Trop sages
Sages comme des images. Nous sommes des citoyens modèles. Nous ne contestons pas, acceptant de consommer comme on nous le susurre, fascinés par les images que l’on met sous notre regard, ne discutant qu’à peine des décisions avec lesquelles nous ne sommes pas d’accord. Où est passé le Français braillard et révolutionnaire ? L’intellectuel pointilleux, le gauchiste ulcéré, l’extrémiste furieux ? Pas de geôle pour les contestataires. Sinon une prison bien plus pernicieuse, car indétectable : la prison intérieure.
N’êtes-vous pas, comme moi, étonnés de la placidité de nos contemporains ? Qui acceptent des décisions importantes et déterminantes pour l’avenir, sans (presque) mot dire, et ceci alors qu’ils ne les appellent pourtant pas de leurs vœux ?
Je ne veux pas faire ici un catalogue de toutes les causes d’insatisfaction de notre population. D’autres s’en chargent, ou devraient s’en charger : ce n’est pas mon propos de faire l’inventaire d’un malaise social dont on ne voit aucun signe. A part dans les cabinets des psychiatres, des généralistes et des médecins du travail. Dans les services d’urgence et à la morgue, aussi. Mais fort peu dans la rue ou dans les journaux. Nous sommes sages, très sages...
Je fais l’hypothèse que cette attitude, qui ne concerne pas seulement notre beau pays, mais aussi l’ensemble des pays industrialisés, n’est pas le fruit du seul hasard. C’est une question vaste, dont la compréhension peut avoir des conséquences sur l’avenir de notre société. Je me bornerai à lancer ici quelques pistes, en effleurant des thèmes qui mériteraient des études approfondies, faites parfois ailleurs.
Comment, au siècle dernier, éduquait-on les enfants de la bourgeoisie ? Une cuillère en argent dans la bouche et des loisirs de luxe ? Non. Pour être certain que leur progéniture ne ruerait pas dans les brancards au moment de reprendre le flambeau et les valeurs familiales, les bourgeois élevaient leurs jeunes à la dure : écoles strictes et exigeantes, peu de contacts affectifs avec les parents, éducation religieuse "empêchante" centrée sur la notion de faute. Je caricature, mais à peine.
Les enfants des couches sociales considérées comme inférieures étaient, disait-on « mal élevés », car laissés beaucoup plus libres, et moins soumis à cette culpabilisation forcenée. Ceux-ci, devenus adultes, avaient accès à la possibilité psychique de contester, à part qu’étant écrasés de travail ils n’en avaient plus l’énergie. Sauf à certaines périodes qui ont fait notre histoire et qui prouvent que, quand même, quand la coupe est pleine, elle déborde.
De leur côté, les fils de bourgeois « bien élevés » étaient le plus souvent dans une reproduction sociale que même leur intelligence ne parvenait à renverser. Et aux prises avec un sentiment de culpabilité entraînant nombre d’inhibitions. Là je pense à François Mauriac, et à tant d’autres, et, a contrario, comme échec de la position contestataire, à Camille Claudel.
L’efficacité de cette éducation « à la dure » se retrouve dans les principes des « maisons de redressement », qui ont fait le lit de la force créatrice de maints auteurs, ayant passé par ce tamis pour cause de trop grande liberté de pensée. D’autres se sont tus.
Pourquoi est-ce que j’en passe par ces souvenirs, que nos éducations où il est quasiment « interdit d’interdire » rendent presque inimaginables maintenant, quand une gifle donnée à un jeune désobéissant peut conduire au tribunal ? Parce que le point commun de ces situations, c’est la culpabilisation. Et le résultat, c’est l’obéissance.
Quant au ressort affectif sous-jacent, c’est la peur.
Avant de poursuivre ma démonstration des mécanismes, il vaut mieux que j’explique en quoi, de mon point de vue, nous sommes sous un régime de culpabilisation.
La première fois que cela m’est apparu, c’est quand il a été question des délocalisations. Que la guerre économique justifie le déplacement d’usines dans des zones où la main-d’œuvre ou les matières premières sont moins chères, c’est déplorable pour la qualité de vie des salariés, mais c’est un fait. Que des chefs d’entreprise n’aient pas à cœur de n’utiliser cette solution qu’en toute dernière extrémité, c’est fâcheux. Mais le message diffusé à l’époque à longueur d’interviews, au point que cela devenait normal pour tout le monde, était que refuser le principe des délocalisations c’était être passéiste et s’opposer à la modernité. Là, je me suis dit qu’il y avait un problème. Qui a vécu de près ce que peut représenter pour quelqu’un la perte des amis, de l’emploi du conjoint, le déracinement des enfants, et tout ça pour un emploi incertain qu’on va peut-être perdre lui-même deux ans plus tard, ne peut pas décemment croire que s’opposer aux délocalisations c’est refuser le progrès.
Et pourtant, je l’ai entendu. Sous forme de messages reprenant telles quelles les formules des médias. Les personnes concernées étaient conscientes qu’on leur en demandait beaucoup, mais, en même temps, se sentaient nulles de mal vivre l’imminence de ces changements, et se reprochaient de ne pas savoir s’adapter.
Ensuite, prêtant l’oreille à ce mécanisme que je connais bien, puisqu’il conduit à la dépression, j’ai constaté que c’était partout que se déployait l’idée qu’ il faut savoir s’adapter, et que celui qui n’y arrive pas est un loser qui n’a que ce qu’il mérite.
Avec cette façon d’aborder ces questions, il s’avérait que la question de la responsabilité était TOUJOURS du côté de celui qui subissait l’action, et pas de celui qui la faisait. Subtil, non ? Et pervers. Mais une perversion douce, cachée sous le manteau doucereux d’un management souriant centré sur la participation.
Actuellement, l’entreprise est le lieu d’élection de ce transfert de responsabilité : on n’annonce pas de nouvelles décisions, on fait des réunions où chacun s’exprime, amenant le groupe à se décider pour accepter une décision qui a été prise en amont et que personne ne va pouvoir contester. Mais ce mode d’échange va faire que chacun se sent responsable de la réussite d’une motion avec laquelle il est parfois en désaccord, ou dont il sait qu’il ne pourra l’appliquer qu’en travaillant chez lui bénévolement le week-end. S’il échoue après s’être engagé comme les copains devant le groupe, il va se trouver non seulement coupable, mais minable. C’est une attaque narcissique, une attaque du moi, de l’image de soi, et c’est pour cela que nous, médecins, voyons de plus en plus de souffrance liée au travail. Pouvoir en vouloir à un chef qui abuse, c’est désagréable, mais cela ne rend pas malade. Se sentir humilié de ne pas remplir des objectifs irréalisables, cela déprime, et peut même, à la longue, conduire au suicide. Parce que c’est à soi qu’on en veut. C’est l’auto-accusation, un des signes majeurs de la forme la plus grave de dépression, la dépression mélancolique.
Qu’est-ce qui est mis en place, en fait, par ce nouveau management ? Un processus qui est aussi vieux que le monde est monde, mais qui depuis quelques années a pris une extension impressionnante : c’est le transfert de culpabilité.
Que fait un chef qui s’arrange pour que ses employés croient décider de leur avenir ? Il leur fait porter le chapeau.
Pour démonter un peu ces mécanismes, je vais aborder ici des champs différents.
Un pédophile, un violeur, va dire, lorsqu’il est pris (et même avant, à sa victime) « C’est lui (c’est elle) qui m’a provoqué ». L’enfant abusé va le croire et se taire, écrasé d’une culpabilité qui n’est pas la sienne. Au point que son salut passera souvent par un procès identifiant clairement le coupable. Et le délivrant d’une faute qu’il a portée pendant des années.
L’enfant abusé culpabilisé se tait, l’adulte harcelé aussi.
La culpabilisation indue conduit au silence.
D’autant plus qu’existe la peur.
Là, c’est le parcours des femmes battues que je vais convoquer pour illustrer ma thèse. Marie-France Hirigoyen, dans Femmes sous emprise, les ressorts de la violence dans le couple a remarquablement décrit le mécanisme d’aliénation de la femme battue qui, loin d’être une masochiste souhaitant son malheur, est une victime inconsciente de mécanismes qui l’emprisonnent. Plusieurs de ces mécanismes concourent pour empêcher la femme de réagir, mais, en simplifiant, et en reprenant ce que décrit cet auteur, je citerai :
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la culpabilisation : l’homme violent fait toujours porter la faute à sa victime. Elle-même finit par le croire ;
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l’identification à l’agresseur, proche du syndrome de Stockholm. Ou comment sortir de l’insupportable de la position de victime, en se mettant du côté de l’agresseur ;
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la peur. Avoir reçu la première gifle laisse une trace : celle de savoir qu’il y a danger. Et donc qu’il vaut mieux se mettre du côté de l’agresseur que rester dans l’opposition ;
Je considère que nos sociétés fonctionnent de plus en plus selon ce modèle de déresponsabilisation des chefs, et de responsabilisation de ceux qui n’ont aucune marge de manœuvre. Je pense aussi que le climat d’insécurité entretenu (licenciements sans préavis, sur-représentation des comptes-rendus d’agressions dans les médias, etc.) maintient la population dans un climat d’anxiété, légère, mais certaine, ce que confirme la quantité énorme de tranquillisants consommés en France.
Et il me semble que la superbe avec laquelle nos « élites », très souvent, assument cette position (cf. les « parachutes dorés ») ne nous aide pas à déboulonner les idoles : elle assoit au contraire leur influence. De la même façon, les hommes violents ont d’autant plus de pouvoir sur leurs épouses qu’ils abusent de celui-ci.
J’ajouterais que, heureusement, ce genre de tyrannie ne fonctionne que jusqu’au point où les esprits libres retrouvent des solidarités mettant à mal le système. Des questions fondamentales doivent être posées : de quoi ai-je peur ? Est-ce que je suis le seul à ressentir cela ? Celui qui m’accuse, n’est-il pas motivé par la nécessité de cacher sa propre faute ?
Ce qui aliène, et réduit au silence et à la passivité, dans les situations décrites, c’est le sentiment diffus que le salut passe par l’immobilisation. Or, c’est l’inverse qui est vrai. Parler, se parler, libère de beaucoup de choses, mais aussi de la tyrannie, douce ou pas.
Je suis désolée de n’avoir pu, malgré la relative longueur de l’article, qu’effleurer cette question, qui mériterait mieux qu’un texte comme celui-ci, mais je trouvais cependant important d’ouvrir la réflexion.
158 réactions à cet article
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Je lis : ""Les enfants des couches sociales considérées comme inférieures étaient, disait-on « mal élevés », car laissés beaucoup plus libres, et moins soumis à cette culpabilisation forcenée.""
Vous êtes sûre de cela ? Je crois que vous avez tort. Mais comme je n’ai pas lu la suite puisque cette analyse me paraît basée sur des idées fausses, je n’argumenterai sur mon opinion que si vous me le demandez.
Cordialement.-
Bien que ce ne soit pas le thème de mon article (thème qui serait plutôt l’emprise sociale par la culpabilisation), oui, je persiste dans ce que je dis là. Je n’énonce pas que les enfants de la bourgeoisie étaient mieux élevés. Je dis qu’on leur administrait ce que l’on appelait une "bonne éducation", avec des règles strictes, beaucoup de frustrations à surmonter pour obtenir un résultat secondaire et, surtout, le spectre de la faute, tout cela par l’intermédiaire de nurses, de pensionnats, de répétiteurs. Ces principes éducatifs rigides étaient généralisés (cf "C’est pour ton bien" d’Alice Miller) et la violence éducative traversait les couches sociales, mais les adultes de milieux moins aisés n’avaient pas ces instruments à leur portée, l’éducation revenant au groupe, formé d’adultes très pris par leurs activités, activités que partageaient alors leurs enfants.
En tout cas, si la psychanalyse a mis en évidence le complexe d’oedipe et le sentiment de culpabilité, c’était à partir de la bourgeoisie viennoise dont elle est issue, et qui consultait le Dr Freud essentiellement pour des névroses. Depuis, les tableaux cliniques ont évolué et l’on rencontre beaucoup plus de ce que l’on nomme "états-limites", moins centrés sur le sentiment de culpabilité, et davantage sur une fragilité de la construction de la personnalité.
Mais, je le répète, ce n’est pas le sujet de l’article, juste une introduction à ma thèse sur le pouvoir que l’on peut avoir sur un groupe en le culpabilisant. -
Excellente analyse de la mise en place de la culpabilité, pour empêcher les gens de réagir.
Vous dites : "il s’avére que la question de la responsabilité est TOUJOURS du côté de celui qui subit l’action, et pas de celui qui la fait." : c’est exactement ça, au présent !
Processus qui s’ajoute à la fragilisation entretenue par la peur : peur du chomage, peur d’être "repéré", peur de perdre sa place dans la société, peur du "terrorisme", de "la racaille", du conflit, des lois.
Peur et culpabilité : deux aspects d’un même conditionnement à l’acceptation, la résignation, le silence, la soumission, la servitude.
C’est ainsi que s’opère, désormais, la façon de gouverner.
Jusqu’à quand le prozac et les tranquillisants pour étouffer le moindre sentiment de révolte ?
Jusqu’à quand l’imposition de la loi de la jungle, pour faire se terrer chacun dans son trou ?
Quand on constate, comme vous le dites, l’absence totale de rebellion, de mouvements, la rupture de tout lien de solidarité pour le triomphe d’un individualisme égoïste, jaloux, craintif, il y a de quoi désespérer d’une saine révolte collective.
Les peuples ne sont plus qu’un agrégat d’intérêts personnels ou communautaristes : divisés, oui, et pour de bon ; le pouvoir a un boulevard devant lui pour imposer les lois et les mesures les plus injustes, les plus iniques, les plus anti-démocratiques.
Crier encore dans le désert, se résigner ou finir par des solutions violentes ?
Finalement, je pense qu’il n’y a guère qu’une explosion pour pouvoir encore sauver la partie : espérons qu’elle ait lieu avant qu’il ne soit trop tard.
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Bonjour,
En lisant votre article, je n’ai qu’un commentaire à l’esprit : oui, oui, et encore oui.
Vous avez parfaitement saisi le jeu psychologique dans lequel on baigne le citoyen à longueur de journée.
Ce mélange habile de "non-choix" comme le fait d’accepter une décision pré-machée sans jamais piper mot faute de s’attirer les foudres, cette pression indirecte de diverses peurs, craintes et angoisses notamment sur le travail, point de focalisation et d’accomplissement pour un trop grand nombre, ce renversement de la charge de la justification, le provocateur demandant au provoqué de se justifier de son malaise.
Oui, on nous prend pour des imbéciles et on s’attèle méticuleusement à faire de vos alliés "esclaves" de gentils sbires du système tellement dépendant qu’ils sont prêts à se battre pour le protéger (ça vous rappelle quelquechose ?).
Les Français sont désabusés : tant de mensonges et de grands discours pour si peu.
Les Français sont ulcérés, mais ils pensent ne plus avoir le choix.
Les Français n’ont plus de repères : qu’est ce qui est acceptable, qu’est ce qui ne l’est pas ? Comment le faire savoir, comment l’exprimer ?
Les Français ne sont plus relayés depuis que toute forme de contestation a été cadenacée, le premier osant critiquer ouvertement étant vertement lynché par les cercles de pouvoir.
Les Français n’osent plus parce qu’ils ne savent plus se projeter dans le "MIEUX".
Tous ces constats sont tellement édifiants qu’ils sautent aux yeux en allant à l’étranger.
Là où certains n’ont rien, voient toujours l’aspect positif des choses, le mieux pour l’avenir.
En France, dès que l’on formule des "idéaux", soit l’on est pris pour un con, soit on s’attèle à vous niveler vers le bas pour vous dire qu’il existe pire ailleurs et qu’il faut donc se contenter de ce que l’on a, quitte à perdre un peu demain...
Les esprits libres ?
