"le fonctionnariat est une plaie qui sclérose le système de recherche, ce système permet à des chercheurs sans motivation ni résultat de rester employés par l’Etat toute leur vie ; mais attention, il y a aussi cette sécurité de l’emploi qui permet de travailler dans la sérénité et d’être concentré sur son objectif de recherche."
Je dois avouer que la première partie de cette allégation me choque. Cotoyez-vous réellement des chercheurs de la fonction publique ? Pour ma part, ce sont des thésards, post-doctorants et chercheurs titularisés (dans la fonction publique, et oui) que je fréquente très régulièrement. Pour ceux qui sont titularisés, ils quittent rarement l’université ou leur labo avant 18h voire 19h, Pour ceux qui font de l’informatique, ils peuvent même continuer chez eux. Quant aux thésards et post-doctorants, même topo, si ce n’est qu’ils envisagent de partir au Canada afin d’éviter les CDD de 5 ans reconductibles indéfiniment... même la thésarde CIFRE... Et je me souviens de mes enseignants à l’université qui couraient sans cesse et avaient des cernes inquiétantes. Bien sûr, il y a des planqués dans la fonction publique mais trouvez-moi une grande entreprise sans son lot de planqués. Il n’y en a pas plus dans la fonction publique que dans les grandes boîtes privées (entendez bien que je ne parle pas des PME où les planqués sont très très rares).
Par contre, il est vrai que la sécurité de l’emploi permet de travailler sereinement et en toute indépendance (ce qui est nécessaire lorsque vous travaillez sur la pollution liée à divers produits de la vie de tous les jours).
Je me souviens avoir lu dans un quotidien écomique que les fonctionnaires étaient tous des fainéants, les pires étant les maîtres de conférence, se contentant de faire 6h de cours magistraux par semaine. Il avait tort, les pires sont les chercheurs CNRS qui ne font même pas ces 6h de cours. A méditer pour votre prochain article.