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Commentaire de xa

sur La dette publique


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xa 8 juillet 2008 23:49

"Vous oubliez que le principe de la démocratie, c’est la séparation des pouvoirs, l’existence en face de chaque pouvoir, d’un ou plusieurs contre-pouvoirs."

Je ne crois pas l’avoir oublié alors que la première chose que j’ai dite est justement que la séparation entre le pouvoir de création monétaire (banques et banques centrales )et son besoin (Etat) est l’une des conditions permettant de limiter les risques.


"
Vous admettez donc que le parlement n’est pas un contre-pouvoir vis à vis du gouvernement."

 Le parlement est un mauvais contre-pouvoir actuellement, puisqu’il n’est pas maitre de son agenda et que les élus votent principalement par groupe (et pas chacun selon ses convictions).

Mais en matière économique, c’est beaucoup plus grave. Le Parlement n’est même pas un contre pouvoir puisque c’est lui qui lit, modifie et valide la loi de finance régissant les recettes et dépenses de l’Etat. Techniquement c’est le parlement qui décide des politiques économiques et donc du déficit et de la création de dette.

Demander au parlement de voter des lois contraignant ce même parlement, c’est contraire au principe de séparation des pouvoirs. Parfaitement.


"
Je déduis de votre argumentaire que l’état peut créer sa monnaie à condition que procédé soit suffisemment démocratique."

Non non, ce n’est pas le propos. Ce qu’il faut conserver en matière économique, c’est la séparation des pouvoirs, pas le choix de la majorité. La séparation des pouvoirs, c’est que celui qui a besoin n’est pas celui qui peut et vice versa.

Le pendant de ce pouvoir donné aux banques, c’est le pouvoir de définir les règles. Ce pouvoir existe, il est la propriété de l’Etat. Faut-il le renforcer ? Peut être.


"
Actuellement, la création de monnaie est faite sur la base de ce que l’on estime être la réalité économique"

Plus généralement, l’économie c’est l’estimation de la réalité. On estime en permanence. Peu importe le mécanisme de création monétaire, il reposera sur l’estimation de la réalité, puisque l’économie est l’estimation de la réalité.

Le boulanger estime qu’il peut vendre sa baguette 1 euro. Si son estimation est bonne, elle se vendra, sinon elle ne se vendra pas. Lorsque l’on investit, c’est que l’on estime qu’on en retirera des bénéfices d’un type ou d’un autre (financiers, sociaux, productifs, ...)

Bienvenue dans le monde réel.


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