Ils se taisent. Ils n’ont plus de tribunes, d’échos ou de leaders. Il suffit de voir l’état des pseudos intellectuels français pour comprendre l’état de détresse dans lequel nous naviguons.
Les jeunes ? Lesquels ?
Quand on voit un jeune émerger, c’est soit dans le sport, soit à la Star-Ac’ : il n’y a pas de jeunes dans le monde des idées et qui plus est de la politique.
La génération en place règne sans partage, notamment vis à vis de ceux de sa génération, mais aussi vis à vis de tous les autres dont elle méprise profondément les problèmes.
Leurs problèmes sont les nôtres, mais les notres ne sont jamais les leurs.
Que faire ?
Crier, hurler, manifester, casser, brûler, ... inutile. Ce serait trop facile de vous isoler.
Les esprits libres doivent se soulever et faire entendre leur voie, en écrivant encore et encore ce qu’ils pensent, comme ils l’ont toujours fait.
Ils doivent écrire, parler, sortir, assumer et surtout : ne plus avoir peur.
Nous subissons en silence par peur d’avoir à "sortir du moule".
Mais s’il s’agit de sortir de ce moule à merde, alors je le dis clairement : il est grand temps que ça pète dans ce pays et que des esprits viennent enfin proposer d’autres voies d’avenir.
Il ne s’agit pas de tout mettre à plat, mais de tout mettre au clair : cela n’a que trop duré. -
J’ajoute :
Peur, menaces, suffisance, auto-satisfaction, profonde incapacité à se remettre en question...
"France, orgueilleuse et généreuse, tu n’es bonne qu’avec tes ennemis"
Victor Hugo
Je la sors à chaque fois, elle me semble parfaitement d’actualité. -
A Sisyphe.
D’accord avec ce que vous dites. Mon métier me montrant bien la tentation de réagir à de la maltraitance sociale ou professionnelle en se bourrant de psychotropes pour supporter l’insupportable. Mais c’est une autre question. Liée au problème cependant.
En revanche, je pense qu’entre le laisser-faire et l’explosion, il y a une place pour la prise de conscience. Ces systêmes marchent beaucoup par l’intimidation. Leur force diminue avec la cohésion de ceux qui les subissent., qui sont alors susceptibles d’y réagir d’une façon collective, qui n’aura peut-être pas besoin d’être violente. En tout cas, les systêmes pervers ne peuvent survivre si tout le monde est au courant de leur mode de fonctionnement.. -
A Rage.
Je suis d’accord avec ce que vous dites.
Je rajoute que certains pensent même que le nivellement scolaire et le sort fait aux enfants doués n’est peut-être pas le fait du hasard. Pas qu’il s’agisse d’une volonté de casser les élites émanant des enseignants, mais y a-t-il réellement souhait de tirer les meilleurs vers le haut ? Un tel projet ne serait-il pas taxé d’élitisme ? -
Excellent : nous parlons le même langage.
Les élèves doués ? Mais ils font peur !
Le nivellement par le bas permet de calmer les vélléités d’une génération sur la précédente.
Il suffit de voir le profil des filières scolaires pour comprendre : il y a les voies définies pour certains, quant aux autres qu’ils soient bon ou mauvais, s’ils ne sont pas dans les clous...
Combien de "génies français" à la révolution industrielle, là où il était possible de s’exprimer sur des inventions ou des idées ?
Combien de nos jours, avec 3 fois plus de population et des moyens sans commune mesure ?
Un gamin doué n’a d’espoir que s’il est de bonne famille ou avec de bons conseils : s’il est doué dans le sport ou l’art, peut-être a t’il encore une chance, dans d’autres domaines, il est déjà condamné.
L’égalitarisme de phrase masque l’élitisme de fait : sous couvert de niveler, on préempte déjà les filières dorées pour ceux qui rentreront dans les bonnes cases : le culte des maths, l’élève obéissant et travailleur etc...
Aujourd’hui on place tous les gamins chez Acadomia, au judo, à la danse, au chant avec des journées de 15h par "peur" d’être moins bien que le voisin et par culpabilité complexée mal voilée.
Quelle place pour l’imaginaire ? Pour le jeu ou le temps libre ?
Quelle place pour l’esprit d’équipe, l’inventivité, l’impertinence même si tout est compétition permanente, même là où les jeux sont déjà faits ?
Tout est à revoir sur le fond en France : on pourra toujours gesticuler, nous avons une révolution intellectuelle à opérer. -
Et une sélection selon un autre critère a lieu constamment... Il faudrait une autre systeme d’éducation
Pierre JC Allard
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« Je suis désolée de n’avoir pu, malgré la relative longueur de l’article, qu’effleurer cette question, qui mériterait mieux qu’un texte comme celui-ci, mais je trouvais cependant important d’ouvrir la réflexion. » mais non madame ne soyez pas désolée c’est très interessant cette pathologie de nos co-citoyens. Je m’interroge souvent aussi sur ce manque totale de réactions un peu comme ci un filtre rose empéchait de lire la vraie information. Merci de votre article
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Réflexion intéressante, mais qui, si je puis me permettre, soulève de nombreux sujets..
Il parait clair que la tendance du moment est plus à la normalisation extrême, plutôt qu’à la créativité ...
Restez assis, souffrez de monotonie-
Où est passé le Français braillard et révolutionnaire ? L’intellectuel pointilleux, le gauchiste ulcéré, l’extrémiste furieux ?
Il est là le Français braillard et révolutionnaire , le icelui qui remplit les baignoires de Marasités , public averti suivez mon regard , il est ni à votre droite , il n’ est ni à votre centre , là devant vous à l’ extrème extrémité de la dernière limite , se trouve Sisyphe le qui par lequel un nouveau monde verra poindre une lueur ensoleillée dardant ses rayons 3,1416 lumineux tel un Mao et sa danseuse de charleston pékinois , nous emmenant vers un printemps dont les rouleaux cylindriques déferleront vaguement suite à un mouvement ondulatoire dont Gédéon est l’ inventeur . Voir à Guéméné les Andouilles le monument érigé en son honneur . Gédéon Dulation .
Vive la France .
Ses fleuves et ses rivières .
Rocla ( Haddock )-
Djanel 21 juillet 2008 11:31Toujours aussi c… le haddock déconssetypé
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Oui, d’ailleurs, on l’entend brailler et révolutionner à tour de bras... Ah ben non.
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En fait, sous le pseudo usurpé d’Haddock, se cache, en réalité le clone de Séraphin Lampion : son humour d’almanach Vermot, son esprit beauf 1er degré, et son éternel contentement de lui-même.
rocla : une caricature de gros boeuf de base... meuuuuuuuuuuhhhhhh.... -
au capitaine Rocla,
une bête question :
pourquoi préciser "les rouleaux cylindriques ? -
l’ est bien bucolique , le rouleur de pierre qui roule
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alceste c ’est pour les distinguer des rouleaux carrés ...
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Eh bien, vous commencez à nous les péter, les rouleaux !
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tandis que vous on vous trouve très bien , nous ....
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Merci. Mais ça ne change rien.
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au capitaine Rocla,
Capitaine, vous êtes le génie de la cubiture du cylindre ! -
L’auteur met fort bien en exergue le moyen de gouvernance privilégié à l’heure actuelle, tant des entreprises que de nos société : la Peur.
Peur d’être mis à l’index, de manquer, de la maladie, de l’autre qui est différent, d’être marginalisé ...etc... etc..
Ainsi, ceux qui n’ont presque rien, sinon les minimums sociaux, ont peur de perdre le peu qu’ils ont, dont le RMI, géniale invention de nos gouvernants afin d’ empêcher "les manants" d’aller dans la rue pour y réclamer une société qui ne fasse pas autant la part belle à ceux qui ont déjà tout, et le superflu ...
Maintenu dans la survie et dans la peur de perdre ce peu, l’individu reste dans un état de soumission à l’ordre établi.
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Oui, et peur de ne plus pouvoir payer le crédit de sa maison, surtout pour les personnes à faible revenu que l’on a incité à devenir propriétaires et qui ont un endettement écrasant.
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J’ajoute que vous connaissez, bien entendu, la fascinante expérience de Milgram qui décortique merveilleusement bien cette ahurissante soumission à l’autorité de la plus grande part d’entre nous.
Pour ceux qui ne connaissent pas encore : http://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9rience_de_Milgram -
Oui, cette expérience est reprise dans "Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens" de R-V Joule, et J-L Beauvois, livre que je conseille car facile à lire et clair sur certains aspects de la manipulation.
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Je parle de l’expérience de Milgram, citée plus bas par Alpo47, et qui montre bien la propension à se soumettre à l’autorité. Cette expérience, et de nombreuses autres sont rapportées dans le "Petit traité..."
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Bien vu Liliane. Nous sommes trop sages devant nos "chefs" déresponsabilisés (voire irresponsables)...
" nos sociétés fonctionnent de plus en plus selon ce modèle de déresponsabilisation des chefs, et de responsabilisation de ceux qui n’ont aucune marge de manœuvre. "
Le chef a désormais pour seule responsabilité de faire du fric.
Il peut effectivement se dédouaner de toute responsabilité, quand des choix difficiles (pour les employés) sont faits : Ce sont les actionnaires qui réclament ceci ou cela ; vous devez accepter ça, c’est le jeu de la mondialisation, etc.
" Je pense aussi que le climat d’insécurité entretenu (licenciements sans préavis, sur-représentation des comptes-rendus d’agressions dans les médias, etc.) maintient la population dans un climat d’anxiété, légère, mais certaine "
Le climat d’insécurité et d’anxiété me semble plutôt très lourd pour majorité des français. Seule une minorité de la population peut se permettre de vivre dans un climat d’insouciance et de déresponsabilisation.
Serait-ce un climat de fin de règne ?
Il va falloir beaucoup de solidarité et de paroles libératrices pour mettre à mal le système et se libérer de l’aliénation.
Il faudra aussi prendre ses reponsabilités et bousculer les chefs...
Oui mais notre éducation nous a formatés, au contraire, pour que nous restions sages et obéissant(e)s.
Le résultat est là, implacable. Nous sommes trop sages et trop obéissant(e)s...-
Bonjour Lilane,
Votre texte effleure, mais cela le rend d’autant plus agréable et accessible à tous. Merci.-
Bonjour,
Interessante analyse évoquant une docte servitude du psychisme face aux dominants. Mais je ne sais pas quelle est la part de résignation imputable à la fatigue d’être soi, mal très contemporain. Les deux se conjuguent sans doute et l’arrogance des dominants finit par donner aux dominés une image d’eux-même dévalorisante, du coup les faibles n’osent plus la ramener, sauf dans les forums et l’anonymat du Net.
Et si vous veniez en parler au café philo de Talence un mercredi ?-
Bonne ouverture pour la reflexion. Excusez les passages simplificateurs qui ne sont là que pour éviter un commentaire de 10 pages !
- Autres situations mettant en oeuvre le sentiment de culpabilité :
- L’environnement, l’écologie. Non, personne ne viendra remettre en cause le mode de vie issu du capitalisme industriel : on a besoin de machines, d’objets, de technologies toujours plus intrusives (bio-technologie, nanotechnologie...). Par contre, on peu facilement culpabiliser le citoyen lambda. il doit trier ses déchets, rouler propre, remplacer ses vieux équipements électroménagers par des "classe A", refaire l’isolation de sa maison pour pouvoir s’équiper électrique (ou le nucléaire s’affiche en sauveur face à la pénurie prévue de pétrole !) etc...
- Le monde de l’information télévisée. On n’y rencontre guère de sujet dépassant l’étalage chaotique d’informations spectacles. Ici un sujet sur la guerre en Irak, là, un autre sur la fabrication de galettes à l’ancienne... Tout cela aboutit (si ce n’est pas le résultat visé !) à un sentiment de culpabilité : on n’a pas le droit de se plaindre, on vit dans un beau pays, y’a pire ailleurs.- Autres situations utilisant la peur :
- Le chômage comme une menace de vie impossible à tenir, comme une déchéance de l’être humain (c’est un devoir de travailler, il ne faut être un "parasite" à aucun moment de sa vie, c’est mal)
- La baisse "inéluctable" du pouvoir d’achat. Dans une société où l’on est rien sans argent, on sait que le pouvoir vient de lui. Perdre du pouvoir d’achat, c’est comme perdre du pouvoir sur sa vie. Alors, oui, on va bosser plus, même si, dans le fond, on aimerait mieux passer plus de temps en famille. De toute façon, la mauvaise consience nous dicte de le faire "pour la famille" !
- Tout le bel avenir que nous promet la science sans conscience de notre siècle.
Oui, on a peur des effets du nucléaire et des OGM. Mais on n’y connaît rien. Et puis c’est l’avenir. On ne veut pas passer pour des réactionnaires. Alors on fait confiance aux "experts" (qui n’y connaissent pas grand chose de plus que nous) et aux états qui vont bien nous faire des lois pour nous protéger des dangers qu’ils ont eux-mêmes appelés de leurs voeux.
- La lutte contre le terrorisme. Oui mon prochain peut être un danger pour moi et pour le reste du monde. Je dois me méfier de quiconque ne vit pas "comme il faut". Il me faut, moi, vivre "comme il faut" si je veux n’avoir rien à me reprocher.
Des peuples culpabilisés et apeurés sont facilement contrôlables. Ils viendront tous bientôt demander à être "pucés". Le totalitarisme aura gagné.
GREVE GENERALE LE 10 NOVEMBRE 2008 POUR REPRENDRE LE CONTROLE DE NOS VIE.-
Autre domaine où la culpabilisation sert de cache-misère au crime (j’ose le mot) : la lutte contre le cancer. Culpabilisation de nos comportements : tabagisme, alimentation, etc... Alors que l’augmentation des cancers est proportionnelle à l’industrialisation, et donc à la multiplication d’agents polluants, que nos gouvernements laissent déverser sans scrupules par les grands groupes industriels. La diminution des conduites tabagiques n’empêche pas l’augmentation alarmante, et cachée, de fréquence des cancers. On peut lire sur ce sujet "La société cancérigène" de Geneviève Barbier et Armand Farrachi, Editions de La Martinière. C’est éclairant et glaçant.
La culpabilisation individuelle est tellement rentrée dans les moeurs qu’un patient atteint d’un cancer peut parfois dire "Pourtant, je ne le mérite pas, je ne fume pas, je mange sainement...". Parce que ceux qui fument "méritent" leur cancer ?
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Oui, le nucléaire et les OGM sont dangereux
Cependant dire que les "experts" n’y "connaissent pas plus que nous" est une simplification probablement excessive, qui pourrait presque confiner à l"insulte". Excusez l’éventuelle dureté de ce propos, mais il y a quand même des gens très qualifiés qui travaillent de manière acharnée pour permettre à ces technologies d’être utilisées
Alors oui, si l’on pouvait s’en passer, il faudrait s’en passer, ce serait plus sain et moins risqué pour tout le monde.
Mais il y a six milliards d’habitants sur cette planète. Et nombreux sont ceux qui auront du mal à se convaincre de changer de mode de vie. Soyons pragmatiques, nous ne pourrons nous en passer que le jour où nous aurons divisé la population par trois, quatre ou plus. Et si possible, sans guerre, épidémies... -
vous voulez diviser les populations de la planète par trois ou quatre ???
vous vous alignez sur quoi là ? Alors c’est vrais cette histoire de destruction de 80% de l’humanité par les mille fois richissimes qui détruisent d’abord la classe moyenne pour regarder ensuite ce qui reste... 95% de l’humanité comme un "truc en trop" ??? Mais comment vous pouvez accepter une idée pareille ? Et vous traitez tout celà de goy n’est-ce pas ? Ou de cochons ou de vaches ?
On m’a gentillement, très gentillement, bien sûr puisque je suis idiot, expliqué que le terme de goy n’est pas péjoratif... mais je vais rappeler ici que n’importe quel terme qui désigne le non-soi établit une ligne de destruction. Les globules blancs dans le corps aussi reconnaissent le soi et le non-soi pour éliminer tout ce qui est non-soi. Hideux et l’heure est plus avancée que ce que nous arrivons à comprendre avec notre bonté naturelle.
