Votre commentaire soulève des points très intéressants, notamment sur le rôle comparé de la science (pourvoyeuses d’informations pour les décideurs) et de la politique (les décideurs).
Vous avez cependant, je crois, des a priori erronés au sujet des thèmes de recherche en vogue en ce moment. Il y a relativement peu d’études actuelles sur les 3 sujets que vous mentionnez, car ce sont des choses assez bien connues maintenant il me semble.
Ce qui est étudié actuellement est principalement l’impact de ce réchauffement, sur les écosystèmes notamment, ainsi que le rôle de tous les autres facteurs (aujourd’hui et dans le futur, c’est-à-dire une fois impactés par le réchauffement) : le rôle des forêts dans la séquestration du carbone (qui est finalement très mal connu quantitativement), le rôle des océans, et surtout, le méthane et dans une moindre mesure les autres gaz à effet de serre. Il existe également de nombreuses recherches sur les procédés de captation du CO2, mais plutôt dans un cadre plus industriel.
Le problème précisément ne vient pas de la communauté scientifique, qui alerte les décideurs depuis de nombreuses années, mais des décideurs eux-mêmes : politiques, grandes entreprises,..., qui ne passent pas à l’action.
Et s’ils ne passent pas à l’action, c’est parce que cela va contre leurs intérêts directs. Si cela va contre leurs intérêts, c’est parce qu’ils ne font que répondre à une demande, celle de leurs marchés et celle de leur électorat, c’est à dire de nous tous. Et si nous n’exprimons pas les « bonnes » demandes, c’est parce que nous sommes trop peu informés du rôle de l’homme dans le réchauffement, notamment parce que certains croient bon de remettre en cause ce rôle (notamment Allègre)... d’où la nécessité de prouver celui-ci avec des certitudes accrues afin d’augmenter les chances que la société civile passe à l’action. Allègre (et consort), par ses déclarations, est à la source même du non-passage à l’écologie réparatrice.
Car le levier du changement tient dans l’opinion publique, qui reste vacillante.
Et ça devrait vous intéresser de savoir si c’est le politique ou le scientifique qui parle, si vous êtes en recherche de vérité. Car vous confondez politique et médiatique, ce qui n’était pas mon propos.