Oui la burqa est un symbole d’inégalité hommes/femmes.
Le problème, c’est qu’il nous arrange bien pour éviter de nous intéresser de trop près à l’égalité hommes/femmes, disons "chez nous".
http://www.ipu.org/pdf/publications/wmn06-f.pdf
Où l’on voit que ce n’est pas forcément là o l’on croit que le pouvoir politique est réservé aux hommes (c’est la zone Pacifique qui a fait le moins de progrès et non pas les pays arabes). A noter qu’au Rwanda, 49% des parlementaires sont des femmes. Combien déjà en France ? France que beaucoup de commentateurs estime avoir pour valeur l’égalité hommes-femmes.
http://www.ipu.org/wmn-f/classif.htm
Ce classement est également très inéressant. Pour le taux de femmes parlementaires, la France est au 64e rang mondial, devancée par des pays à la réputation machiste pour nous comme l’Espagne.
Derrière aussi le Pakistan, l’Afghanistan, les Emirats Arabes Unis, le Kirghizistan, l’Irak, la Tunisie, l’Erythrée et bien d’autres souvent décriés pour leur oppression des femmes.
Il ne s’agit pas de dire que tout va bien pour les femmes dans ces pays (et que pour certains leur situation est pour le moment pire qu’en France, mais de remarquer que la France devrait bien se garder de donner des leçons et se demander si ces pays ne risquent pas d’avancer un peu plus vite que nous vers l’égalité hommes/femmes au bout du compte.
Pour parvenir au premier rang mondial, le Rwanda a mis en place un système de quotas. Il a visiblement mieux marché qu’en France, où bien des partis préfèrent payer que de laisser des places à des femmes.
Rappelons que lorsque le système a été mis en place, nombreux furent ceux qui hurlèrent à la fin "de la méritocratie républicaine" . Fallait-il penser que la sous-représentation des femmes en politique devait surtout à leur médiocrité ?
C’est aussi un symbole. Mais c’est vrai qu’en France, si une femme veut faire de la politique, on se demande encore "qui va garder les gosses ?"
On pourrait aussi s’interroger sur la fameuse libération des femmes "à la française", qui ferait du modèle de femme fantasmagorique, une femme active, bonne mère et bonne épouse. Ainsi que la persistance très forte de la croyance en "l’instinct maternel".