On avait dit PLUS JAMAIS CA !!! pas seulement contre les juifs, mais PLUS JAMAIS CA contre l’humanité !!!
et regardez, c’est sérieux là, les camps de concentration de la FEMA, il y en a plus de 600 qui ont été construits !!! si vous avez des amis americains en visite gardez-les chez vous, qu’ils ne retournent pas au pays... bientôt ce n’est plus un pays mais un espace de tri sous loi martiale !!! Horreur et damnation !!!
http://fr.youtube.com/watch?v=HhAysldBcwk
if you hate Bush and Co. get out of USA before it’s too late !!! explore the news ! investigate and save your family !!! The elections won’t happen ! Martial law instead.... ESCAPE !!! -
Oulah oulah
Non, non, vous n’avez pas compris ce que je voulais dire !!!!
Je ne parle pas d’extermination, pas du tout, non, je parle simplement du fait que notre planète ne PEUT pas soutenir notre rythme de vie occidental, et encore moins si toute la population planétaire s’y mettait.
On peut développer les technologies que l’on veut, mettre des moyens de folie pour permettre toujours plus de gaspillage, et, comme conséquence immédiate, d’autant plus de danger pour la population, et une société à chaque fois plus fragile et dépendante de ses sources d’approvisionnement : le cauchemar d’un monde surpeuplé
Nous sommes dans un monde surpeuplé. La solution la plus simple pour la civilisation, c’est de réduire cette population jusqu’à un seuil supportable pour la planète (un seuil où par exemple les renouvelables suffiraient ?) Pour cela il y a plusieurs moyens que nos sociétés peuvent utiliser :
* politique malthusienne
* dilater la population sur un plus grand espace (système solaire)
Ces moyens supposent d’énormes changement de nos modes de vie, mais ils sont inévitables. Si nous ne le faisons pas de maniète "consciente", l’équilibre naturel se chargera de la tâche avec de si "délicieux outils"
* la guerre (dont votre "plus jamais ça")
* la maladie
* la famine
... ce qui nous pend au nez, d’ailleurs
Tout cela vient du fait que nous avons toujours utilisé la technologie comme moyen d’accroître notre puissance, et donc notre population (le "toujours plus", une boule de neige sur la pente des technologies dangereuses) plutôt que les utiliser pour accroître notre bien-être
Vous êtes parti un peu vite -
vous voulez diviser les populations de la planète par trois ou quatre ? ? ?
Regardez ici. 2e ligne du chapitre : on peut nourrir 12 milliards d’êtres humains. -
Cependant, vous avez bien raison de dire qu’avec notre rythme frénétique, nous ne tiendrons pas la cadence.
-
Eloi,
J’avais prévenu dès le début que je faisais des simplifications ayant pour but de ne pas aboutir à un commentaire de dix pages. Puisque vous me titillez sur le point précis des "experts" je vous dirai ceci :
Les experts, de même que le commun des mortels, n’a aucune vision à long ou moyen terme des implications de toutes les nouveautés scientifiques qu’ils contribuent à lancer et/ou à protéger, que cela soit en biotechnologie (thérapies géniques, organismes génétiquement modifiés...), en nanotechnologie, en énergie nucléaire. Non seulement, ils n’ont aucune vision à long terme mais ils sont tombés dans une amnésie profonde du passé (proche ou lointain).
Où se cache la magnifique supériorité des experts ? Dans la GESTION DU DESASTRE ! Oui, ils savent calculer des statistiques de risques, prévoir quelques-uns des incidents qui pourront survenir et quelles mesures devront être prises. Ils savent déterminer la dose "admissible" (de polluant, de radiation, d’ ondes magnétiques, de pesticides....). Mais qui se rend compte que l’admissibilité dont ils parlent n’est pas celle du corps humain ou de la nature (rebaptisée "environnement" en novlangue, ça fait plus scientifique !) mais c’est l’admissibilité par la population : jusqu’où peut-on aller pour que tout le monde continue à obéir ???
Je leur accorde une "supériorité" : celle d’une certaine habileté à faire passer des statistiques et des normes pour de la sagesse scientifique, et ainsi gagner la soumission d’un peuple "ignorant".
Mais de sagesse réelle : que nenni ! Aucun recul ! Compromission ! Calcul ! Cynisme ! Aveuglement !
A chaque fois que l’on a retiré un peu de son intégrité à l’homme ou à la nature, on en a appellé à des commissions "éthiques", véritables machines à avaliser les mécanismes du progrès par-delà le vivant. Et cela a suffit à rassurer la population, et a permis à une forme d’eugénisme positif généralisé de faire son grand oeuvre. Les scientifiques actuel sont tous des savants fous : ils sont fous d’avoir oublié ce qu’était la science avant l’ère industrio-marchande. La science actuelle ne cherche plus guère à comprendre le vivant. Elle le crée, le manipule, le gère, donc le détruit !
Non les experts ne savent rien de ce qu’ils font.
-
Quand au fait qu’on ne comprend rien à ce que disent les experts : c’est normal, c’est dans la définition, si tout le monde savaient ce qu’ils savent, ils ne seraient pas experts. Si on ne comprend pas ce qu’ils disent, c’est en partie notre faute : nous ne sommes pas assez renseignés, et nous n’avons pas assez fouillé le sujet
Oui notre monde devient compliqué, terriblement compliqué. Mais ce n’est pas une raison pour dénigrer les compétences de personnes qui ont passé des dizaines d’années sur un sujet précis !
C’est du même niveau intellectuel que de dire : "les fonctionnaires sont tous des fainéants" ou "les RMIstes sont des parasite". C’est une généralisation abusive... et comme je vous l’ai dit, probablement insultante.
De plus, je pense quil y a confusion entre deux choses :
* l’expertise : de l"intelligence pure", du savoir, de la connaissance. c’est le résultat d’années de travail, et d’une objectivité nécessaire. (bien sûr un expert peut ne pas pouvoir parler librement, mais ça c’est autre chose)
* la sagesse : savoir faire le meilleur choix à partir des connaissances disponibles
Exactement la même différence entre un outil et son utilisateur. Une hache devient arme qu’entre les mains de celui qui veut s’en servir en tant que tel. Il est de même pour l’expertise. L’expertise est un outil. Maintenant, utilisons cet outil au mieux ! Faisons place à la sagesse !
Vous ne pouvez pas en vouloir à une clé anglaise pour avoir pris la mauvaise décision ???
Quant à trouver un expert en sagesse, je pense que c’est peine perdue, non ?
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@ Nobody’s : je suis sûr qu’en cherchant bien, on pourrait peut-être même "vivre" à 100 milliards. Mais alors, mieux vaut ne pas essayer d’imaginer ce que donnera un avion contre une tour, voire un arrêt des recycleurs d’air mécanique (ah oui, plus d’arbres...)
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Bonjour et merci pour votre article qui met en relief plusieurs des choses que j’avais déjà pu constater.
Je voulais juste vous demander votre opinion sur un projet sur lequel je travaille actuellement :
Il s’agirait de mettre sur pied une sorte de cours/conférence pour apprendre aux élèves des lycées à développer un esprit critique, à aborder leur réalité de manière objective et à traiter les quantités hallucinantes d’informations que l’on trouve sur le net.
Ca reste la seule solution que j’ai trouvé jusqu’à maintenant pour pallier à tout ce que vous décrivez dans votre article ( plus quelques autres trucs
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Bien sûr, c’est une bonne idée. Mais c’est l’éducation nationale qui devrait, dès le primaire, apprendre aux enfants à ne pas être dupes des messages publicitaires. Pour cela, il faudrait une volonté politique d’enseigner aux futurs citoyens la liberté de pensée... Je ne suis pas sûre que ce soit le projet des divers gouvernants de nos pays. Utiliser les deniers publics pour former des consciences à une critique qui pourrait contester, aussi, la puissance publique ? Cela ne se fera pas.
Alors peut-être que le net reste le lieu où peuvent s’échanger les informations, et, pourquoi pas, participer à la formation d’esprits éclairés. -
Merci pour l’article.
@Yannick
A creuser mais vous avez sûrement dû l’aborder si vous êtes intéressé là-dedans, Normand Baillargeon et son "Petit traité d’auto-défense intellectuelle". On trouve pas mal d’infos sur ce lascard sur le net.
Egalement Noam Chomsky qui a fait pas mal de travail sur la "Fabrique du consentement".
Bonne journée -
@Yannick
Pourtant c’est le but des cours de Philosophie, cela dit on ne voit ca qu’en terminale, que c’est surtout de l’introduction à la philosophie, et que c’est souvent assez mal expliquer, l’utilité d’une telle matiere pourtant fondamental lors du cursus scolaire... ce qui la fait passer pour une matiere rebarbative et peu utile.... helas...
....et je dis ca alors que je suis moi meme scientifique, pas trop litteraire ni philosophe, mais c’est bien dans ces cours qu’il faudrait parler des livres dont vous parlez tous (petit traité...., etc.....) -
Merci pour ces infos, je connais pas normand baillargeon mais je vais m’y mettre. J’ai pas mal potassé Noam Chomsky également. Le but étant de trouver des techniques pédagogiques adéquats pour que le message passe le mieux possible ( non, pas de manipulation ! )
Je veux planter les graines de l’esprit libre dans toutes ces petites têtes et leur donner les outils de réflexion pour qu’ils puissent juger eux-mêmes des valeurs qu’ils veulent adopter.
Tout ça rentre dans un concept plus large qui me pousse à penser que les institutions n’évoluent plus assez vite, qu’il faut inventer un nouveau système avec le même objectif et, une fois qu’il fonctionne, le substituer à cette institution. -
J’invite les agoravoxien à relire un précédent article de l’auteur qui s’intitule "la facilité nous tue" où elle montre bien la perversité du discours des dominants.
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IL EST CONSEILLÉ DE LIRE OU RELIRE "LE DISCOURS DE LA SERVITUDE VOLONTAIRE" DE LA BOÉTIE : RÉVOLUTIONNAIRE !!!
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LA BOETIE : ACCESSIBLE SUR GOOGLE....
A LIRE ABSOLUMENT POUR CONFIRMER QUE LE TEMPS NE FAIT RIEN À L’AFFAIRE ET, À L’ENVERS DE BRASSENS, LES SURDOUÉS EXISTENT MÊME AU XVI ET XVIIE SIÈCLE ! -
pyralene 21 juillet 2008 12:41Excellent article,vous vous sentez oprimé ? un remède.....http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=40555
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"La peur tue l’esprit. La peur est la petite mort qui conduit a l’oblitération totale."
Dune.
Frank Herbert.-
Cug
Je profite de cet aparté littéraire pour vous poser une question sur Dune de Frank Herbert. J’imagine, à lire votre citation, que vous l’avez lu : Je viens de commencer la lecture du premier volume. J’en suis à la centième page et je m’ennuie assez fortement. Faut-il continuer cette lecture (en sachant que j’ai eu le courage d’aller jusqu’au bout du cycle "Ender" d’Orson Scott Card ; au passage, le premier tome "La stratégie Ender" est un petit bijou...) ?
J’en profite également pour saluer amicalement Dame Jessica, qui lira peut-être ce commentaire... -
Olga
En effet, moi aussi j’ai un peu baillé au début de la série mais il me semble que "ça bouge" un peu plus par la suite. Ca fait longtemps cependant que je les ai lu, donc "à vérifier", ma mémoire allant de mal en pis chaque week end...
Bonne journée. -
Je le recommande oui, j’imagine parfois que l’épice est le pétrole ...
Si vous avez du mal avec le premier Dune, c’est inquiétant car pour ma part j’ai plutôt eu un peu de mal avec les enfants de Dune et l’empereur dieu de Dune mais cela valait la peine car les hérétiques de Dune et la maison des mère c’est grandiose.
Par contre je crois qu’il est interessant de lire le début, maintenant que c’est possible. D’autand que les romans écrit par Kevin J. Anderson et Brian Herbert sont plus faciles d’approche, plus dans un style Alexandre Dumas je dirai.
Avant Dune.
- La guerre des machines
- Le jihad Butlérien
- La bataille de Corin
- La maison des Atréides
- La maison des harkonnen
- La maison Corrino
- Dune
- Le messie de Dune
- les enfants de Dune
- L’empereur-Dieu de Dune
- Les hérétiques de Dune
- La maison des mères
Après Dune.
- Les chasseurs de Dune
- Le triomphe de Dune
-
@Nobody
Vous avez raison ça commence à "bouger" un peu après la centième page.
Pour la mémoire : On la perd quand on voudrait la garder et on la retrouve quand il faudrait la perdre...
@Cug
je ne pense pas être en mesure de lire toute la saga. Le temps et la volonté vont certainement me faire défaut... Je verrai ça après la lecture de Dune 1 et 2.
Merci pour vos réponses. -
Il faut s’accrocher et finir la saga de Dune. Quelques réflexions politiques (L’Empereur Dieu de Dune) d’un très haut niveau ... courage, n’ayez pas peur !
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Olga : La série Dune est indispensable à lire ! La complexité et la subtilité de l’histoire ont peu d’équivalent dans la littérature. Par contre, je ne peux que vous déconseiller les "préquelles" et séquelles commis par le fils de Franck Herbert. J’en suis venu à me demander ce que son père a bien pu lui faire pour qu’il massacre son oeuvre de cette manière...
-
Tout vient à point à qui sait attendre, Olga. Je n’ai lu que jusqu’au Messie de Dune ou le tome d’après. A ce que j’en ai entendu à l’époque, il est vrai que les tomes suivants Les Enfants de Dune etc sont "un peu plus space". Du coup, va falloir que je m’y remette, c’est malin !!
Pour l’adaptation de Lynch, j’ai du le mater une bonne trentaine de fois. J’en étais fou étant ado. Les répliques, les acteurs, l’ambiance... La série sortie plus tard est un peu plus complète mais avec moins de pointures pour les rôles et le côté mystérieux de Lynch en moins. -
@Nobody
L’adaptation de Lynch m’avait aussi impressionnée étant ado (il n’y a pas très longtemps donc). Mais le seul souvenir que j’en avais gardé, c’était les énormes vers de sable. J’ai revu le film récemment. Enfin, pas jusqu’au bout... Et j’ai compris pourquoi je n’avais retenu que les énormes vers : le film a très mal vieilli... -
@Traroth
Je suis de votre avis.
Une oeuvre reprise par un tiers a peu de chance d’y gagner quelque chose.
Il faut accepter l’inachevé... -
Ah, mais ce n’est pas inachevé. "La maison des mères" conclut parfaitement la série.
Les méfaits de l’appât du gain, à mon humble avis. -
Sur le sujet mixte de l’article et de ce fil particulier, lisez "La Zone du Dehors", d’Alain Damasio, aux éditions la Volte
Où comment la pire prison n’est autre que notre canapé et notre conformisme
Le livre est très "verbeux" (et c’est la patte inimitable de l’auteur) mais flamboyant, et cruellement acéré sur notre société, notre "démocratie".
Eh oui, la SF n’est pas un truc que pour "ados boutonneux" -
Bonjour a tous
Et félicitations à l’auteur pour cet article d’une grande finesse d’analyse doublé d’un regard aussi acéré que lucide sur nos attitudes...Vous avez parfaitement décortiqué la mécanique comportementale et su la rendre perceptible et compréhensible même aux plus profanes, respect !
A Olga
Trés chère, je vous salue bien bas et suis ravie de vous retrouver...Vous m’avez manqué savez vous ? J’ai grande hâte de lire de nouveau vos commentaires souvents imités, jamais égalés ! Longue absence indépendante de ma volonté mais nécessaire... J’ai triomphé de l’ennemi intérieur, me voici requinquée, droite dans mes bottes et prête a renouer les liens qui me sont chers ! Je vous prie si vous les croisez avant moi de saluer de ma part avec toute l’affection qui leur est dûe Gül, Constant et Masuyer...
