@ Sara
Si notre révolution avait été menée de bout en bout par le "peuple", on serait probablement encore sous une monarchie avec une forte présence de l’Eglise. Il ne faut pas oublier que les premiers soulèvements étaient motivés par la faim et une haine de la noblesse ; le roi étant considéré par le bon peuple comme sacré par Dieu et donc intouchable.
En France les idées de la révolution on été portées par des hommes cultivés et raisonnablement riches. J’imagine que les penseurs arabes que vous citez étaient de la meme origine sociale. Sauf qu’á l’époque de la révolution, nos "penseurs" avaient pour ennemis à combattre les nobles et le clergé (oppulance et tyranie) : ca a permis de féderer le peuple. Tandis qu’aujourd’hui, l’ennemi à combattre dans les pays musulmans, c’est "nous" , le modèle occidental (version oppulente, libertine et corrompue). Donc les penseurs arabes modernes ou anciens, sont en quelque sorte des représentants de ce modèle (surtout les nouveaux, qui sont plus riches que la moyenne ou on fait des études en occident) et n’ont que peu de crédit face à la masse populiste.
Je penses que le seul accés vers la démocratie (ou toute autre régime libre qui s’en rapproche) pour ces pays, et bien c’est à eux de le trouver. Ce n’est pas en leur imposant notre modèle comme exemple et en critiquant leur volonté d’avoir un état religieux qu’on progressera. Quand le peuple en aura plein le dos des tyrans ou autre fanatiques religieux, il se révoltera pour mener une autre élite au pouvoir et ainsi changer de régime. Mais sans une certaine période de stabilité politique dans la région, toute évolution des moeurs est peu probable.