Pierre adora chaque instant de cette grande époque. Comme il le disait des années plus tard : “Que pouvait-il exister de mieux que de se lever le matin, pour aller à la Maison-Blanche travailler avec un homme comme John Kennedy, et avoir le sentiment de contribuer à des décisions importantes pour le pays. C’était fabuleux !”
Quelques souvenirs plus particuliers aussi. Ainsi, en plus de tout ce qu’il faisait, Pierre nous gardait toujours quelques notes de piano pour quand nous nous retrouvions les soirs d’été à Nantucket. Nous aimions beaucoup aller au fameux restaurant Chante Claire, sur l’île. C’était souvent bondé ; pas une table de libre, et on nous faisait alors attendre dans une salle à côté. Il se trouve qu’il y avait un piano dans la pièce et Pierre avait alors l’habitude de s’y installer et de jouer. Il jouait comme un virtuose et ça nous permettait d’avoir une table plus vite : en effet les gens dans la salle à manger, en entendant cette merveilleuse musique se dépêchaient de finir pour venir écouter de plus près. Ils appréciaient moins quand Pierre cessait de jouer et que nous nous allions dîner ! Mais cette tactique ne libérait pas toujours une table : les clients réguliers les plus avisés faisaient durer le café pour mieux jouir de la musique qui s’échappait de la pièce voisine. C’était vraiment une musique divine et je suis sûr que Pierre joue maintenant pour Jack et Bobby, au paradis…
Rien ne dépassa jamais en harmonie, en mélodie, la vie de Pierre et sa famille. Pierre adorait sa famille plus que tout au monde. Poppy, Stephen, Gregory, Marc, Suzanne, Jean-Bernard, Emmanuel, Alexandre ; et ses cinq petits-enfants bien-aimés.
Quand sa fille Suzanne disparut, Pierre se tourna à nouveau vers la musique, encore et toujours sa manière profonde d’exprimer amour et affection. L’éloge funèbre à sa fille s’envola ainsi avec amour des mains de Pierre au piano…
[…] Durant ces dernières années, alors que la maladie gagnait, quelle ironie de voir cet artiste des mots avoir de la peine à parler. Mais c’est vraiment typique de Pierre que de réussir à rassembler les mots qui, toute sa vie, ont reflété ses sentiments si profonds envers sa famille : « Je vous aime »…
[…] C’est dur de dire au revoir à un ami si cher, comme Pierre. Il nous a fait nous sentir en famille nous aussi. Je pense toujours à Shakespeare « Nous, si peu, quelques heureux, une bande de frères. » C’est ce que nous inspirait Pierre ; ou peut-être les mots étaient-ils de Shakespierre… Et cette messe convient si bien pour Pierre, dans cette si belle église, là où Jack et Jackie, et Bobby et Ethel, venaient se recueillir. Et comme il est bon et juste que Pierre ait une place d’honneur au cimetière d’Arlington près du Président et du Sénateur qu’il servit si bien et qu’eux aimaient tant. Nous disons merci à la famille Salinger pour avoir souhaité partager Pierre avec nous, avec tout ce qu’il aidé à bâtir pour l’Histoire…
[…] Comme je l’indiquais, nous n’aurions jamais eu de Nouvelle Frontière sans Pierre – et ce fut tellement plus amusant avec lui ! Il y a quatre ans, Pierre résuma tout ça ainsi : « J’ai eu ma petite part de drames mais j’estime avoir eu plus que ma part de bonheur. Et Dieu sait qu’au moins je peux dire en avoir vu… Ceux qui autrefois me surnommaient « Pierre le veinard » avaient peut-être raison ! » Nous étions « les veinards », Pierre. Nous t’aimions. Tu vas nous manquer et nous ne t’oublierons jamais…
17/06 20:59 - tutti frutti
Bravo madame la détective pas privée de flair . Très beaucoup plaisir moi lire vous ..... (...)
27/03 21:36 - SANDRO FERRETTI
Jeff n’avait rien à dire. Enfin, plus rien à dire, pour être exact. Il se demandait (...)
26/03 20:24 - rocla (haddock)
Sabine et Aïta et tous les autres qui ont envie de rien dire , ce fil vous est ouvert .
26/03 08:12 - rocla (haddock)
Salut les amies is , Merci pour votre message , décidément ça va pas comme on voudrait.... (...)
04/09 07:32 - rocla (haddock)
Salut Constant , C’ était une époque à embrouilles sur Ago genre bataille rangée . Les (...)
03/09 16:26 - Constant danslayreur
Capitaine, faites moi plaisir repliez ce diseur de vilainetés fausses et même pas vraies sur (...)
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