Pardon a l’auteur, a qui je réitère mes félicitations, pour cette disgression. -
Chère Dame Jessica
Votre absence se fit sentir jusqu’aux confins de l’agora.
Il va de soi, qu’aucun ennemi, fut-il intérieur, ne pourrait vous vaincre.
Je suis donc très heureuse de vous retrouver enfin, triomphante et adorable comme toujours... -
Je ne suis pas certain que votre caricature des modes d’éducation d’antan (que je ne regrette pas, même si ceux d’aujourd’hui ne sont pas à la hauteur de leur tâche) puisse expliquer la situation de passivité actuelle, qui elle par contre me semble bien réelle. Je n’en connais pas les causes, mais il me semble que les sociétés passent par des hauts et des bas, on a vu les USA tomber bien bas sous Bush, qui utilise à fond les techniques de contrôle par la peur que vous décrivez, mais il semble que ce pays soit en passe de faire une remontée dans les années qui viennent. La France est clairement sur une courbe descendante, qui se traduit par la prise du pouvoir par des gens qui trouvent leur place dans le vide laissé par une population en situation de repli. A partir du moment ou une forme d’inquiètude existe, ceux qui arrivent à la manipuler (comme Bush, Sarko ou Putin aujourd’hui, Hitler hier) font recette, du moins un certain temps. Une fois le fond atteint, ca repart et l’ouverture, l’esprit critique, le besoin de ne plus avoir peur reprennent le dessus et amènent au pouvoir des gens qui correpondent à cet état d’esprit, comme Clinton ou Blair dans leurs premières années au pouvoir., peut être Obama bientot. Jusqu’au prochain retournement.
La queston est de savoir ce qui crée ces retournements, surement tout un ensemble de facteurs internes et externes allant bien au-delà de l’action individuelle. Par contre, l’action individuelle de résistance, même symbolique, reste nécessaire pour que la dynamique de remontée puisse un jour se remettre en marche. Elle est une condition nécessaire, mais pas suffisante.-
Je ne fais pas de lien entre l’éducation d’antan et ce qui se passe aujourd’hui. J’ai choisi cet exemple qui me semblait illustrer comment on peut obtenir d’une population une docilité sociale en insistant lourdement sur l’exigence (idéal du moi) et la culpabilisation (surmoi).
Et je suis d’accord avec les retours de balancier constatables dans les sociétés. Et aussi, hélas, sur le fait que nous sommes encore en descente... -
Méfions-nous de l’eau qui dort et rappelons-nous qu’une seule goutte peut faire déborder une piscine.
Après s’être mis à dos les enseignants, les pêcheurs , les RMistes, les routiers, la SNCF, . . . , les taxis, les magistrats, ... voila maintenant que Sarko s’en prend aux armées.
Se laisseront -ils faire ??-
Mai sage.
Je voudrais rappeler cette belle chanson de Maxime Leforestier, avec le jeu de mots qui fait la clé du heu...message : "Je t’aid’rai, t’aid’rai, t’aid’rai. Sage" :
Dans les écoles et les cimetières
Tous alignés pareil
Pourquoi y en a pas un qui bouge
Même au milieu des drapeaux rouges
Pour sonner le réveil
Comme sur un mur en mai
C’est qu’il y a un mais
Un mais
Un mais
Un message
Que t’entends dès le berceau
Sage
Quand t’as pas droit aux sanglots
Sur le côté
On t’apprend à rester
Loin du corps
Loin du corps
Du corps
Du corsage
Sage
Tous les adultes t’ont dit
Sage
Puisque en a pour la vie
Regarde-moi
J’en ai vu plus que toi
Je t’aid’rai
Je t’aid’rai
T’aid’rai
T’aid’rai
Sage
Y a comme un vieux ménage à faire
Chez les fantômes et les sorcières
Tout enterrés pareil
Pourquoi y en a pas un qui s’lève
Avant qu’la vie se mette en grève
Et chante le réveil
En caressant tes doigts
Avant le temps du glas
Du glas
Du glaçage
Mettez-vous en rangs par deux
Sage
Avec le vide au milieu
Et le bonheur
A toucher pour une heure
Mais au pas
Mais au pas
Au pas
Au passage
Sage
On t’a dit fais ton métier
Sage
Noircis ton bout de papier
Plus rien à dire
Tu peux toujours écrire
Tu remplis
Tu remplis
Remplis
Remplissage
Avec ton vieux ménage à faire
Dans tes amours et tes colères
Pas sorties du sommeil
Même si tu t’fais chanteur de choc
Même si tu t’fais chanteur de rock
Ça s’ra toujours pareil
Tu ne seras jamais
Qu’un vieux chanteur de mai
Sage-
Il me semble manquer dans l’article une mention du mécanisme par lequel les victimes de cette dialectique en deviennent les acteurs, mécanisme habituellement connu sous le nom de "syndrome de Stockholm".
Je ne me souviens plus si Hegel en parlait.-
Cher Forest
Vous avez manqué un passage :
" l’identification à l’agresseur, proche du syndrome de Stockholm. Ou comment sortir de l’insupportable de la position de victime, en se mettant du côté de l’agresseur ; " -
Chacun se sert de ses outils, celui de la psychanalyse dit qu’il s’agit de "L’identification à l’agresseur". Pour sortir de la situation psychiquement intolérable de victime, celle-ci utilise un mécanisme de défense, très utilisé par les abuseurs, qui est de se mettre psychiquement à la place de son bourreau. C’est pour ça que les enfants battus défendent souvent leurs parents, et que les femmes battues plaignent parfois leur conjoint.
C’est ce qui explique la reproduction des conduites d’abus, de parents en enfants devenus parents à leur tour, par exemple. Reconnaitre, pour un parent anciennement victime, qu’il est en train de maltraiter son enfant, voudrait dire être en empathie avec lui, et deviner ce qu’il ressent. mais alors, il serait assailli par les souvenirs douloureux de sa propre enfance, il opère donc ce qui s’appelle un clivage psychique, et reste identifié à l’agresseur, ce qui l’amène à reproduire sans malaise les actes dont il a lui-même souffert.
On retrouve la même chose dans le bizutage, par exemple.
Mais les maltraitances professionnelles qui descendent les échelles hiérarchiques répondent aux mêmes mécanismes. -
mode/blush/on
Ooooops. Toutes mes excuses. -
Très bonne analyse de notre société en plein syndrome de Stockholm généralisé. On nous a pris en otage et, petit à petit, nous avons sympathisé avec nos geôliers. C’est une méthode bien plus subtile que la coercition. Je me souviens encore de mon premier manager qui m’a demandé mon avis et m’a fait entériner sa décision et celle de la hiérarchie. Je n’étais pas dupe mais je trouvais ça quand même bien plus plaisant que mon chef précédent qui me donnait des ordres à ne pas discuter. Bien sûr il est plus facile de contester le chef que le manager qui manage (en anglais, conduire, gérer, s’occuper de, au départ utilisé pour les chevaux, une badine flexible pour rendre le cheval plus souple)
Une solution ? Peut-être organiser des cours de résistance. Commencer par de petites actions, prendre la pause réglementaire que personne ne prend plus, remettre à demain la tâche qui ne peut être finie avant l’heure, oublier le service indu demandé comme une faveur…) Créer un climat favorable à cette résistance, un esprit de résistance… Bon. Quand est-ce qu’on commence ?
-
Je connais des cercles professionnels où l’on n’est plus chef, même plus manager, mais "animateur d’équipe". Comment en vouloir à ces gentils animateurs d’équipe, GO du boulot qui essaient de nous empêcher de nous enliser dans la morosité d’un travail routinier...
Je pense aussi qu’une façon de réagir, c’est de ne pas tenir compte des subtiles intimidations, comme pour les enseignants qui sont inspectés selon des principes et avec des présupposés avec lesquels ils ne sont pas toujours d’accord, ou tous les sariés qui sont "évalués", et souvent par des personnes qui n’ont aucune pratique du métier qu’ils évaluent.
Il ne faut pas se mettre en faute, certes, mais essayer d’évaluer la pertinence de l’évaluateur en face, avant de modifier sa propre façon de voir. Evaluer sa pertinence, la motivation qui l’anime, et son réel pouvoir de nuisance. Et ensuite, manier l’hypocrisie, qui me semble la parade majeure à ces manoeuvres. Genre "je souris, je dis oui, et je fais ce que je veux". Et le verbe, qui permet, en recoupant les informations avec les autres, de bien vérifier que le roi est nu.
L’important, c’est de ne pas s’attribuer une faute qui n’est pas nôtre. -
le sein drôme d’ une belle zesgondinante nana me fait plus d’ effet que celui décrit là-haut , par ex les tétons d’ une Teutonne germaine cousine ...
-
Vous ne savez pas rester sage, cher Cap’taine...
Votre cousine s’en plaint souvent. -
Actias
Puisque vous parlez de cette p......... de télé de m.........
Deux extraits (sous-titrés fr) du film Network (1976), à méditer :
Liars
Mad as hell
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Entreprise, politique et secte ? Il y a un lien, parce qu’il y a de l’emprise psychologique, mais à des degrés différents. L’emprise existe pour chacun de nous. Des parents ont de l’emprise sur leurs enfants, un maître, sur ses élèves. Tout dépend s’ils en abusent, et s’ils utilisent l’autre dans un but personnel. Ou s’ils favorisent sa liberté.
Ce qui est complexe, actuellement, c’est que toutes ces techniques d’emprise sont vendues avec une caution morale ( R-V Joule et J-L Beauvois "La soumission librement consentie. Comment amener les gens à faire librement ce qu’ils doivent faire" ; ou Dominique Chalvin "Du bon usage de la manipulation ; les ressorts cachés de la communication d’influence"). Alors que c’est faux : ce qui est souhaité, c’est l’obtention de l’accord d’autrui sans le conflit. C’est ça le but. Il est immoral, parce que cela nuit à un individu de ne pas reconnaitre sa soumission. L’oubli de la défense instinctive de son propre moi le conduit à une position dépressive. Ou à des désordres somatiques (mal de dos) qui se développent en grand nombre.
Le conflit est nécessaire, c’est probablement ce qui va amener le retour de balancier évoqué plus haut. -
Pour Olga : merci beaucoup pour les liens et vos remarques ! (Et, en apparté, Dune m’a ennuyé, mais j’ai adoré aussi Ender !)
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Merci à vous Liliane.
Notamment pour le conseil de lecture : "Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens".
Le "petit cours d’autodéfense intellectuelle" de Normand Baillargeon est fortement recommandé également.
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Rooh, comment peut-on s’ennuyer avec Dune ???
En tout cas, un grand merci pour l’article. Je trouve cet article UTILE.
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Cela dit, sur la tele, y a un bouton on/off tres utile.....
ou alors savoir que ce n’est qu’un outil, et savoir l’utiliser, tout comme une arme est mortel, pourtant c’est un objet inerte, c’est l’utilisation qu’on en fait qui la rend dangereuse... ou pas (tres utile pour chasser, bien que peu soit utiliser dans cette optique).
enfin, je dis, ca mais je suis devant, sur LCP pour voir le travail sur le changement de nos institutions, histoire de comprendre ce qu’on me dit de comprendre, puis j’irais voir du cote de FTV, pour rever de ce qu’on me dit de rever... et oui, la forme prime sur le fond en ce bas monde... j’espere qu’il y aura une pub me conseillant une bonne biere, bien qu’avec toutes les lois anti-tout, j’en doute.... -
Sur le sujet mixte de l’article et de ce fil particulier, lisez "La Zone du Dehors", d’Alain Damasio, aux éditions la Volte
Où comment la pire prison n’est autre que notre canapé et notre conformisme
Le livre est très "verbeux" (et c’est la patte inimitable de l’auteur) mais flamboyant, et cruellement acéré sur notre société, notre "démocratie".
Eh oui, la SF n’est pas un truc que pour "ados boutonneux" -
Ah désolé, le fil SF était un peu plus haut...
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Aux amateurs et détracteurs de Dune,
En vérité je vous le dis, nul depuis Franck Herbert, ne sut ni ne put recréer un univers d’une richesse et d’une complexité comparable a Dune...Je suis une lectrice pathologique et j’ai dévoré,entre 8 et 40 ans, mon lot de bouquins, toutes catégories confondus, de Musset a Buzzati,de Fénélon a William Boyd en transitant par Nothomb, Maughan ou St John Perse, sans oublier Stephen King et Robin Hobb, je n’ai jamais retrouvé une création aussi aboutie et élaborée que celle d’Herbert...Je suis encore aujourd’hui fascinée par la personnalité de l’homme qui su, avec le génie d’un visionnaire, concevoir toute une civilisation, avec ses codes religieux,son vocable, ses nuances et subtilités sociales et politiques, le tout couvrant plusieurs millénaires...Chapeau quand même non ? Je m’enflamme certe, mais pour la bonne cause !
Ne vous découragez pas Olga, je pense que vous serez sensible aux thèmes qu’aborde Herbert au travers de cette titanesque saga !
Bien à vous -
Pas aussi complexe sur certains plans mais tout aussi cohérent et d’une originalité extrême : un autre bouquin de Damasio justement cité plus haut, La Horte du contre-vent. Fortement recommandé.
-
Vous avez raison autre exemple :
jadis, aux élections présidentielles, quand on ne voulait ni du candidat de la droite, ni de celui du PS on se fendait d’un vote protestataire : Le Pen ou Laguiller selon ses penchants.
Aux dernières élections ça a été Bayrou, bonjour le rebelle....-
Mon fils vient juste de rentrer d’Allemagne où il a visité à Francfort une exposition sur mai 68, en France, Allemagne, Tchécoslovaquie et ailleurs. Nous avons regardé ce matin un site regroupant 292 affiches françaises de l’époque, et j’ai été frappée de voir que les choses n’avaient pas tellement changé. Les slogans dénonçaient déjà le concept de "participation" comme moyen de substitution à la consultation et subterfuge pour faire accepter des décisions déjà prises en amont. On peut remplacer ORTF par TF1. On demandait aussi le traitement égal des travailleurs émigrés. Certaines affiches paraissent naïves mais d’autres sont toujours d’actualité, d’autant plus que certaines pratiques dénoncées à l’époque ne semblent plus hérisser personne. De Gaulle qui passe aujourd’hui pour un paragon de probité comparé à notre petit caporal est mis sur le même pied que Franco et Salazar.
http://achard.info/mai/#
Une affiche intéressante est celle qui dit :
1936= semaine des quarante heures
1968= semaine des quarante huit heures
2000=semaine des cinquante six heures.
Je pense qu’effectivement un moyen de faire évoluer les gens est de les traiter de passéistes, incapables de s’adapter à un monde en marche, et de les rendre en cela responsables de la situation actuelle. D’où le sentiment de culpabilisation. Mais un autre facteur est également le sentiment d’impuissance face à la crise mondiale, ou face au passage en force de lois et à l’absence de négociations et de représentativité dans les processus politiques. C’est ce qui explique l’émergence du concept de société civile, pour pallier les carences d’une réelle participation politique.-
"Je pense qu’effectivement un moyen de faire évoluer les gens est de les traiter de passéistes, incapables de s’adapter à un monde en marche, et de les rendre en cela responsables de la situation actuelle. D’où le sentiment de culpabilisation. Mais un autre facteur est également le sentiment d’impuissance face à la crise mondiale, ou face au passage en force de lois et à l’absence de négociations et de représentativité dans les processus politiques. C’est ce qui explique l’émergence du concept de société civile, pour pallier les carences d’une réelle participation politique."
Oui, il y a de cela....et en 68 il était parlé de "comportements alternatifs" comme biais aux stuctures lourdes, qu’en reste-t-il aujourd’hui ?
