Tout cela parait de bon sens, et rejoint les meilleurs côtés du positivisme du 19ème siècle (il y en avait) mais ne semble pas aidé par la doctrine neocon dominante. Car il y a quand même une grande ambigüité dans le "l’Islam n’est pas notre ennemi" quand il est prononcé par GW Bush. Dans le cas de Sarkozy, on retrouve la même ambigüité entre les appels à la discrimination positive (incarnée par exemple par la nomination de Mme Dati), et certaines attitudes karchérisantes, dans lesquelles l’électorat FN a pu se retrouver, et incarnées par la création d’un "ministère de l’identité nationale". Admettons que cela soit de bonne guerre électorale, mais il n’en reste pas moins que la nation est profondément divisée entre partisans de l’accueil ou du rejet des "différences", et que ça a contribué à durcir le "débat". Je ne suis pas sûr qu’un message de laïcité et tolérance comme exprimé ici susciterait encore l’adhésion des électeurs. Dans le cas contraire, les partisans du "choc des civilisations" ont déjà gagné. A propos du bouddhisme, c’est la "religion" qui me semble avoir le meilleur potentiel en occident : pas de religion, pas de Dieu, une morale humaniste et généralisante, c’est très sexy de nos jours. Il y manque encore le rayonnement culturel.