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Commentaire de Paradisial

sur Bad news for Jesus


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Paradisial Paradisial 7 juillet 2008 13:06

Les fondements du miracle dans la vie du prophète SAW : 

    • Veiller à maintenir son intégrité et celle des autres : Le saint prophète était connu avant l’islam par sa franchise et son honnêteté que ses amis, et même ses ennemis, lui reconnaissent. Il était également connu par sa loyauté et sa disponibilité à servir ses proches. En effet, quand il reçu la parole d’Allah, il en fit part à Khadija qui lui dit : Allah ne t’éreintera guère car tu veilles sur tes proches, tu supportes les fardeaux, tu es à la rescousse des démunis, tu es généreux avec tes hôtes et tu aides à rétablir le bien. Et quand Héraclès demanda à Abou Soufiane s’il pouvait trahir, ce dernier lui répondit non. Ces qualités ont certes un effet sur les cœurs des hommes qui les incitent à l’aimer et à le respecter, et à être prêts à suivre ses enseignements et à éviter ses interdictions. En plus, le saint prophète se partageait l’obligation de respecter ces enseignements et par là même il démontrait la valeur du travail pour la réforme. Les mécréants avaient assiégé les musulmans à la Mecque les laissant sans nourriture, ni vêtements, ni conjoints, et certains de ces mécréants ont proposé au saint prophète plusieurs avantages, mais ce dernier refusa catégoriquement. Ce n’est plus le cas de nos jours où nos rois et dirigeants vivent aisément et se prémunissent contre les lois alors que leurs peuples se déchirent et subissent.

Le saint prophète était l’exemple même de l’homme pragmatique qui ordonnait que la parole suit l’acte, il dit ainsi : « Tous les prophètes avant moi avaient des apôtres et des adeptes qui suivaient leurs chemins et exécutaient leurs ordres. Leurs succèdent alors des hommes dont les dires différent des actes, et dont les actes différent des ordres qu’ils se doivent de respecter. Quiconque les affronte par la main est croyant, quiconque les affronte par la parole est croyant, quiconque les affronte par son cœur est croyant, aucune foi n’est en deçà. ». Quand le saint prophète ordonna ses compagnons de persévérer, il en donnait l’exemple car il était le plus honorable et le plus généreux de tous les êtres et la victoire que Dieu lui donna ne résultait pas d’actes extraordinaires, mais par son mérite puisqu’il a été démenti, outragé, accusé de magie et d’insanité, sa tête fût fracturée et ses os brisés et il fût trahi. Malgré cela il persévérait et croyait en Allah.

Il apprenait cette réalité à ses compagnons. Quand Khabab Ben Arth demanda au prophète « Ô prophète, ne pris-tu pas pour nous ! » le prophète lui répondit, alors même que cette demande fût légitime : « Il fût des hommes avant vous dont on ratissait la chair des os par le fer sans qu’ils reviennent sur leur foi….on leur sciait la tête en deux sans qu’ils reviennent sur leur foi…et Allah achèvera cet acte jusqu’à ce que les voyageurs aillent de Sanaa à Hadramaout ne craignant qu’Allah et le loup pour leur bétail, mais vous vous impatientez. ». 

    • Veiller au respect des règles d’intérêt général et au maintien des droits quelles qu’en soient les conséquences : Il n’acceptait pas le pardon quand il s’agissait de sanctions pour vol, injures ou autres et il disait « Pardonnez vos affronts entre vous, mais quand vous me les soumettez, les châtiments sont dus. ». Mais dans sa vie privée, le prophète optait toujours pour la clémence, à l’instar de ce qu’il avait fait lors de la conquête de la Mecque lorsqu’il leur dit : Partez vous êtes libres. Il a été clément vis-à-vis de la juive qui a empoisonné sa nourriture, et également vis-à-vis des hypocrites qui l’ont tant maltraité. Le saint prophète se mettait en colère à chaque fois que quelqu’un tentait de transgresser ces règles. Ainsi, le récit de la femme Makhzomite rapporte que cette femme avait commit un vol et sa famille souhaitait qu’elle échappe à la sanction. Ils envoyèrent en émissaire auprès du saint prophète Oussama Ben Zayd qui implorait sa clémence, alors le saint prophète rougit de colère et dit : « Ô Oussama, tu implores le pardon pour un péché transgressant les limites d’Allah ! Il s’éleva alors et dit : Vos prédécesseurs ont connu leur perte parce qu’il graciaient leurs riches et châtiaient leurs pauvres, et je jure devant dieu si Fatima la fille de Mohammed vola je lui couperai la main. »

De même, le saint prophète veillait à défendre un droit quoi qu’il coûte, que ce soit dans le cadre des actes, tel qu’interdire les médisances et encourager la bienfaisance, ou dans le cadre des dires, tels que les témoignages ou autres. Ainsi, il enseignait à ses compagnons la droiture et la vérité. Abi Said Al Khoudari raconta : J’ai entendu le saint prophète dire « Si quelqu’un voit une médisance, qu’il la corrige par la main, s’il ne peut pas, alors par la langue, et s’il ne peut pas il le fait par le cœur, c’est la moindre foi  ». Obada Ben Essamit dit : Nous avons juré allégeance au saint prophète pour l’obéir en apogée ou en crise, contraints ou pas, de part notre initiative, que nous ne contraignons personne, sauf flagrante apostasie dûment prouvée, et que nous disions toujours la vérité au nom d’Allah sans craindre les reproches ».  