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bonjour,
amusant article que le votre, il entraine néanmoins quelques réflexions plus sérieuse.
la culture de l’insoumission, celle qui fait le plus peur dans la culture française, ici et a l’étranger, c’est la plus malmenée dans l’éducation moderne, c’est bien pour ça qu’on ne l’apprend plus, si on le faisait on ferait péter le systeme parce que le plus grand nombre serai capable de voir l’incompétence des "décideurs".
l’insoumission collective, celle qui fait encore plus peur, est encore mieux malmenée, puisque on s’arrange pour divisée les identités et les groupes d"intérets,
si je prend pour exemple le chomage, on ne parle que des plans de licenciement a la télé, on ne parle pas de la masse de gens qui se font licencié seul, ça fait pas d’image, pas de réactions massive alors que ça touche annuellement bcp plus de personne que les plan de licenciements.
A l’un on va dire tu ne trouves pas de travail parce que tu es ceci, l’autre parce que tu vie là, l’autre la mondialisation, etc... en ne donnant jamais une version où s’il s’unissais et agissais, on ne pourrai plus leur mentir et les gèrer si facilement.
il en va de meme avec quantité de faits sociologiques, la peur que la banlieue explose par exemple engendre tout sauf l’envie de leur apprendre ou de stimuler la culture de l’insoumission a la française, qui est pourtant la leur même quand il crache sur la france et son systeme...
Aussi, a l’apparente sagesse, mollesse, du citoyen mouton que vous décrivez, il faut quand meme constraster le fait que la douleur des uns et des autres existe, et n’engendre pas moins de réaction individuel ou semi collective dans la société,
pétage de cable dans un bureau, dépression, travail de sap dans une entreprise, arret de travail autant que possible, passage a l’acte criminel, émeute localisée, etc...
l’inconvénient de la culture de l’insoumission à la française, c’est qu’elle fonctionne, unifie des forces apparement contraire, déstabilise non pas par transition molle, le concensus d’aujourdh’ui, mais engendre des pics de rapport de force et des changements rapides, avec un seuil d’exigeance de la foule nettement supérieur, et que ça, les "décideurs", ne peuvent pas gérer, et sont tous convaincu que ça "ruinerai la france", etc.. Surtout qu’ils ont tous peur de la foule, l’essentiel de leur carrière dépendant de leur "image"
Aussi, tel des braises caché sous la cendre, la flamme de l’insoumission attend surtout une bonne période d’huile sur le feu pour créer l’histoire et le changement, et non l’attendre des politiques ni la regarder a la télévision. Il suffit de passé un cap, la peur d’y perdre plus que ce qu’on a à y gagner.
amicalement, barbouse.-
Salut à tous et merci à Liliane pour le papier qui est très pertinent.
Quand vous parlez de "la soumission librement consentie", n’est-ce pas ce qu’on nomme aussi "aliénation" ?
J’ajouterai à votre mise en exergue du couple "Peur/Culpabilité", la vieille notion issue de Machiavel, "Diviser pour mieux régner", qui aboutit à un individualisme exacerbé, à une perte du sens collectif, et de l’intérêt du même nom !
Un autre exemple de culpabilité entendu il y a quelques temps sur une chaîne d’infos : " les consommateurs veulent des prix de plus en plus bas, donc le système pour les satisfaire, délocalise les industries à tour de bras. Donc que les consommateurs ne viennent pas couiner qu’ils n’ont plus de boulot. En fin de compte, c’est de votre faute si vous vous retrouvez au chomdu !"
CQFD !
Un autre exemple, culpabiliser le consommateur qui achète des produits avec trop d’emballages, et qui du coup, génère des déchets qui polluent !
Pourtant, c’est pas facile de trouver un produit qui ne soit pas suremballé, mais bon.....on va pas quand même faire porter la faute sur les vrais coupables (les industriels), faut pas charier quand même....
Pauvre de nous......
Bonne journée à tous.
H /-
Oui, diviser pour régner, c’est partout :
L’évaluation managériale, qui privilégie certains aux dépens d’autres, pas moins compétents, ce qui empêche surtout la cohésion.
Les vieux contre les jeunes "Ils ont des retraites énormes que nous payons nous, alors que personne ne paiera les nôtres".
Les moins vieux contre les jeunes "Les soixante-huitards ont maintenant de bonnes places qu’ils ne laissent pas aux jeunes". "Ils ont pris des décisions dont on paie maintenant les conséquences".
Quant à la culpabilisation des conduites de consommation, c’est tout à fait juste. Les exemples abondent. En ce qui concerne les déplacements urbains en voiture, par exemple. Après la promotion du tout-voiture et la disparition des commerces de proximité et des petites antennes de service public, c’est drôle... Et rien sur l’industrialisation forcenée qui n’a été aucunement anticipatrice de la pollution dramatique qu’elle allait créer, ni de sa dépendance à des matières premières qu’elle allait contribuer à faire disparaitre. -
Une nouvelle fois oui.
Quand je prends un peu de recule, je me demande toujours : mais comment font-ils pour être aussi bien organisé sur la même ligne de conduite ?
La réponse est finallement simple : ils ont tellement à gagner à serrer les rangs qu’ils préfèrent vendre une partie d’eux-mêmes pour profiter du système plutôt que de résister et de ramer avec les autres.
Le principe étant soit de décrédibiliser (S.Royal, Bayrou en politique, mais bien d’autres dans tous les domaines), soit de marginaliser, soit de diviser, soit de prêcher le flou pour entretenir le flou etc...
Aujourd’hui comme il s’agit d’être le plus, le mieux, le top, et surtout le plus riche, beau et glorieux, il ne faut pas perdre de temps à analyser : les médias focalisent des plombes sur un contenu médiocre sans jamais prendre le temps de "proposer" autre chose.
L’affaire "B.Tapie" est excellente en ce sens de "blanc médiatique" sous prétexte de 14 juillet. 1 semaine avant, le cas Bettancourt et voilà que passe la loi sur les 35hetc...
Illusions, prétextes, faux-semblants et surtout confusion.
Plus il y a de confusion, plus il est difficile de mobiliser sur un point commun (cf les syndicats désorientés). In fine, cela fragilise toute contestation et permet d’isoler les leaders puis de fragiliser le morale des contestataires, quand bien mêmes ceux-ci auraient "raison".
Ils passent bien trop de temps et de moyens à manier ce système ainsi pour que l’on puisse s’y opposer isolément. Néanmoins la bande de cons que nous sommes a elle aussi des limites : nous n’allons pas tarder à les toucher, tout du moins je l’espère... -
Bonjour, Régime de la culpabilisation ?
Je dirais plutôt régime de la délégation.
On n’en a plus rien à cirer de faire de la politique.
Quand le chef parle, les autres se taisent. Pas le courage de réagir.
Est-ce l’esprit de l’armée qui a fait cela ? Non, puisque tout le monde n’y va plus.
Questions de délocalisations ? Je crois qu’il faut plutôt regardé du côté de l’OMC.
Mais qu’est ce le management sinon une hiérarchie qui ne sait plus où elle va et se retranche sur l’échelon supérieur. Le principe ou le complexe de Milgram dans toute sa splendeur.
Pourquoi travailler plus ? Voilà la question de base. Pour vivre ou pour se payer la bagnole qui permet de rejoindre son lieu de travail parce que les transports en commun ne sont pas à la hauteur ou pas assez rapide pour rejoindre le lieu de travail ?
Le mal de vivre, c’est peut-être dû à ce manque de punch et de respect des étages supérieurs.
Pourtant pas d’objectif atteint si tous les maillons de la chaîne n’arrivent pas à l’exécution.
Culpabiliser ou plutôt responsabiliser, n’est-ce pas le manquement ?
Jeu d’avocat.
L’éducation n’apprend pas le pourquoi faire, mais comment faire. L’analyse des buts à atteindre est seul productive de motivation.
Qui cherche à motiver ? Personne. Il y a le programme des cours. On n’a pas le temps.
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Encore un excellent commentaire (le bon entraîne le bon).
Effectivement, pourquoi cette situation ?
L’immense majorité des politiques provient des rangs du droit, et plus particulièrement des avocats.
Beaucoup de parole, d’argumentation et de renversement de discours mais très peu de concret....
Concernant le management à la française ? Lequel ? Celui qui a conduit au chemin des dames ?
Marche ou crève, faites ce que je dis mais pas ce que je fais... si ce n’était que ça. C’est encore pire !
Les "cadres" n’assument plus leurs responsabilités "managériales" tout simplement parce que le 1er qui parle contre sa direction est écarté.
A quoi bon parler si personne ne vous entend (tiens encore Matrix) ?
S’opposer c’est se prendre des coups de bâton. Proposer, de même. Alors de là à assumer... des choses auxquelles on ne croit pas... autant les faire assumer par les autres par des votes à visages découverts : le premier qui dit "non" portera le chapeau.
Conséquences ? Démotivation, résignation, travail de merde, accidents du travail, feuilles maladies etc...
Le problème in fine en France, au delà des apparences des sondages IPSOS-Bolloré-Medef, c’est que lorsqu’on gratte un peu, même ceux qui se disent satisfaits ne le sont pas puisqu’ils prennent de mauvais repères et qu’in fine 80% des français vont au boulot par obligation et s’y font royalement chier.
Ceux qui s’y plaisent ? ceux qui peuvent se driver.
Les autres : les stats feraient peur...
Quant au management, cela bien longtemps que les méthodes HEC et autres se finissent en parachutes dorés d’un côté et situation de mal-être au travail de l’autre. La promotion à la médiocrité et à la tyrannie vous connaissez ?
Répercuter son incompétence est souvent la traduction du fait que l’on a pas le niveau de là où l’on se trouve : combien de cadres en "carton" pour qui l’esprit d’équipe n’existe pas, même en texte ? -
@ Liliane Bourdin,
Le sujet que vous avez abordé est des plus intéressants, mais je ne pense pas que l’éducation à la culpabilité ait vraiment un rôle à jouer dans l’apparente soumission des citoyens ; d’abord parce que tous ceux qui ont expliqué les risques que la mondialisation et surtout la dérégulation faisaient courir, tous ceux qui ont tracté, manifesté,tous ceux qui les ont soutenus, ne sont pas des moutons qu’on mène à l’abattoir ; n’oublions pas non plus que d’un côté il y a toute la puissance de l’argent et des relations politico-médiatiques, le rouleau compresseur d’une presse ,d’une télévision complaisante, d’experts auto-promus au rang de grands sages qui n’hésitent pas à utiliser les termes de "nantis", "privilégiés", "preneurs d’otage" en cas de grève. Les mêmes considèrent que des PDG incompétents méritent leurs parachutes en or massif, alors que la revalorisation du travail est accueillie avec des mines dégoûtées et des cris d’économistes qu’on égorge. Pensons aussi au joli travail qui consiste à dresser les uns contre les autres, de sorte que les revendications d’un tel apparaissent injustifiées à son voisin. Pensons à la valse des faits divers et des polémiques montées en épingle qui occupent l’opinion, à part égale avec les exploits et les frasques des nullités célèbres. Pensons encore aux Pères Laprudence, qui trouvent toujours qu’il faut être très patient, qu’on a le temps de voir venir des remontées, des redressements, des re-démarrages économiques et sociaux et qu’en attendant "on" peut bien souffrir un peu. Pensons à tout cela.-
Article interessant .
Mais je pense que la culpabilisation n’est pas un fait nouveau et notre civilisation judeo-chretienne en a usé et abusé depuis de nombreux siecles .
Peut etre assistons nous simplement , à un aboutissement de le methode , ce n’est pas pour rien si nous avons droit à un pape des plus conservateur et il en va de même dans la demarche chretienne de notre excellence toujours pret à fustiger les moulins à vents de 68 .
Il est vrai q’actuellement tout est pretexte à nous ecraser sous le poids de la culpabilité : Nous poluons car il est evident que nous sommes responsables de l’incurie des grands decideurs . Nous tuons sur la route car nous sommes aussi responsable du lamentable reseau routier .
Bref les exemples sont legions , tout les jours on ajoute un cailloux au sac qui nous pend au cou .
La culpabilisation à outrance est , aussi paradoxal que cela puisse paraitre , le meilleur chemin vers une déresponsabilisation de l’individu .
Ne reflechissez plus , nous nous occupons de tout .
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Le citoyen n’est pas devenu moins braillard, mais il hurle en son fors intérieur, ce qui le mine pour de bon, tant il vaut mieux expulser. En revanche, s’il se tait, c’est parce qu’il y a bien longtemps qu’il n’est plus sollicité et lorsque c’est le cas, on fait mine de n’avoir rien entendu (cf le non irlandais)
Rendu passif, le citoyen sent bien que certaines choses sont devenues inéluctables, qu’il ne maîtrise plus son destin (sa production, sa pêche, son agriculture, son métier, son outil de travail) et qu’il ne suffit plus de descendre dans la rue pour inverser le cours des choses. A quoi bon l’ouvrir donc. Les citoyens sont devenus des gnous. Et les gnous... ça fait de la poussière, mais ça ferme sa gueule....-
Yohan
Les gnous servent aussi à nourrir les crocodiles, les hyènes et autres vautours. Ça mange beaucoup ces petites bêtes là...
Avec le "cf le non irlandais", vous auriez pu y ajouter un "cf le non français", non ?
Bon, je me tais et je vais faire de la poussière. -
Pas bete ca.... quoi que si, c’est un gnou !
faut pas oublier le cf le non Hollandais, je viens faire de la poussiere avec toi, Olga
Cela dit, a la liste de livre que vous avez proposer, et qui est pertinent, du petit traité.... à Dune, vous avez oublié (ok, bcp de litterature dessus....) l’excellent Rhinoceros de Ionesco, ou comment par la passivité on se transforme en rhino, quoi que c’etait pour le totalitarisme, il faudrait en faire un plus d’actualite appelé ’Gnou’ !
Allez, je vais rejoindre Olga pour faire de la poussiere et me jetter le sourire au levre dans le ventre du povr croco qui commence a avoir un peu faim !
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Olga
Il faut bien nourrir les crocodiles , car il en faut des sacs et des pompes en croco pour contenter la jet set . Vu le nombre de nouveaux riches bling bling, il faut croire que les gnous que nous sommes aiment à traverser la rivière -
Les gnous ont une autre particularité observée par des éthologues (qui étudient le comportement des animaux dans leur milieu naturel, sorte de passerelle entre les sciences du vivant et les sciences humaines, entre la physiologie et la psychologie, voire la psychanalyse) : ils vivent en groupe et lorsque le groupe est attaqué, un gnou "se dévoue" pour créer la diversion ce qui lui est généralement fatal. Sauf peut-être quand il y a beaucoup de poussière.
Je ne sais pas si ça peut faire avancer le débat ?
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Exact Yohan, et on en revient à ce que disait Keiser plus haut fort justement : Déresponsabilisation !
Ne vous inquiétez pas, on est là, on va s’occuper des problèmes ! Après tout, c’est pour ça que vous votez pour nous non ? (ça marche aussi dans la sphère professionnelle).
Donc vaquez à vos occupations personnelles, bossez (si vous avez du taff), consommez (faut bien que le système fonctionne) et ne vous occupez de rien d’autre !
C’est la version XXI ème siècle du bon vieux "dormez tranquilles braves gens" !
A la limite, faîtes ce que vous voulez, dîtes ce que vous voulez, de toute façon on s’en tape, vous n’êtes pas habilités à penser et à réfléchir, ça c’est notre boulot.
C’est aussi un des dangers d’un système démocratique représentatif.
H /
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Excellent article.
Effectivement il y aurait beaucoup a redire dans ce domaine ! Je crois qu’on peut remonter la falsification des mots à l’origine de l’ancien testament, déjà à l’époque on a emprunté aux mythes sumérien, une bonne partie de leurs histoires, mais en remodelant le récis afin d’y intégrer le non moins célèbre "péché premier" et autres conneries, servant de bras de levier pour mieux contenir, eduquer et controler les peuples.
On voit bien que cela n’a pas changé, on nous culpabilise toujours de ne pas assez travailler (sauf que c’est complément faux, allez voir le site eurostat), que l’on ne consomme pas assez etc...Bref agissons au lieu d’être des ânes.
