@ Bois-Guisbert, ancien du GUD, lerma, Seb59, camerone

"Heureusement que nous sommes encore un certain nombre (ancien du GUD, lerma, Seb59, camerone) à ne pas nous laisser corrompre par la répugnante sensiblerie régnant dans ce fil"... gnin, gnin gnin...

« Force », « pureté », « grandeur »… Nous y voilà à l’éternelle dérisoire litanie de ces esprits simples qui se veulent forts mais qui se caractérisent surtout par un piteux infantilisme.

Infantilisme identitaire de pauvres types qui ne peuvent éprouver le sentiment d’une identité positive qu’à travers leur identification à un groupe positivement valorisé. Notamment :

- « Les Blancs sont plus intelligents que les autres »

- « Je suis un Blanc »

- « Donc je suis plus intelligent que les autres… »

Ça ne mange pas de pain et c’est moins risqué que de frotter singulièrement son intelligence à celle de Mouloud, Ravi, ou Maï. C’est autrement plus « sûr » d’affirmer circulairement, « je le suis, puisque mon groupe l’est  » et comme pour l’être il faut que le groupe le soit d’affirmer simplement qu’il l’est et de se réassurer en appelant fébrilement les pairs à témoins "n’est-ce pas hein, qu’on l’est, hein n’est-ce pas..." 
Bien sûr, bien sûr...

Infantilisme psychosocial : lorsque convergeaient l’individualisme, l’égalitarisme et l’Etat-providence pour créer notre modernité, leurs observateurs, Tocqueville, Nietzsche, Marx, Freud... ont eu certaines intuitions
 

• à proportion de la place prise par l’Etat-Providence, il y a risque que les individus abdiquent leur responsabilité individuelle et s’en remettent à l’Etat en tout et pour tout... surtout dans un pays aussi jacobin et hystériquement "égalitariste" (dans les mots) que la France.
• cette irresponsabilisation » individuelle devait aller de pair avec une propension assez infantile à revendiquer agressivement le plus de droits pour soi contre le moins possible de devoir etc.
• en temps de crise une frange de la société, sa fange la plus infantile, la moins tolérante aux frustrations, s’agite, revendique, se déchaîne… en général contre les plus faibles : les immigrés et autres cibles faciles... Le but de ce haro n’est en rien on ne sait quel efficacité pratique prétendue...
  il s’agit d’abord (1) de se passer les nerfs, de moins sentir sa propre souffrance à voir celle plus forte infligée à autrui et (2) partant de ce que cette souffrance est infligée "en son nom", d’éprouver la solidarité du groupe vis-à-vis de soi ; de sentir qu’on y compte encore.