Excellente analyse de la mise en place de la culpabilité, pour empêcher les gens de réagir.
Vous dites : "il s’avére que la question de la responsabilité est TOUJOURS du côté de celui qui subit l’action, et pas de celui qui la fait." : c’est exactement ça, au présent !
Processus qui s’ajoute à la fragilisation entretenue par la peur : peur du chomage, peur d’être "repéré", peur de perdre sa place dans la société, peur du "terrorisme", de "la racaille", du conflit, des lois.
Peur et culpabilité : deux aspects d’un même conditionnement à l’acceptation, la résignation, le silence, la soumission, la servitude.
C’est ainsi que s’opère, désormais, la façon de gouverner.
Jusqu’à quand le prozac et les tranquillisants pour étouffer le moindre sentiment de révolte ?
Jusqu’à quand l’imposition de la loi de la jungle, pour faire se terrer chacun dans son trou ?
Quand on constate, comme vous le dites, l’absence totale de rebellion, de mouvements, la rupture de tout lien de solidarité pour le triomphe d’un individualisme égoïste, jaloux, craintif, il y a de quoi désespérer d’une saine révolte collective.
Les peuples ne sont plus qu’un agrégat d’intérêts personnels ou communautaristes : divisés, oui, et pour de bon ; le pouvoir a un boulevard devant lui pour imposer les lois et les mesures les plus injustes, les plus iniques, les plus anti-démocratiques.
Crier encore dans le désert, se résigner ou finir par des solutions violentes ?
Finalement, je pense qu’il n’y a guère qu’une explosion pour pouvoir encore sauver la partie : espérons qu’elle ait lieu avant qu’il ne soit trop tard.