Nous sommes 6 milliards d’être humains face à une poignée qui a l’argent et le "pouvoir", alors arretons de consommer inutilement, coupons la télé, lisons, rediscutons entre nous, apprenons et intégrons les mots comme "solidarité", "curiosité","indépendance". Recherchons d’autres véritables valeurs.
On nous fait croire qu’il faut travailler toute une vie jusqu’a 65 ans pour pouvoir enfin vivre, mais non pas du tout, il faut travailler moins et vivre mieux, si nous n’achetons plus ces objets inutiles qui refletent le luxe et la mode, si nous nous mettons à mieux consommer, a faire nous même une partie de nos légumes, de notre cuisine etc... si nous cessons de nous abreuver des fausses idées que véhicule la télévision nous en ressortirons grandis et plus heureux.
On nous bassine avec la croissance, mais la croissance n’est bonne que pour ceux qui jouent en bourse ou ont des intérêts dans le monde économique, pourquoi toujours rechercher plus ? contentons nous de ce dont nous avons besoin et pas de ce que l’on voudrait que l’on considère comme necessaire ! Bref boycotons toutes ces conneries dont nous n’avons pas besoin et reprenons en main nos vies et celles de nos enfants. Arretons d’agir comme si nous etions des enfants.....-
Dans un pays ou le sport national consiste à jouer à se faire peurs, il n’est pas étonnant que la cervitude se porte aussi bien, que la délation y est toujours galoppante.
Face à l’agression, 3 réponses possibles pour l’agressé (Henri Laborit) :
1) la fuite
2) la lutte
3) l’inhibition de l’action (l’entrée dans la pathologie)
1) La fuite : On peu se créer l’illusion de fuite (internet, voyage, drogues, ...) mais on ne peu plus fuire durablement les peurs qui ont tout envahis (merci aux médias et journalistes de répondre aux attentes de ceux qui aiment se faire peur)
2) La lutte : Ce système, comme bien d’autres, est admis par la grande majorité comme étant inchangeable, ce que les cerviles essaient d’imposer par leur "mais on ne peu rien faire !!!". (Menteurs !)
3) L’inibition de l’action : il serai temps de se poser la question vu les ventes de psycho-actif dans ce pays !!
Mais c’est peut être justement là tout l’enjeux de concerver une population dans la cervitude et la soumission tout en faisant des conséquences désastreuses pour la santé individuelle, une valeur ajouté sonnante et trébuchante !?
Rendez-vous malade jusqu’à en crever tout le monde s’en fout, vous n’intéressez les autres que pour votre argent ou vos fesses, ceux qui vous disent autre chose sont là pour vous séduire et donc, pour vous baiser.
Français, encore un effort si vous voulez être républicains ! (Sade)-
@Marc,
D’accord avec vous, mais le problème est que vous êtes face à une population conditionnée depuis de longues années, à la société de consommation et à ses codes futiles mais tenaces. Il ne sera donc pas facile de faire comprendre à une grande partie de la population, qu’il faudrait agir comme vous l’énoncez. N’oubliez pas qu’il y a une pression sociale de conformisme, dans ce type de société. Essayez d’expliquer à un ado que ça ne sert à rien d’acheter les toutes dernières pompes de chez N..e !
Il subit une telle pression de ses pairs, mais aussi du système (pub, télé....) que je vous jure que c’est loin d’être gagné d’avance.
Même en avancant l’argumentaire qui dit que ses saloperies sont fabriquées par des enfants exploités, il le balaiera d’un revers de main, par le déni, car son envie du produit, sa volonté de se conformer au groupe et les influences qui le bombardent, sont les plus fortes !
Dans l’absolu, on ne peut pas lui en vouloir, surtout à l’âge de l’adolescence, où s’intégrer, ne pas se différencier des autres est si important. ( tendance générale, il existe des cas différents heureusement)
Le schéma se reproduit à l’âge adulte, avec des variantes certes, mais les bases sont les mêmes.
On pourrait développer, mais est-ce vraiment le propos ici ?
@Feeloo : bonne idée d’avoir fait appel à Laborit, mais comme vous le faîtes remarquer, dans l’aspect "lutte", nos "bons maîtres" depuis longtemps maintenant, nous ont expliqué que la façon dont évolue l’espèce humaine depuis disons 25 piges, "c’est inéluctable" !
Ce qui veut dire que nous n’avons plus le choix ! Il n’y a plus d’autre choix , on ne peut rien y faire, c’est comme ça (fatalisme). Et comme ce système réussit à conditionner les gens à consommer sans réfléchir, il les conditionne aussi à accepter ce qui se passe, puisqu’il n’y a pas d’alternative possible présentée.
Et ils ont des arguments pour soutenir ce point, le principal étant la chute de l’ex URSS !
Logique, c’est un évènement historique récent, encore présent dans bon nombre de mémoires, et c’est je pense, l’argument clé des partisans plus où moins extrémistes du système en cours.
CQFD !
Donc même si je suis complètement d’accord avec vous, il ne sera je pense pas facile de faire changer les gens, à moins que........(mais là, je rends la parole à la communauté, toutes les bonnes volontés étant les bienvenues).
bonne soirée.
H /-
@ l’auteur, "N’êtes-vous pas, comme moi, étonnés de la placidité de nos contemporains ?"
Non je ne suis pas étonné. Je suis tout à fait d’accord avec votre analyse qui rejoint celle de Christophe Dejours qui a écrit un magnifique bouquin sur la question des conséquences engendrées par le management par la peur dans les entreprises... (Souffrance en France..)...
Cependant il faut remarquer qu’une résistance individuelle et uniquement individuelle à la peur et, il faut le dire, à la violence morale initiée et par un système, une organisation hiérarchisée et sans états d’âmes est suicidaire. Même si certains "suicides" ne manquent pas de panache !
Or à l’heure actuelle quelles sont les perspectives pour celles et ceux qui veulent casser ce système dirigé par de grands pervers capables d’infliger la souffrance à autrui sans sourciller ?
Quelle est l’organisation politique ou syndicale, suffisamment puissante et souhaitant réellement inverser les rapports de pouvoir et de soumission obligatoire dans ce monde totalitaire qu’est l’entreprise ?
La réponse est simple, il n’y en a pas... Donc sans perspective crédible de changer le cours des choses il est clair que même si dans les têtes la révolte gronde parfois, la soumission apparente est manifeste...
Mais un peu d’optimisme tout de même. Cette situation ne durera pas éternellement. Les prémisses se font déja sentir (sur la dernière décennie le CPE, les banlieues, certaines grèves) et la volonté notoire de plus en plus de gens de s’organiser pour foutre en l’air ce système inique....-
Ni parti politique, ni syndicat, le Conseil National pour la Résistance lance une action qui peut être d’envergure si elle est relayée partout et par le plus de monde possible : une journée de grève générale le 10/11/2008.
Les rats que nous sommes ne peuvent pas quitter le navire mais ils peuvent aller prendre l’air sur le pont, histoire de désarçonner l’élite à la barre. Et qui sait si, morte de trouille, ce n’est pas elle qui sautera du navire ! -
J’apprécie ce que dit Christophe Dejours, que je vous remercie d’avoir cité.
Et, à propos de la fin de votre article, je suis sûrement une indécrottable optimiste. Le pire n’est jamais sûr, il est possible. Mais le meilleur aussi. Tout dépend de nous, de notre capacité à réfléchir à ce qui nous arrive.
Paul-Claude Racamier qui a été un des premiers à décrire le fonctionnement des systèmes pervers sous l’angle psychanalytique, faisait l’hypothèse qu’il fallait que les "victimes" du système reprennent les relations transversales cassées par les pervers ( selon le "diviser pour régner" dont on parlait ici). Les stratégies perverses deviennent inefficaces si les gens peuvent confronter leurs points de vue. Il ne parlait pas des états mais des institutions. Je me demande cependant si ce modèle n’est pas reproductible à grande échelle. Ce qui est le plus dangereux, c’est l’auto-censure induite spontannément par quelques mesures d’intimidation appliquées à d’autres. A cet égard, le décret de création d’Edvige est inquiétant, non pas pour le risque d’un usage immédiat des données, mais pour la possibilité d’auto-censure ou de frein au militantisme qu’il peut induire. Si l’on oublie que l’on est libres, dans un pays libre. Et qu’il ne tient qu’à nous que cela continue. -
La conso est passée par là .Pour être libre il faut renoncer à la conso outrancière , seul un petit nombre de gens a assez de mental pour résister à la lobotomisation des médias classiques.
Le travail du mouvement "social" doit être la déconstruction du systême qui opprime 90 pour cent de la population .Les nouveaux maîtres aujourd’hui ce sont les patrons des centrales d’achat qui décident ce que nous devons acheter et à quel prix ..Sur ces forums , la majorité des internautes comprend le systême , mais le pb c’est que la masse silencieuse continue à courir après les bonnes "affaires" , le "m’as-tu-vu" .
L’urgence c’est de casser les relais de télévision pour qu’enfin le peuple recommence à lire et à parler à son voisin .
Osons , n’ayons plus peur !-
parlez ISO pensez collectif ou etre intégré dans un groupe, votez sans recul en suivant le mouvement....
le truc qui m’éffraie le plus c’est d’entendre parmi des plus jeunes, la politique c’est chiant, ça ne m’intéresse pas, susciter le jeu et le loisir pour avoir des gens fatigués du cerveau...
de bons électeurs grégaires, perdus sans un groupe de référence ou d’appartenance, et dociles... voter comme ses proches, ses collègues, ses amis... sans réelle opinion, sans reflexion personnelle...
bravo mister pouvoir, beau travail de nivellement et d’anéantissement de la pensée critique autrefois française !!
merde, il fallait que ces irlandais se manifestent, on avait pourtant tout fait les acteurs de l’Europe et les financiers pour casser l’identité de cette brave contrée devenue presque un exemple pour la conversion en département européen !!-
bonjour,
voila bien un excellent article, je ne peux ,en le lisant m’empecher de me remémorer deux livres importants pour moi,le meilleur des mondes (Aldous Huxley) en effet nous vivons pas encore a l’heure de l’hypnopedie, mais le façonnage des idées,du comportement,le culte du corps, l’esprit sportif et de competition auquel il faut absolument adherer, sont plus que jamais le leitmotiv des dirigeants de chacun des pays les plus riches de la planete.
le deuxieme ouvrage auquel cet article me fait penser est bien entendu 1984 de george Orwell.
fiction plus que prémonitoire de la part de cet auteur recemment remis au gout du jour.
la societe qu’il décrit vis dans la peur la plus totale.l’amour est prohibé si ma mémoire est bonne.la langue fortement diminuée de son vocabulaire,et bien entendu la plus réaliste de ses visions,la population est sans cesse observée par des écrans.-
A l’auteur et pour faire comme en Belgique auteure ( c’est Jean dOrmesson qui va être furax)
" N’êtes-vous pas, comme moi, étonnés de la placidité de nos contemporains ? Qui acceptent des décisions importantes et déterminantes pour l’avenir, sans (presque) mot dire, et ceci alors qu’ils ne les appellent pourtant pas de leurs vœux ? "
Ben oui moi aussi, je me pose cette question et ce silence nous le retrouvons bien chez bien des citoyens des pays industrialisés et pourtant tous sommes mécontents....nous grongnons, nous faisons les rochons et comme nous dirions par chez nous, c’est le "grommelpot’.
Je ne suis pas sur que les causes que vous nommez soient toutes les explications de cette curieuse situation.
Comme vous je m’interroge sur les solidarités .....
Mais, sans tenter l’analyse comme vous, je dirai que c’est très complexe.
Par exemple en Belgique, lors de l’affaire Dutrout, la fameuse "marche blanche" a réuni 200 000 personnes dans les rue de Bruxelles dans un élan de protestation. 200 000 personnes qui ont marché dignement et dans le silence....et de l’aveu même de membres de gouvernement alors en place qui ont témoigné après la fin de leur mandat, les gouvernement a eut peur.
Alors qu’aujourd’hui, en ce moment de crise institutionnelle en Belgique, il serait très ardu de jeter 200 000 patriotes dans les rues pour réclamer une solution à la crise.....
Que se passe-t-il donc ....quelles sont en effet ces apathies .... ?-
A Antoine Diederick
Je pense bien qu’il y a d’autres causes, ou d’autres moyens, de neutralisation des citoyens.
La télévision, par exemple. Personnellement, je ne la regarde pratiquement pas. Justement parce que j’ai constaté la fausseté des messages, le caractère systématique de l’orientation des informations présentées, en particulier par rapport à ce climat d’insécurité qui découle du choix des sujets. Même la radio est atteinte.
Je pense aussi au concept d’’inefficacité de la révolte. Je me souviens avoir rencontré des tchécoslovaques après la chute du mur, et qui évoquaient leur vécu après la reprise en main par l’URSS : c’était le désespoir. Lutter pour une cause, c’est possible. mais si une victoire a aussi peu d’effet qu’une défaite, c’est le aquoibonisme qui menace. C’est, il me semble, ce qui s’est passé avec le non à la constitution européenne, qui va se reproduire pour les irlandais, et dans d’autres domaines, par exemple pour des négociations professionnelles, où un refus semble être entériné, pour se retrouver contré quelques temps plus tard.. Quand les dirigeants s’assoient sur les votes de leurs citoyens, ou sur les accords conclus, ils obtiennent à court terme ce que l’on observe, une paix sociale et une passivité incroyable. Mais je ne pense pas que cela soit un mode de gouvernement stable à long terme.
Et je suis sûre qu’on peut trouver encore d’autres causes... -
@Antoine Diederick
’’Alors qu’aujourd’hui, en ce moment de crise institutionnelle en Belgique, il serait très ardu de jeter 200 000 patriotes dans les rues pour réclamer une solution à la crise..... Que se passe-t-il donc ....quelles sont en effet ces apathies .... ?’’
J’ai déjà dit dans un autre billet qu’il est presque trop tard.
Les Français à force de pisser sur l’ancêtre ont perdu La Fraternité.( les anciens résistants entre autres, Germaine TILLION qui vient de décéder a pas eu beaucoup d’écho, on préfère parler de la nana à Sarko). Liberté et Egalité ne sont plus que du vent sans la solidarité.
La terreur du peuple sur le pouvoir, elle le subit maintenant par les petits neopatroncons de cette dernière. La bride est bien attachée, la France en laisse n’a plus qu’à serrer les dents sur le mords et labourer. Marche ou crève, c’est terminé. Maintenant c’est souffre ou crève.
Consoler vous, c’est pire en Amérique, par contre il y a un mouvement de fonds important qui s’organise, les sondeurs en font mention, sont pas tous cons quand même. L’organisation est difficile, mais ça vient...
Petit rappel sur Jean Ziegler ;
’’ Un peu partout dans le monde, la résistance s’organise au sein de l’extraordianire front qui fédère tant de refus locaux porteurs d’espérance.’’
ref. Les nouveau Maître du Monde et ceux qui leur résistent.
- Sarko : c’est une révolte ?
- Non Sire c’est... la télé trop forte. Dormez tranquille.
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Très belle théorie ! Une vision complète, qui réunit de nombreux faits épars. Comme par exemple, le fait que l’insécurité au travail des français est corrélé avec une conommation exeptionnelle de « tranquillisants ».
Sauf que de très nombreux pays ont une sécurité de l’emploi très inférieure à la nôtre, et pourtant ne consomment pas plus, voire moins, de psychotropes.
Une belle théorie, et un petit fait, un tout petit fait, qui ne colle pas. Et tout s’écroule.
Game over. Try again.
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Au Péripate,
....sauf qu’en effet la consommation de psychotropes et tranquilisants est importante parmi les populations des pays du nord qui ont des systèmes sociaux progressistes et des modèles que l’on cite en exemple parfois, en effet.... -
Je ne parlais pas de l’insécurité de l’emploi, mais de l’insécurité au travail. On peut se sentir en risque professionnel, et en vivre les conséquences sur son moral et sa santé, et pourtant garder son emploi.