3. Harmoniser la parole avec l’état du public : Ses paroles et ses récits étaient considérés comme un remède personnalisé, de telle sorte que ce qui était destiné à un individu ne pourrait convenir à un autre. Ainsi, quand il fût questionné par un homme sur les actes préférables pour Allah, il lui répond : le respect des horaires de prière, et il répondit à un autre : la foi en Allah et son prophète, mais quand on lui demanda qui est le plus plaisant des hommes pour Allah, il répondit : Un croyant oeuvrant au nom d’Allah par sa vie et ses biens. Quand Fadala voulu le tuer deux fois, le prophète posa sa main sur son cœur et la haine fût transformée en amour. Il a gracié Mouaouya et Ikrima, mais n’a pas été clément avec Habar Ben Asouad, ce qui prouve sa parfaite compréhension des esprits humains et de ce qui leur convient, ainsi que la sincérité de son intuition.

4. Il a donné une nouvelle définition du pouvoir et de la gouvernance : Il a appris à ses compagnons que la responsabilité est une lourde tâche qui ne peut être confiée à la demande. En effet, cela signifie que soit le demandeur ignore les implications de cette responsabilité, soit qu’il les connaît mais son intention est d’en profiter, et dans les deux cas, il n’en est pas apte. Abou Dar a rapporté qu’un jour il a dit au prophète : « Ô Prophète, pourquoi ne m’utilises-tu pas ? Il lui tapa sur les épaules et lui dit : Ô Aby Dar, tu es faible et ceci est une responsabilité regrettable le jour du jugement, sauf pour ceux qui ont sérieusement appréhendé et honoré leurs dus ». Abou Moussa El Achâari rapporta qu’un jour il est allé visiter le prophète avec deux de ses cousins dont l’un dit au prophète : « confies nous une partie de ce qu’Allah t’as conféré ! l’autre en dit de même, alors le prophète répondit : Je jure par Allah que je ne confierai guère cette tâche à un homme qui la demande ou la convoite ». 

Cet enseignement est véritablement illustré par le récit de Rabiaa Ben Ziada Al Hariti quand il rencontra Omar et que ce dernier se plaignait d’un repas pesant, alors Rabiaa lui dit : « Ô commandeur des croyants, tu mérites la plus douce des nourritures et le plus lisse des habits », alors Omar pris un document et lui tapa sur la tête en rétorquant : « Je jure que tu souhaites plus ma bénédiction que celle d’Allah par tes dires. Honte à toi, ne sais tu pas ce que je suis pour ces hommes ? »

Alors Rabiaa lui répondit : « Qu’es-tu pour ces hommes ? », Omar dit : « Vois tu quand des hommes voyagent et qu’ils confient leurs biens à l’un d’eux et lui demandent de se charger des dépenses, est-ce que cet homme peut disposer de ces biens  ? », Rabiaa dit « Non commandeur des croyants », et Omar dit : « C’est ce que je suis pour ces hommes. » et il reprit : « Je n’emploi guère mes hommes pour agresser les vôtres, ni les injurier ou les spolier ! Je les emploi pour vous apprendre la parole d’Allah et les récits de son prophète. » 

« Quiconque est maltraité n’a aucune excuse pour ne pas m’en informer pour que je lui rend son droit. » Alors Amr Ibn Alas lui dit : « Et si un Emir éduque l’un de ses sujets, rendrais-tu son droit au sujet ? », et Omar dit : « Et pourquoi ne le ferais-je pas alors que j’ai vu le saint prophète se le faire lui-même ? », alors Omar envoi un écrit à ses généraux destinés au soldat leur disant : « Ne frappez aucun musulman pour l’humilier ! Ne les priver pas jusqu’à ce qu’ils renient ! Ne les éloignez pas trop de leurs épouses jusqu’à ce qu’ils subissent les tentations ! Et ne les oppressez pas jusqu’à les perdre ! ».

La conception du pouvoir que le saint prophète a érigé n’a d’équivalent ni dans les temps anciens ni de nos jours, au contraire, l’état des musulmans a empiré quand le pouvoir est devenu une convoitise successorale


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