Pour rebondir sur la question soulevée apr Sysiphe des choix en matière de distribution du profit issu de la production
a) d’abord un écho d’aujourd’hui, relatif à l’impôt sur la fortune, je cite Le Parisien :
EN HAUSSE de 6 %, le nombre d’assujettis à l’impôt sur la fortune (ISF), en 2008, sera de 548 000, a annoncé hier le ministère du Budget. Le montant attendu de l’impôt sera, lui, de 3,75 milliards d’euros contre un peu plus de 4 milliards l’an dernier. Cette baisse est la conséquence des avantages fiscaux inscrits dans la loi Tepa, notamment sur les investissements dans les PME et les plafonnements sur les résidences principales
b) ensuite un rappel des taux d’imposition sur le revenu, chiffres de 2005 :
le taux d’impôt sur le revenu rapporté au PIB était en France de 7,6% (donc du PIB)
en Allemagne le même taux était de 9%
aux Etats-Unis il était de 10%
au Royaume-Uni il était de 10,8%
la moyenne dans l’OCDE (qui inclut des pays à faible imposition hors Europe) était de 9,8%
On retrouve les mêmes ordre de grandeur dans cette analyse 2007 à partir des Statistiques des recettes publiques des pays membres de l’OCDE 1965-2006.
Alors qu’inversement, comme cela est souvent rappelé, la France était dans le haut du tableau en matière de pression fiscale d’ensemble (voir ce graphique)
Au total, comme l’indique Sysiphe, on a depuis 35 ans tendu à reporter de plus en plus le besoin de financement de la sphère publique en procédant à une redistribution au détriment des bas revenus (augmentation de la TVA, des taxes sur l’essence etc.) et au profit des riches (baisse de l’impôt sur le revenu, baisse de l’ISF dans le passé récent) et des entreprises (baisses de charges diverses etc.) et du capital (baisse ou suppression de taxes et impôts sur les transaction en actions, "pour le bien de la compétitivité de la place de Paris" ou "pour le bien de l’attractivité (financière)" etc.