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Imaginez après l’album en été, les vacances au club au Maroc, la couv de Elle, imaginez que Seguéla suggère au couple de faire un gosse à la rentrée pour détourner toutes les unes des médias...
dans un pays gros consommateurs de psychotropes et ou les tirages les plus fort sont les journaux people, pas difficile d’endormir la masse, bien plus difficile de susciter des vocations pour la presse d’enquete...
si vous cirez les pompes, vous finissez comme un Drucker et compagnie, si vous fait de l’investigation vous finissez comme Denis Robert... une carrière dans un journal bien rangé ou dans une émission ou on vous offre primes et pantoufles, dans le monde du travail on vous fait vite comprendre ce qui vous attend si vous grattez la ou ça fait mal... -
Tiens !
Intervention-posture du péripatate, qui, pour essayer de faire valoir son point de vue forcément opposé (le contraire eut été stupéfiant), nous fait style "scientifique" ; alors qu’en fait, il compare des choses non-comparables, pour son habituel sophisme.
peripatate, quand on veut se la jouer scientifique, il faut savoir un minimum de choses ; par exemple que les comparaisons s’établissent "toutes choses égales par ailleurs" ; ce qui rend ta comparaison totalement dénuée de sens.
Dommage !
Try another time ! -
Ce n’est pas évident de récolter des éléments qui permettent d’appréhender ce phénomène complexe et je pense, très francais.
Si on s’en tient aux chiffres, on remarque en comparant les statistiques internationales que la France possède les caractéristiques suivantes :
* Un taux de suicide élevé
* Un taux élevé de décès liés à l’alcoolisme
* Un taux de chômage élevé
* Un faible taux de syndicalisation
* Une durée hebdomadaire de travail dans la moyenne
* Un taux élevé de personne touchant le salaire minimum
* Un salaire moyen nettement inférieur (< eu25 !)
* Une part importante des dépenses des ménages consacrées au logement
* Moins de propriétaires / plus de locataires
Dans l’ensemble, on peut dire je crois que le salarié francais ne se trouve pas dans les meilleures conditions pour tenir tête à sa hiérarchie ou pour donner sa démission. Je ne pourrais dire si c’est un élément culpabilisant mais c’est assurément facteur de stress. Un autre élément plus subjectif tient également à cette perception très hiérarchique de l’organisation du travail qui renforce à priori le pouvoir de nuisance des "petits chefs".
Il y a certainement des efforts à faire sur les techniques de management (quant elles existent) mais il me semble que la cause essentielle de cette soumission spontanée des individus peut s’expliquer par des éléments structurels. L’individu subit une double contrainte, il doit travailler pour vivre mais n’a pas le choix de l’emploi si celui-ci ne convient pas. Or ce choix dépend de la structure du marché de l’emploi.-
Bravo pour cet article.
Une des causes de la peur est cette vulnérabilité économique (instrumentalisée d’ailleurs) qui touche la plupart des gens.
Comme les conseillers le répètent au sujet des placements financiers, il faudrait être en mesure de diversifier ses revenus pour diminuer cette dépendance économique mais c’est loin d’être le cas pour beaucoup.
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9mun%C3%A9ration
Une façon de "gérer" à l’heure actuelle c’est de jouer avec la menace de "couper les vivres" et cela fonctionne remarquablement bien à tous les niveaux.
Vous rajoutez une bonne dose de gestion de conflits d’intérêts entre les parties prenantes de la société et voilà le tour est joué ...
Avec ceci non seulement les gens sont sages et dociles mais en plus leurs actions sont convenablement orientées pour un projet global précis.-
Bonjour,
Je me joins au choeur : excellent article ! Il m’a réjouis notamment par le rapprochement qu’il fait entre éducation dans le cadre familial, management et politique.
L’obéissance est au centre de la relation politique, puisqu’il s’agit de faire faire. Le rapport de domination correspond sans doute à la couche reptilienne de la pensée politique. Mais les choses ne s’arrêtent pas là. La menace est souvent plus efficace que la force : avec la force, on fait ; avec la menace, on fait faire.
Des 4 réponses à l’agression décrites par Laborit, l’inhibition est la plus naturellement politique. C’est aussi ce qui permet les grandes oeuvres et l’évolution de la civilisation. L’inhibition est une capture des volontés qui peut permettre une grande accumulation d’énergie.
Il ne s’agit pas d’avoir une approche univoque et manichéenne de ce que décrit Liliane. La tentation est grande, mais on peut en tirer bien mieux. Le problème, c’est le contrôle des mécanismes organisés d’inhibition. Pourquoi avons-nous tant de mal à prendre de la distance avec l’idéologie dans laquelle nous baignons : qui est capable aujourd’hui de faire une critique de la démocratie, ou de la confusion entretenue entre la morale et la politique ? ou des processus techniques constamment présentés comme neutres ? La critique est bien le contraire de la culpabilisation.-
Peur instrumentalisée, pression au travail...
lancinant refrain dans les médias sur la crise et le chomage... faits divers mis en avant...
ANGOISSES sur la planète, chomage entretenu par un pouvoir d’avocats qui distribue les bonnes places dans des réseaux propres !! a peine plus de 30% des offres passent par l’ANPE...
marché juteux de l’emploi pour une cohorte de conseils et formateurs de tous poils dont la moitié ne valent pas un clou et qui se servent dans les aides massives de l’état, meme système dans la culture...
comment ennerver la masse de gens, la France d’en bas qui sent qu’elle est flouée et traitée avec mépris !!
la rancoeur n’est pas perceptible pour des élites coupées de la réalité dans leur bulle dorée...
mais plus le mépris sera grand, plus la réaction sera violente...
la France ne réagit pas doucement, elle réagit par a coups...par révolte, par révolution, c’est ce qu’oublient les incultes, les usurpateurs, les parvenus qui ont pris le pouvoir actuellement et qui croient que tout peu durer ainsi...
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oui nous sommes entourés de programmes en permanence qui nous pétrissent littéralement le corps et donc l’esprit.
c’est déjà à quoi le Bouddha nous rendait attentifs
"il n’y a ni bien ni mal, il y a des idées qui rendent malades et d’autres qui guérissent"
et chaque fois que nous utilisons les mots nous créons ou nous reproduisons des programmes énergétiques que nous pouvons ou devons vivre, selon à laquelle des catégories elles appartiennent.
Ces programmes tournent ensuite en boucle, certains nous bouffant littéralement l’énergie vitale tandis qu’une seule idée constructive, une seule sagesse peut nous inspirer, peut nous nourrir pendant des mois, voire des années.
merci pour l’article-
En vérité Wiki vous le dit :
Dans l’approche psychologique inspirée du behaviorisme, l’angoisse se définit comme un comportement lié à une émotion durable de peur sans objet externe clairement identifié. Dans cette approche on distingue la Crise d’angoisse de l’attaque de panique. Une crise d’angoisse se caractérise par une période bien délimitée de craintes et de malaises intenses, avec au minimum quatre des symptômes suivants, survenant en moins de dix minutes.- palpitations, battements de cœur
- transpiration
- tremblements
- impression d’étouffement
- sensation d’étranglement
- douleur, gêne thoracique
- nausée ou gêne abdominale
- sensation de vertige ou d’évanouissement
- déréalisation (sentiment d’irréalité) ou dépersonnalisation (être détaché de soi)
- peur de perdre le contrôle de soi ou de devenir fou
- peur de mourir
- sensations d’engourdissement
- frissons ou bouffées de chaleur
Parmi les approches symptomatiques - le DSM-IV et la CIM-10 - proposent une :catégorie:Trouble de l’anxiété, dont un trouble de l’anxiété généralisée.
Sigmund Freud a effectué plusieurs théorisations de l’angoisse qui se complètent. On distingue généralement deux conceptions de mécanismes intra-psychiques qui, la plupart du temps sont inconscients et n’apparaissent qu’à travers la parole de la cure, le dessin pour les enfants, ou par des médiations plus ou moins sublimées :
- La première théorisation considère l’angoisse comme secondaire au refoulement : l’affect sexuel délié de la représentation refoulée est transformé en angoisse.
- la seconde considère l’angoisse comme un signal devant l’imminence d’un danger notamment interne. L’angoisse est donc ici un processus de défense mis en place par le Moi, face à l’afflux d’excitation pulsionnelle : l’angoisse précède donc le refoulement dans cette conception.
- liée à la précédente "l’angoisse automatique" est une réaction spontanée de l’organisme devant une situation traumatique, externe ou interne.
On peut distinguer à travers l’analyse des colorations qualitatives de l’angoisse, selon l’objet de crainte :
- l’ angoisse de castration est propre à la névrose. (La discussion portera par exemple sur la description que fait Freud de l’inconscient comme ignorant la négation - ici ne pas avoir .)
- l’angoisse de type dépressif (Donald Winnicott) est crainte de perdre l’objet (et non nécessairement le phallus), elle se rapporte entre autres à la position dépressive. Elle se retrouve dans les organisations de type borderline, selon Jean Bergeret (psychanalyste).
- l’angoisse de mort, plus précoce, est de nature psychotique. Elle est liée à l’angoisse de morcellement qui porte plus sur l’être que sur l’avoir. Le psychotique est terrorisé par l’annihilation dont le morcellement est le vecteur.
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Rien à voir avec le sujet.
Si tu veux consulter Wiki, lis plutôt ceci :
La peur est une émotion ressentie généralement en présence ou dans la perspective d’un danger ou encore à l’évocation ou la pensée du danger ou de quelque chose de répugnant.
La peur semble naturelle et universelle. C’est sa gestion et son intensité qui peuvent être ou devenir problématique. Le groupe, la solidarité, la société, l’apprentissage, la famille, la tribu peuvent contribuer à l’assurance de soi et au sentiment de sécurité, et ainsi éloigner la peur. La religion, les hiérarchies, les systèmes de castes, certaines sectes et certains groupes politiques... s’appuient sur la peur de l’inconnu et de la mort pour conforter leur pouvoir ou fonctions.
Peur et aliénation [modifier]La peur peut aussi être le résultat d’une aliénation intellectuelle ou sociale. Nietzsche critique les religions dans crépuscule des idoles, parce qu’ elles auraient suscité la crainte du péché et de vivre par soi-même.
La peur et le contrôle des foules [modifier] La peur a un effet très fort sur les foules et ainsi est utilisée afin de contrôler les foules et les peuples. Dans les systèmes totalitaires ou dans l’esclavage traditionnel, l’objet de la peur est clairement identifié, il s’agit d’une menace de punition ou de mort en cas de désobéissance. Dans les systèmes dits démocratiques où une telle menace n’est pas explicite, il importe plus de contrôler ce que pensent les gens, en déformant les informations des media et avec des menaces plus abstraites ou même virtuelles.[1
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Ou encore ceci....
Culpabilité et éthologie humaine
La culpabilité est un malaise lorsque l’on va à l’encontre de l’intérêt général ou intérêt de groupe, ce malaise pouvant être justifié ou non. D’un point de vue éthologique, le sentiment de culpabilité n’a de sens que si le jugement de culpabilité est partagé par les autres membres du groupe. Il agit alors comme un régulateur social et est en équilibre avec l’égoïsme en tant qu’abus envers les autres membres du groupe.
Si les autres membres du groupe ne s’opposaient pas à l’égoïsme d’un individu, l’évolution tendrait vers l’accroissement des égoïstes et la disparition des individus altruistes. En effet, les individus altruistes seraient petit à petit dépouillés et leur "fitness", c’est-à-dire la statistique de leur aptitude à la survie serait inférieure aux individus égoïstes.
Ainsi, même si un individu ne ressent pas de culpabilité, il sera rappelé à l’ordre par d’autres membres du groupe. Cette réaction de jugement de culpabilité est très forte et des individus sont prêts à se mettre en danger uniquement pour faire respecter la norme du groupe, censée protéger l’intérêt général. En fin de compte, la culpabilité et l’altruisme sont deux faces d’une même chose, l’un étant vu en négatif comme un manque et l’autre en positif.
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J’ ai bien compris que votre cas relève de la psychiatrie , rolling stone qui amasse la mouise...
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@Sisyphe
Intéressantes, ces précisions, et en particulier l’apport éthologique des relations égoïsme/culpabilité, au niveau du groupe. Et la notion qu’un groupe est en danger si la notion de culpabilité ne vient pas lutter contre les égoïsmes. -
Trop sage ? Allez faire un tour sur www.jesuisencolere.com, vous verrez si les Français sont trop sages !
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Bonjour, à tous.
Tout à fait Liliane, votre analyse de la situation est réaliste et effrayante.Ceci est le constat que finalement nous n’avons pas vraiment évoluer depuis Platon ;SI on a le dernier écran plat fullHD mais c’est pour mieux s’endormir le cerveau en 16\9°.
On a pratiquement tous internet a porté de main,mais juste pour s’écrire des banalités et non pour rechercher comment c’est faite notre civilisation.
Nous sommes dans l’air du moutonnage et de l’individualisme,et là, oui, je vous rejoins sur votre texte qui,à, mon sens aurait pu etre plus epais que la bible,tant son importance est cruciale dans l’avancement de notre futur.
Mais il me semble que notre monde est regis par des lois très précises(pouvoir et argent), et que le reste n’est que superflux.
La liberté de pensée et d’écrire doit se diffuser à notre jeunesse afin d’eveiller les esprits loin de la pédagogie scolaire actuelle qui façonne et predispose nos enfants a etre des petits moutons dociles.
A nous tous de réagir et d’ouvrir nos esprits.
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Journaliste, citoyen, en apprenant , sans réagir chaque matin, ou à chaque grand’ messe televisée que dans le silence de la nuit, voire même de chaque jour, telle "petit mesure", "telle décision majeure" ont été prise, affirme-t-on pour le bien commun, sans que personne ait solicité ton avis, et ceci jour après jour sans que ton pourcentage d’adrénaline ait varié d’un seu point, tu constateras au bout de quelques années, qu’un point de non retour a été atteint, à ton insu, et que, malheureux, par inadvertance, tu auras perdu ton âme...,
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Bonjour Bertrand
Ce n’est pas un problème de perdre son âme...
Il faut juste garder un peu de lucidité pour s’en rendre compte.
Et ensuite, il faut tout faire pour retrouver une âme...
Cette âme retrouvée n’en sera que meilleure.
Mais il est vrai, que cette quête peut être longue et difficile.
C’est ce qui fait tout son intérêt.
Cherchons ensemble, si vous voulez bien... -
Pour Olga,
Please ; my dear, rephrasez votre réaction. Rien compris à vos échanges standard d’âmes... si ce type- là existe.
BCB -
Cher Bertrand
Sachez que je ne rephrase pas à la demande.
L’âme d’aujourd’hui n’est plus celle d’hier
Et encore moins celle de demain
De toute façon je n’ai rien à perdre
J’ai atteint le point de non retour
Je suis malheureuse dans le silence de la nuit...
I’m a ghost without a soul
I’m doomed
I hate myself
I want to ... -
l’école nous a formaté pour obéir .C’est vrai que pour réussir de "bonnes études" , il faut être sage et écouter le "maître" .Ensuite on rentre bien "sagement " à la maison pour faire ses "devoirs" .
On mange à "heures fixes" quand papa est rentré du boulot ou il trime et lèche les bottes de son patron pour nous nourrir .Tout petit on nous met la pression pour être propre , pour se taire et être bien gentil avec les institutions (école , banques ,églises , mairies , commissariat etc...) .En résumé il faut s’insérer !
Pour respirer allez tous voir ’Volem rien foutre al pais " cela vous sera très bénéfique !
Vive l’anarchie !-
Excellent article, qui relève des choses profondément exactes. Je me suis régalé à le lire et merci à l’auteur.
