gouvernement qui mène la politique de la France. Et le chef du gouvernement est RESPONSABLE devant le parlement (et, éventuellement, le président de la République) ; il peut, à tout moment, si sa politique ne convient pas, être renversé. Quand c’est le président qui assume cette fonction (outre qu’il enfreint la consitution), il n’est responsable DEVANT PERSONNE : pendant 5 ans, personne ne peut rien contre lui : c’est donc, un déni des institutions, et une véritable forfaiture démocratique.
Je le dis et le répète : cet homme est un danger pour la république, et pour la démocratie ; l’hostilité, la haine qu’il provoque sont normales et légitimes. Et nous n’en sommes qu’au début : il portera l’entière responsabilité d’éventuels troubles civils qui sont à venir.
Quand on fait le choix de se mettre en première ligne, et d’occuper tout le terrain, il faut s’attendre au retour de bâton : il l’aura vraiment cherché.