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Commentaire de xa

sur La dette publique


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xa 8 juillet 2008 14:28

Je n’ai jamais dit que le fait que l’Etat emprunte sur les marchs l’empêchait de faire croître la dette. Relisez le tout. J’ai dit que le fait que l’Etat soit sur ce point dépendant des marchés l’empêchent d’être encore plus irresponsable qu’il ne l’est déjà.


L’Etat met entre 15 et 20 milliards chaque mois en OAT, soit 180 à 240 milliards sur l’année. Pourtant la dette complète créée ne correspond qu’à 120 milliards.... parce qu’à un moment, l’Etat n’arrive plus à placer sa dette. Si l’Etat créait sa propre monnaie, serait-il limité ? Comment ?

"lesquels sont "en gros" équivalents aux montant annuels des intérêts sur la dette publique - mais aussi légèrement inférieurs au montant de la création de capital (investissements), je tiens à le rappeler - n’emprêche pas celui ci de le faire en augmentant la dette. "

En gros, c’est le mot. En 2006, les intérêts ont représenté 39,9 milliards d’euros, la dette nouvellement créée 60 milliards. Il y a tout de même 20 milliards en plus qui viennent de ..................


Donc en gros, aujourd’hui 1/3 de la nouvelle dette est en plus de la dette "créée" par les intérêts. Si on remonte en 90, c’est 65% de la nouvelle dette qui est en dehors des intérêts. En 80, c’est 85% de la dette qui est hors intérêts.


"Aurait-il créé plus de déficits s’il avait la possibilité d’emprunter directement à la Banque de France (ou à la BCE) ?"

Lorsque l’Etat n’avait quasiment pas d’intérêts à verser, il créait du déficit. Pour quelle raison ? Ces déficits auraient ils été inexistants s’ils n’y a vait pas eu les intérêts ? Non bien sûr, puisqu’à l’époque, les déficits étaient majoritairement dûs aux choix des gouvernants.

Par la suite, voyant que les intérêts prenaient de plus en plus de place, l’Etat a-t-il fait en sorte de réduire son déficit pour stabiliser la situation et tenter de corriger le tir ? Non. Ce choix fut il dicté par l’existence des intérêts ou leur non existence ?

En 92, sans les intérêts, l’Etat aurait fait 40 milliards de déficit. Sont-ce les intérêts la cause des ces 40 milliards ?


La question est donc en réalité, s’il n’y avait pas eu les intérêts, l’Etat aurait il créé de la dette ? La réponse est oui. LEs intérêts renforcent les déficits, mais plus de la moitié de la dette vient des déficits hors intérêts. RAppelez vous que seules 4 années sur les 35 dernières ont un niveau d’intérêts supérieur au déficit.

Prenons juste le cas "pas d’intérêts". Dans ce cas le montant rendu sera en valeur inférieur au montant prêté. Qui assumera cette perte ? Non ce n’est pas vrai, on emprunte 1000 et on rend 1000 il n’y a pas de perte ?

Si je vous prête en 85 de quoi acheter 10000 baguettes de pain en 85 et que vous me rendez le même argent que celui que je vous ai prêté en 2005, j’ai de quoi acheter 500 baguettes seulement, donc j’ai perdu dans l’histoire 9500 baguettes. Vous m’avez bien rendu les 500 euros prêtés à l’époque, mais l’érosion monétaire fait que je peux moins faire maintenant que je ne pouvais à cette époque. J’ai perdu en pouvoir d’achat. Comme je sais que si je vous prête sans intérêts, je perds en pouvoir d’achat, et bien soit je ne prête pas, soit je demande des intérêts.


On peut tourner le problème dans tous les sens. Soit l’Etat emprunte à d’autres (on crée de la dette), soit l’Etat fait fonctionner sa propre planche à billet.

Et lorsque l’Etat fait fonctionner sa propre planche à billet, la création monétaire résultante n’est limitée que par sa bonne volonté.

Prenons le cas actuel :le problème du pouvoir d’achat. Dans la situation où l’Etat peut créer sa propre monnaie, s’il décide de distribuer 10 milliards qu’il n’a pas, il crée la monnaie. Résultat, il y a 10 milliards de plus sur la table mais rien en face, donc les produits vont voir leur prix monter d’autant. Bilan : on a créé de la monnaie pour rien.

Non, non, l’Etat ne pourrait pas, il y aurait des limitations ! Lesquelles ? Les limitations sont votées par les députés, lesquels seront les ministres et candidats de demain. Croyez vous qu’ils votent des règles limitant leur possibilité de faire du clientélisme ? Ne sont-ce pas ces mêmes personnes qui amendent et votent le budget de l’Etat laissant passer des dépenses en non recettes (donc sans aucune limitation ni vérification)  ? Ne sont-ce pas ces mêmes personnes qui décident des règles contraignants les banques et qui, si j’ai suivi vos idées, ne sont pas suffisantes pour controler ces mêmes banques ? Vous pensez qu’ils seraient plus jsutes lorsqu’il s’agit de se limiter eux mêmes ?

"légèrement inférieurs au montant de la création de capital (investissements)"
Investissement != formation de capital.

Lorsque j’achète une voiture pour remplacer celle que j’ai détruite, la nouvelle apparaît en FBCF, mais l’ancienne n’est pas retranchée. Je n’ai fait que renouveler une valeur, je n’en ai pas créé, ce n’est pas un investissement.

Si par contre j’achète une deuxième voiture pour qu’un employé dispose d’un véhicule lui permettant de mieux travailler, alors là c’est un outil de production nouveau donc un investissement.

Dans la formation brute de capital fixe, on trouve des consommations (logiciels), des biens d’une durée de vie d’un an, le renouvellement de valeur, ... et les investissements qui n’en sont qu’une partie.


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