Quelques précisions :
En fait Bonaparte imposa en 1798 à la Confédération une organisation politique et une constitution calquées sur celle de la France : la « République Helvétique, une et indivisible », système qui perdura bon gré mal gré jusqu’en 1803. Cette organisation jacobine, tout à fait inadaptée à la Confédération, qui n’était alors qu’une alliance d’états souverains que sont les cantons et pas du tout un Etat-Nation tel que la France, engendra beaucoup de tension et de disputes. Les Suisses eux-mêmes demandèrent alors à Bonaparte d’arbitrer le conflit, ce qu’il fit en imposant un pacte connu sous le nom « d’Acte de Médiation ». La Suisse redevint alors une Confédération d’états souverains jusqu’au lendemain de la « Guerre du Sonderbund » à la fin de 1847. Entre-temps, il y eu la défaite de Napoléon à Waterloo et le Congrès de Vienne en 1815, où les puissances de l’époque reconnurent la souveraineté de la Suisse, lui confirmèrent son statut de neutralité en la fixant dans ses frontières actuelles, pour couper la France de la Lombardie. C’est ainsi que le Valais, la Principauté de Neuchâtel et Genève, ainsi que les territoires francophones de l’ancienne Principauté épiscopale de Bâle furent annexés à la Suisse.
Jusqu’à la fin de la « Guerre du Sonderbund », la Suisse n’était dotée d’aucune constitution, hormis durant la période de la République Helvétique. La Constitution fédérale de 1848 en fut la première. Elle fut rédigée en un temps record au lendemain de la « Guerre du Sonderbund », avant tout pour imposer l’Etat fédéral tel que nous le connaissons aujourd’hui, les cantons perdant une partie de leur souveraineté. La Constitution de 1848 est en fait l’acte fondateur de la Suisse moderne. Mais contrairement à ce qu’écrit « maggie », cette constitution ne fut pas « la constitution finale », car elle fut remplacé par celle connue sous le nom de « Constitution fédérale de 1874 ».
Le drapeau rouge à croix blanche est une adaptation du drapeau de Schwyz, l’un des trois cantons fondateurs de la Confédération. Il en est de même du nom « Suisse », qui se prononce « Schwyz » en dialecte suisse-alémanique.
L’omniprésence du drapeau rouge à croix blanche en Suisse ne doit rien au chauvinisme et encore moins à la xénophobie : ce n’est qu’une particularité culturelle.
Merci à « maggie » pour son article, bonne Fête Nationale à tous mes amis Français et « Vive la République quand même », pour plagier un certain « Cambronne » connu sur AV !
Cordialement !