• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de xa

sur La dette publique


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

xa 9 juillet 2008 15:56

voir sur aft.gouv.fr

En 2006, les intérêts de la dette représente 39,9 milliards d’euros.
La dette nouvellement créée est de 60 milliards, dont 45 au titre des déficits publics.

En 92, les intérêts sont de 32 milliars, le déficit de 50, la dette créée de 70 (cf AFT et cour des comptes).
N’oubliez pas que la dette n’est pas que du déficit, il y a aussi de la dette créée en propre.


Entre 73 et 81, les intérêts ont cumulés moins de 125 milliards. La Dette est de 380 milliards en 81. Avant 73, il n’y avait pas d’intérêts et quasiment pas de dettes. D’où viennent les 250 milliards d’écarts selon vous ?


"Sophie : Encore faux… entre 1959 et 2007 le solde recettes – (dépenses – intérêts), est négatif sur les années 68 (- 0,2 milliards d’euros), 75 (-4,3),76 (-1,5), 78 (-1,9), 81 (-2,6) 82 (-5,7) 83 (-1,6) 84 (-2,9) 85 (-3,6) 86 (-5,4), 88 (-2,3), 91 (-1,2), 92 (-17,1) , 93(-35) , 94 ( 24,3), 95 (-23,8) , 96(-5,4), 2002 (-3,2), 2003(-20,5) 2004 ( -14,1) 2005 (-5)"

"Le solde est positif les autres années, par exemple +17 en 1999, +20,8 en 2000, + 22,4 en 2001… "

Oui. Donc sur les 35 dernières années, on a bien que 4 années avec un déficit inférieur aux montants des intérêts. C’est ce que j’ai dit.

Seules 4 années depuis 1973 ont un déficit inférieur au niveau des intérêts (donc déficit - intérêts >0). C’est faux selon vous, et vous me confirmez que c’est vrai via vos chiffres. Merci d’être d’accord.


"
Sophie : cette affirmation est donc erronée…"

Vous venez de prouver au contraire qu’elle était juste. Que les intérêts n’expliquent l’intégralité des déficits que sur 4 des 35 dernières années. Faudrait savoir ce que vous voulez dire.


"Sur le bouquin de Holbeck/Derruder, page 67, vous trouvez un graphique montrant les soldes des budgets des APU avec intérêts (la réalité) et sans intérêts depuis 1980… Sans intérêts à payer, il n’y a que les périodes 1992 à 1995 et 2003 à 2005 qui sont déficitaires"

J’ai débattu du problème avec d’autres intervenants auparavant dont Chouard, logan et d’autres encore avant (puisque le sujet revient régulièrement sur AVox) en particulier lorsque le rapport Pébereau est sorti (une autre bande d’ignorants sans doute selon vous). Je n’ai pas envie de recommencer à nouveau.

Le graphique (si nous parlons du même) démarre déjà avec une erreur monumentale sur l’année 81, puisqu’il réintègre dans le budget de l’Etat un somme dépassant allègrement les intérêts. Je pense qu’ils ont compté l’amortissement (inclus dans le budget de l’Etat à l’époque). Du coup le raisonnement est faussé.

Exemple simple. On repard de 81 (380 milliards de dettes). Chaque année sauf 4 est déficitaire hors intérêts. Donc la dette aurait progressé. Moi, certes, mais progressé quand même. Et sans intérêts, on est sur un mécanisme de planche à billets (il est évident que personne ne prête sans intérêts).

Et la planche à billets est selon la solution ? L’Etat se controlant lui même pour ne pas créer trop de monnaie non compensée par de nouveaux investissements ?



La thèse d’Hollebecq c’est que la dette a progressé moins que le total des intérêts versés. Il a parfaitement raison la dessus. On a remboursé 1200 milliards d’intérêts en 30 ans, et la dette a progressé de 900 milliards. Dans le même temps, on a amortit 2300 milliards et on a emprunté 3200 milliards. Dans le même temps, les détenteurs d’OAT, de FCP basés sur les OAT, de sicav monétaires, de livrets d’Etat ont gagné de l’argent, qu’ils n’ont probablement jamais utilisé en économie réelle, bien sûr.

Ca ne vous est jamais venue à l’idée d’utiliser les intérêts de votre livret A.

Si je suis cette thèse, alors n’empruntez surtout pas pour acheter un appartement. Vous paieriez 2 fois l’appartement. N’empruntez surtout pas pour la voiture, vous la paieriez plus cher avec les intérêts. Oui, mais pourriez vous l’achetez sans emprunter ?

Cette thèse c’est du style "puisque les intérêts vont nous couter autant que l’emprunt sur 25 ans, il vaus mieux ne pas emprunter" .... quitte du coup à ne pas faire les dépenses qu’on a pû financer à cette époque là que par l’emprunt.

Dois-je en déduire qu’en fait, vous voulez que l’Etat ne fasse plus ces dépenses pour lesquelles il emprunte ?

"Non non, ce n’est pas ce que je dis, si l’Etat avait créé sa monnaie au lieu de l’emprunter on en serait pas là" allez vous me dire. Vous n’en savez rien, puisque ce ne fut pas le cas. Mais lorsque l’Etat créait sa monnaie, on avait les problèmes liées à cette création de monnaie (aucun contrôle de l’Etat sur le sujet, création de monnaie non nécessairement contre balancée par des nouveaux investissements, le mot important étant nouveaux, ...)


