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Commentaire de Sophie

sur La dette publique


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Sophie 6 juillet 2008 18:55

@Bof

"Notre pays est sans le sous, personne ne le dément" écrivez-vous.

Comme vous y allez !

Dans le livre d’Holbecq et Derudder, on trouve : " le solde entre les actifs et les dettes des administrations publiques est positif de 676 milliards d’euros (décembre 2006), c’est-à-dire plus de 11 000 euros par Français : c’est donc ce qui resterait si les administrations remboursaient toutes leurs dettes en vendant leurs actifs. Et encore, on n’inclut pas, dans cette richesse, les valeurs immatérielles : combien « vaut » la Côte d’Azur, le mont Saint-michel, la tour Eiffel, etc. ? "

et

"...comparé à d’autres, qui ne se déclarent pas en faillite, notre pays n’est pas à la plus mauvaise place : A la fin de l’année 2006, la France était endettée à hauteur de 66% de son PIB. Or la dette moyenne de la zone euro à la même époque était égale à 72 % du PIB, dont celle de l’Italie à 107%, de la Belgique à 90%, de l’Allemagne à 68%. Quant à celle des États-Unis elle se montait à 65 % et celle du Japon à 177 % ! L’Europe, les États-Unis et le Japon sont-ils considérés comme des entités économiques en faillite ?"

enfin...

"le rapport de l’Observatoire français des conjonctures économiques – OFCE, nous dit ceci : « En terme de dette nette, i.e. la dette brute moins les actifs financiers détenus par les administrations, la France est à 44 % du PIB, nettement en dessous de la zone euro (58 %), un peu en dessous de l’ensemble de l’OCDE (48 %) et des États-Unis (47 %). Il n’y a donc pas de singularité française. La hausse de longue période se retrouve dans la quasi-totalité des pays de l’OCDE, bien qu’un peu plus accentuée dans le cas de la France, qui part de plus bas. Les administrations publiques possèdent aussi des actifs physiques (des infrastructures). Globalement, la richesse nette des administrations publiques représentait 20 % du PIB en 2003. Certes le nouveau-né français hérite d’une dette publique, mais il hérite aussi d’actifs publics : routes, écoles, maternités, équipements sportifs (...). Si l’on considère l’ensemble des agents, publics et privés, la richesse nationale se compose du stock de capital physique et des avoirs nets accumulés sur l’étranger. Les actifs physiques représentaient quatre fois le PIB de la France en 1993, 5,2 fois en 2003 ; les avoirs nets de la France sur l’étranger sont faiblement positifs, de l’ordre de 9 % du PIB en 2005. Le nouveau-né français est donc riche en moyenne, à sa naissance, de 166 000 euros »

Niez-vous ces informations ?

Qu’il y ait des gabegies personne ne nie ce fait, qu’il y ait des économies à faire, personne non plus ne le nie...

Mais pourquoi ne voulez vous pas considérer le fait qu’en 1973 le droit de se financer directement auprès de la Banque de France a été retiré aux collectivités publiques et que, comme par hasard, c’est depuis cette période que la dette publique s’est progressivement gonflée... Peu d’économistes posent réellement la question de la justification du fait que les banques commerciales ont le droit de créer la monnaie, et pas la collectivité : la réponse "politiquement correcte" (c’est parce que l’Etat utiliserait ce droit dans des buts politiciens en faisant tourner la planche à billet et donc en créant de l’inflation ) omet le fait que la pente de la création monétaire sous "contrôle" de la BCE est de plus de 10% par an... jusqu’à ces derniers mois il n’y avait guère d’inflation pourtant !


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