"prennons l’exemple du renouvellement d’un parc informatique
quand une mairie va renouveller ses ordinateurs, celle-ci trainant des ordinateurs qui ont surement 15 ans,
vous croyez réellement qu’un ordinateur d’il y a 15 ans a aujourd’hui la même valeur qu’un ordinateur flambant neuf de dernière technologie ? ;)"
Donino parlait justement de ce problème. Le matériel qui n’est plus "foncitonnel" a perdu de sa valeur. Si ce matériel est toujours en correspondance avec un emprunt, c’est un problème. Si derrière vous empruntez pour remplacer ce matériel, vous avez à nouveau de la valeur côté matériel, mais vous avez potentiellement doublé l’emprunt correspondant, ce qui peut être un problème.
Par ailleurs la valeur, ce n’est pas le prix, mais l’utilité. Une voiture qui ne vaut plus rien à l’argus, mais dont vous avez absolument besoin pour travailler à une valeur puisqu’elle vous permet de travailler. Si vous changez de voiture sans que ca vous apporte plus que ce qu’apportait la voiture précédente, alors vous n’avez fait que renouveler cette valeur, vous n’en avez pas créé.
Pour l’Etat, lorsqu’il renouvelle un parc informatique inutilisé (cas d’un ministère qui devait "boucler", comprenez finir de dépenser, son budget), cela apparaît dans la formation brute de capital fixe, mais comme le parc ne sert à rien, il n’a pas de valeur, il ne "produit" rien si vous préférez. C’est du gâchis, mais qui apparaît en comptabilité.
Ne pas confondre le sens commun de valeur (voisin du prix) et le sens économique.
Pour être très simple, prenez un repas complet pour une personne. Dans le monde commun, la valeur de ce repas ce sera peut être 30 euros à Genève, 20 euros à Paris, 14 à Lyon, 6 à Lisbonne, 1 à Bangkok. En économie, sa valeur d’utilité c’est "un repas pour une personne", donc de quoi faire vivre cette personne pour une journée pendant laquelle elle travaillera, donc sa valeur sera en fait la production dont on pourra bénéficier parce que la personne a mangé.