"
Sophie : Non !!!! il y a en face la création de richesse qu’a permis la création de 10 milliards… de la même manière qu’il y a en face la création de richesse équivalente si l’Etat emprunte ces 10 milliards sur le marché financier … mais dans le premier cas il n’y a pas d’intérêts à payer…"

Vous n’avez pas compris. Je vais tenter une dernière fois de réexpliquer les choses. Si l’Etat crée ou emprunte pour payer une dépense courante (salaire, engagements prévus donc qui devrait impacter le budget, et pas le compte d’investissement) ou de renouvellement d’investissement (renouvellement des ordinateurs à fonction égale, reconstruction à l’identique fonctionnellement d’un hopital, ...), alors il n’y a pas création de richesse.

Il n’y a création de richesse que si l’Etat emprunte (crée de la monnaie) pour de nouveaux investissements, c’est à dire hors renouvellement d’investissement existants.

Allez une dernière fois pour que ce soit bien clair. Lorsque l’Etat emprunte pour boucler le paiement des salaires ou renouveler son parc automobile, IL NE CREE PAS DE RICHESSE ! Lorque l’Etat emprunte pour construire des hopitaux supplémentaires (donc sans fermer les anciens), il y a créations de richesse.

C’est clair, où ca ne l’est toujours pas.

Sur les intérêts puisque vous ne comprenez pas le problème. Le fait que les intérêts existent garantit que les prêteurs ne perdront pas de valeur dans le processus. Côté emprunteur, il est obligé de créer à terme de la richesse pour rembourser, c’est ce qui se passe lorsque vous empruntez. Vous travaillez pour rembourser une somme supérieure à l’emprunt effectué. Comme vous n’êtes pas folle, vous impactez votre budget d’une ligne d’amortissement (en clair, vous dépensez une partie de votre budget pour les intérêts et pour amortir la dette en la remboursant partiellement).

Pour l’Etat, c’est pareil.

Sauf qu’il ne le fait pas préférant user de l’emprunt pour compléter ses dépenses courantes (dont le paiement des intérêts de la dette existante) et réemprunter pour rembourser les emprunts précédants au lieu de prévoir des lignes d’amortissement dans son budget. Chaque année, donc, l’Etat crée 120 milliards de dette fraiche, dont la moitié vient amortir la dette existante. Il crée donc 60 milliards de dette nouvelle seulement, mais il a remboursé la dette précédante par de la nouvelle dette.

Si l’Etat se mettait réellement à rembourser, alors la dette se stabiliserait voire régresserait, et les intérêts diminueraient. D’autres pays l’ont fait, et pas nécessairement en devenant des chantres de l’ultralibéralisme, sauf si vous estimez nos voisins du nord comme de dignes représentants du libéralisme le plus sauvages.

Mais les français sont peut être trop stupide à vos yeux pour voir qu’ils doivent corriger le tir ?



Si l’Etat crée sa propre monnaie, il n’a pas d’intérêts à payer. Parfait. Mais il n’a pas d’obligation de créer de la valeur pour rembourser non plus. Au contraire même. Lorsqu’il voudra rembourser la valeur des 10000 baguettes de 85 en 2005, ca lui coutera beaucoup moins, donc pas besoin de créer de la richesse pour rembourser 12000 baguettes. Donc il peut emprunter sans se poser de questions sur "comment je vais faire pour rembourser ça". Il peut donc emprunter pour payer n’importe quoi et pas uniquement des investissements.

Du coup, en bon politicien cherchant à se faire réélire, pourquoi se limiter à créer 10 ou 15 milliards de monnaie par an (1970). Les francais veulent 60 milliards de plus pour remettre les hôpitaux à niveau, qu’à cela ne tienne et h
op, on crée 60 milliards. Le politicien se fait réélire, et la boucle recommence. Non ? ce n’est pas vrai ? Ils ne dépensent jamais d’argent qu’ils n’ont pas ?

Tiens, je croyais qu’ils avaient choisi l’an dernier de dépenser 15 milliards par an sans annoncer d’économies correspondantes alors que le budget est en déficit, donc 15 milliards qu’ils n’avaient pas. On m’aurait menti, il n’y a pas eu de loi TEPA couteuse et dont on peut discuter l’intérêt économique ?


Et quand l’Etat crée de la monnaie pour payer n’importe quoi, que se passe-t-il ? Et bien on se retrouve avec le même gateau "valeur" mais beaucoup plus de monnaie en face. Le gateau lui vaut toujours la totalité de la monnaie disponible. Si on a pas créer de supplément au gateau, et bien c’est chaque partie du gateau qui vaudra plus en monnaie. C’est l’inflation !

Inflation. Vous connaissez, non ? Peut être que cela ne vous impacte pas, que vous n’en souffrez pas dans votre vie quotidienne, et donc que cela vous est égal !

L’inflation, c’est bon pour les emprunteurs puisque l’érosion monétaire fait qu’ils rembourseront moins en euros constant. C’est vrai, parfaitement exact. C’est l’exemple des baguettes. L’emprunt fait en 85 pour acheter 10000 baguettes ne me coutent que 500 baguettes aujourd’hui lorsque je le rembourse. De ce point de vue, ce serait bon pour l’Etat qu’il y ait de l’inflation.

Mais dans le même temps, inflation signifie que les dépenses de l’Etat et des particuliers progressent plus vite (donc qu’il faut à nouveau créer de la monnaie pour combler les déficits puisqu’on ne peut pas augmenter les prélèvements), que le pouvoir d’achat se restreint (vous ne le voyez pas en ce moment, le retour de flamme de l’inflation ?). C’est quoi alors la solution ? indexer les salaires sur l’inflation histoire de favoriser cette bulle inflationniste ? ou créer de la productivité (donc améliorer le bilan de l’Etat) pour stopper l’inflation ?

On s’est rendu compte à de nombreuses reprises qu’une inflation trop forte était problématique. Mais peut être l’histoire vous est elle étrangère et non significative.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès