En réponses aux deux commentaires précédents : on peut citer, par exemple, les programmes pour la communauté autonome d’Andalousie (une des communautés autonomes où l’éducation à la citoyenneté a suscité le plus de recours à l’objection de conscience), dans lesquels sont abordés les "processus de socialisation de genre" (ce qui fait référence à des théories dignes d’intérêt, mais peut-être pas dans l’enseignement secondaire, et qui sont en tout cas contestables).
Si l’on cite le décret royal lui-même (bulletin officiel du 5 janvier 2007 : [http://www.mepsyd.es/mecd/gabipren/documentos/files/desarrollo-loe-rdl-eso.pdf]), je vous en traduit vite fait quelques passages : "l’éducation à la citoyenneté a pour objectif de favoriser le développement de personnes libres et intègres, par le biais de la consolidation de l’estime de soi (? ! Est-ce réellement à l’enseignement public d’apprendre aux élèves à "consolider leur estime de soi" ?), la dignité personnelle, la liberté, etc." [...] "Pour atteindre ces objectifs, on approfondit ici les principes d’éthique personnelle et sociale et on inclut, entre autres, ce qui touche aux relations humaines et à l’éducation affective et émotionnelle (? ! Que vient faire l’éducation affective et émotionnelle là-dedans ? Même question que précédemment, les parents doivent-ils sous-traiter l’éducation affective et émotionnelle de leurs enfants à l’Etat ?).
Le bloc de connaissances et savoir-faire 2 de la matière en question, c’est "Identité et altérité. Education affective et émotionnelle, centrée sur les valeurs de l’identité personnelle, de la liberté et de la responsabilité, avec une attention particulière quant au rapport entre intelligence, sentiments et émotions" (? !).
Je vous renvoie au texte de loi mis en lien si vous lisez l’espagnol pour plus d’informations. Personnellement je pense que de telle formulations n’ont rien à faire dans un texte de loi - je trouve même ces formulations dangereuses, après, bien entendu, il faut voir comment les cours se passent dans la réalité - et que l’enseignement public n’a pas à s’occuper de ces questions. Je me fais peut-être une trop haute idée de la responsabilité et de la liberté des parents.