Deux nuances :- Il existe AUSSI des responsables ayant le sens de leurs responsabilités, y compris dans des sphères relativement élevées. Je ne prendrai qu’un exemple, dont le "héros" est un ami proche. Il était responsable d’un important service, qui était effectivement en grave difficulté. La solution impliquait (entre autres) des licenciements. Que croyez-vous qu’il ait fait ? Il s’est mis en tête de liste. Il lui a fallu , malgrés de bons diplômes et de bonnes références, 6 à 8 mois pour retrover du boulot, et encore on était vers la fin des années 80... Résultat : son personnel a courageusement accepté l’opération. ( A noter que politiquement je ne le situe pas à gauche, mais plutôt vers le centre droit, mais on sait bien que l’intelligence, le courage et le coeur, on en trouve à peu près partout, sauf peut-être aux extrêmes de l’échiquier politique).
- Je vois une explication complémentaire à cette absence de réaction généralisée (peut-être quelqu’un a déja fait cete remarque, je n’ai pas lu tous les commentaires) : Le monde est devenu illisible. Certes dans les années 60 ou 70 (pour ne pas remonter plus loin dans le temps) tout n’était pas prévisible, mais tout n’était pas imprévisible non plus, et notamment dans le domaine économique. Je suis convaincu qu’aujourd’hui les conséquences de nos décisions (ou de celles de nos gouvernants et chefs de tous poils) sont beaucoup moins prévisibles, ce qui est paralysant. Toujours de la peur, direz-vous ? Certes, mais pas due à cette culpabilité savamment organisée que relève l’auteur.
En tous cas, merci pour cette salutaire base de réflexion qui, nonobstant les deux réserves précitées, met en évidences des choses importantes.
AB.-
Merci !
Je pense aussi que la complexification des phénomènes nuit à la perception de l’efficacité de nos actions. Mais, là aussi, on nous le répète assez, que notre marge de manoeuvre est insignifiante, comme celle des hommes que l’on met au pouvoir. Ce que je pense faux. S’il ne peut immédiatement changer les données avec lesquelles il doit composer, un gouvernant a la possibilité de choisir son action à partir de ces données, et influer ainsi, entre autres, sur les données à venir. Quant aux conséquences de nos votes... -
Il y a aujourd’hui une infinité d‘hommes sur une terre sans lumière, réduits à une pure quantité – et seulement à une quantité – rendus égaux par l’identité matérielle des parties dépendantes d’un mécanisme laissé à lui-même, tournant à vide et sans contrôle possible – voilà la perspective qui est au bout de la voie économico-industrielle vers laquelle converge tout l’occident.
Et celui qui sent là poindre la mort de toute vie, l’avènement de la loi brute de la matière et le triomphe d’un fait d’autant plus effrayant qu’il ne repose sur personne, celui-là sent qu’il ne peut y avoir qu’un remède : rompre le joug de l’or, dépasser le fétiche social et la loi d’interdépendance, restaurer les valeurs chevaleresques, ces valeurs de qualité, de différence, d’héroïsme, ce sens de la réalité métaphysique contre lequel, aujourd’hui, tout se rebelle.
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Très joli article... Très sensible, à la mesure de son sujet, et bien écrit. Merci.
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Excellent article qui décrit réellement bien le monde du travail actuel.
C’est exactement ce qu’il se passe dans le milieu hôspitalier où toutes les responsabilités retombent sur le soignant.
Depuis peu nous sommes même responsables pénalement, civilement de nos "erreurs" professionnelles. Les patients et surtout les familles, c’est tellement facile, rejettent leurs propres problèmes comportementaux sur des soi disant erreurs des aides soignantes et infirmières.
Résultat, en pratique nous évitons les familles comme la peste, nous parlons aux patients le moins possible nous contentant de nous concentrer sur les soins techniques, (de toute manière nous sommes tellement surchargés de travail que les soins relationnels sont pratiquement impossibles, on ne demande que ça de pouvoir discutter avec le patient, mais c’est au détriment des autres qui attendent leurs soins. Allez faire comprendre ça à un technocrate pro 35 heures !) paniquant à l’idée du moindre soin relationnel qui sera la plupart du temps mal interpreté par le patient, qui en référera à sa famille, famille qui se montera contre les soignants. Familles qui la plupart du temps feront plus confiance à leur proche hôspitalisé qu’à un soignant étranger à la famille même si le patient est atteind de démence due à la maladie d’Alzheimer. Un comble. On leur explique que leur mère est atteinte de la maladie d’Alzheimer mais ils portent plainte pour diffamation, l’époque étant au non respect total du personnel soignant !
Le stress des soignants est devenu si épouvantable que le nombre des infarctus et dépressions sur le lieu de travail s’accroit à un rythme affolant.
La plupart de mes collègues allant travailler après des nuits blanches d’angoisse, mal au ventre, mal à la tête, certains atteints de fibromyalgie, douleurs épouvantalbes de stress dans les muscles. Douleurs qui se passent au bout de quelques jours de vacances. Quand ils peuvent les prendre.
Rien que cette semaine dans mon hôpital, une aide soignante de 47 ans qui fait un infarctus dans son service à cause de la charge de travail et des familles, (beaucoup de collègues étant partis en vacances et remplacés par des jeunes contractuels pour l’été qui ne sont là que pour "gagner leurs tunes", passant, ultra cools, la journée à s’occuper de 2 patients, laissant la collègue s’occuper de leurs 15 autres patients en plus des siens, obligée de cavaler à un rythme infernal, bonjour la qualité des soins.), une autre qui fait une forme sévère de dépression et s’automutile gravement, se retrouvant hôspitalisée en psychiatrie. Tout cela à cause des hiérarchies et administrations qui se déchargent de toutes responsabilités sur le patient, et les familles de suivre panurgesquement.
Pas un mois sans que j’apprenne que telle collègue est décédée, une autre en dépression, une autre qui fait un infarctus....
Mais tout va bien, ils ont les 35 heures, les rtt (qu’ils ne peuvent pas prendre et qu’ils accumulent), de quoi se plaigent ils les soignants, ces fonctionnaires ?
Nous en sommes à un point que les services du personnels des hôpitaux ne se cachent même plus que la durée de vie opérationnelle moyenne d’un soignant auprès du patient est de l’ordre de 10 ans et que la durée de vie moyenne d’un soignant par rapport à la durée de vie moyenne de la population est inférieure de 7 ans.
Le nombre de collègues qui partent à la retraite mais qui décèdent, épuisés, 6 mois après est affolant.
Le résultat est simple. Nous en discuttons souvent et nous retrouvons dans le dilemme suivant : soit nous nous contentons de faire ce que l’on nous demande sans état d’âme et dans ce cas en dormant paisiblement la nuit, exempt de tout soucis professionnel, de problème de conscience professionnel envers les patients, et nous préservant notre propre santé.
Soit nous continuons "à nous en faire pour les patients" et nous nous tuons à petit feux en nous faisant du soucis pour le travail.
Dilèmme impossible à résoudre pour la plupart d’entre nous.
Le choix est épouvantable. Et nous craquons tous un par un, torturés par ce dilemme épouvantable créé par une société qui se défausse de toute responsabilité sur l’éxécutant de base, traité comme un pion, et dont on se fout bien de la pénibilité au travail et de sa santé.
Les éxécutants craquant.
Remplacés par des intérimaires qui ne sont là que pour une journée ou une semaine, donc se sentant peu concernés par le service et les patients. Responsabilités trop facilement rejettée sur le titulaire du service, encore une fois.
Gerés par des cadres totalement dépassés par des plannings impossibles à gerer au quotidien. Cadres bidouillant à longueur de journées des plannings d’une complexité digne d’une partie d’échec à la Kasparof. Les agents se retrouvant bouscullés d’un service à l’autre, d’une salle à l’autre, se retrouvant mis en situations d’impossibilité de suivre correctement leurs patients, situations d’échecs supplémentaire.
Et sur qui retombent les griefs, sur les titulaires, eux même de plus en plus en arret maladie pour dépression.
Cercle vicieux, tout est fait pour détruire consciencieusement l’agent de base sérieux qui croit à son travail.
Bien trop épuisés et malades pour se plaindre. Qui ne doivent compter que sur le médecin du travail pour faire remonter les informations au service du personnel.
Et dont on se fout bien des interventions sur les forum internetiens. Bof c’est qu’un aide soignant, qu’est ce qu’il peut bien comprendre à nos débats.
Et une situation d’échec supplémentaire.
Quant aux syndicats, qui se la ferment et entrent dans le jeux des patrons malgré quelques énergumènes à très fortes personnalités, mais tellement sans effets.
Et on nous balance la retraite à 61 ans en lousdé, sans rien nous dire, nous mettant devant le fait accompli par un courrier joint à notre fiche de salaire ; qui glissera à 63 voire plus dans quelques années. Sans que personne ne puisse faire quoi que ce soit, sauf hurler "nous allons soigner nos patients en venant en déhambulateur nous même !"
Tout en sachant pertinament qu’il n’y a quasiment pas de soignant de plus de 50 ans dans les salles, tous ayant de graves problèmes de santé dus à la pénibilité de la profession, se retrouvant à des "postes adaptés" comme l’accueil ou la lingerie.
La seule manifestation de colère réside dans les arrêts de travails, les maladies ou les démissions, seuls actes de colère possibles envers la hiérarchie.
Dont elle se fout bien, puisque le marché des soignant est loin d’être saturé et que a quantides de candidats aux concours d’entrées en écoles d’aides soignants et infirmières sont tels qu’on en refuse quotidiennement dans les services du personnel.
Alors où est le problème puisque une as qui part est remplacée par une jeune toute fraiche et inocente qui ne se doute de rien.
Mais que l’on retrouve prématurément vieillie de 10 ans en moins de 2 ans de travail.
Cela choque tout le monde, même mes collègues du service informatique, mais qui le dit ?
Et quel effet dans les média internetiens ?
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Je suis d’accord avec cette analyse.
Connaissant ce domaine, je m’étais étonnée des changements fréquents de services de membres du personnel, ou de leur turn-over rapide, qui nuisent à l’efficacité des équipes de soin. Je me demande si, outre la logique économique, ces changements nuisant à la cohésion des équipes, ne présentent pas l’avantage de freiner l’émergence de mouvements d’opposition collective. -
Beau commentaire !
Et je pense aussi que nous sommes comptables de nos choix, ou non-choix qui sont aussi des choix, et non seulement vis à vis de nos disparus, mais surtout des générations à venir.
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Voir l’indifférence de la foule :
http://www.rue89.com/2008/07/22/quand-la-police-charge-des-handicapes-qui-manifestent-
Je suis d’accord sur la déresponsabilisation des élites et le transfert de poids sur les subalternes, mais n’était-ce pas aussi le but pour mettre fin au taylorisme et à la "machinisation" de l’homme ?
Il n’y aurait-il pas d’un côté des personnes qui finalement n’acceptent pas cette responsabilisation accrue et de l’autre une fabrique des élites en panne ?
J’en veux pour preuve ce bac+5 qui préfère ce travail de saisie informatique des feuilles de maladies, mon sous-lieutenant de polytechnique pendant mon service militaire incapable ni de me regarder dans les yeux et encore moins de me donner un ordre, cette amie bac +5 également qui travaille dans un siège social d’une banque qui passe ses journées devant un ordinateur mais est satisfaite de simplement appliquer les directives qu’on lui donne le matin, un enseignant à la retraite que je connais qui n’a jamais voulu de la direction de l’établissement où il est resté pendant toute sa carrière (trop de papiers et trop de tracas, tu comprends), etc.
Alors que certaines personnes ne soient pas faites pour les postes à responsabilité, c’est normal, c’est humain, mais qu’ils aient suivi un cursus qui les mènent à cela pour des raisons uniquement scolaires montre que notre société est encore largement élitiste et aristocratique.
L’éducation bourgeoise était peut-être stricte mais préparait mieux peut-être au fait d’être cadre, car celui-ci est l’exercice de la solitude du commandement. Les romantiques étaient d’ailleurs souvent de ces bourgeois qui refusaient ces "charges" en héritage pour des vies plus "rêveuses". Aujourd’hui que cette responsabilisation est atomisée en réseau, c’est la structure de la prise de décision et des responsabilités qui est chamboulée. Pour autant la nature humaine ne change pas, celui qui sera plus faible psychologiquement, qui ne saura dire non ni à son patron, ni à son collègue, qui s’isolera, sera comme auparavant plus sujet aux pressions d’un individu, d’un groupe. Cependant la marginalisation a toujours existé, tout comme la culpabilisation, tout comme les suicides, les dépressions, etc. En quoi tout ceci sont des phénomènes nouveaux, si ce n’est que ce système, cette société n’est toujours pas la panacée, et qu’il n’y aura jamais de réponse globale à des problèmes personnels. Ne tombons nous pas dans des panneaux alors que des progrès ont été réalisé ; la pression sociale n’est-elle pas moins forte qu’auparavant, ne nous-sommes nous pas débarrassés de nombreux carcans ? On apprend pas la vie dans les livres et on n’y trouve pas les réponses sur nos aptitudes, les réponses face aux échecs et aux succès, aux insatisfactions, etc. mais nous rendre victime de la société, de la fatalité, nous déresponsabilise d’autant plus, et qu’est ce qui fait grandir si ce n’est de se sentir responsable, soit adulte ?-
Bonjour,
Article ouvert qui a le mérite d’apporter une vision plus fournie à ce que nous ressentons tous.. un malaise général qui a tendance à monter.
Ces mêmes questions voilà déjà plusieurs mois que je me les pose. Et ayant identifié quelques sources de nuisances (TV / Pub radio / Sites internet de l’Oncle Sam..), je commençais par perdre ma TV. Ce ne fut pas facile pour mon ado de fille, mais bon, elle accepta de bon gré, même si je l’entends encore ronchonner de temps en temps (elle a en parallèle son ordi perso). La radio, je ne la mets que pour les infos du matin, ensuite je coupe. Les sites internets qui vous accroche pendant 1mn une pub qui de toute façon veut pas partir.. je zappe.
J’ai changé mes habitudes de consommateur. Autant auparavant j’étais dans le moule, voir même y excellais, aujourd’hui je me nourris, et c’est là ma principale consommation. Je fais du jardin, et je me nourris de mes quelques légumes.. j’en fais aussi des conserves pour l’hiver (je sais, ce n’est pas donné à tout le monde). Quand la nécessité est là, je m’oriente vers de l’occasion plutôt que du neuf. Au-delà ces quelques actions, je vois bien que j’ai changé dans mes pensées aussi. Le fait de ne pas être matraqué par des images qui tombent comme çà sans que nous les ayons choisies (j’ai gardé un DVD pour regarder mes films préférés), me libère d’une société de consommation que l’on pousse absolument à l’extrème. Un des stress que l’on peut évoquer, n’est pas tant le fait de ne pas avoir d’emploi ou de ne pas gagner d’argent.. mais c’est surtout le fait de ne pouvoir répondre à cette société qui nous est imposée. Pas assez d’argent du coup pour aller en vacances à l’autre bout de la planète, pas assez d’argent pour acheter sa 4ème TV pour les toilettes ou sa 3ème voiture pour aller chez le boulanger, pas assez d’argent pour se faire percer le nez, pas assez d’argent pour installer la piscine au fond du jardin.. j’en passe et des meilleurs..
Mes pensées ont évoluées car je me suis détaché de cela au fil des jours, des mois et donc je me suis recentrer sur mes besoins, sur moi.
Sur moi, mais aussi les autres.. j’ai de la disponibilité pour discuter, échanger (et pas que des paroles, du savoir faire aussi en dépannant le voisin sur son ordi par exemple), débattre des idées comme ici, m’informer aussi. Je passe plus de temps a décortiquer les informations sur internet, elles y sont plus riches et surtout, je choisis ce que je veux lire ou pas.
Je suis contrairement à ce que l’on peut croire, plus informé que ceux qui sont scotchés à leur TV ou radio.. je suis informé et je me révolte aussi de toutes ces mesures annoncées par le gouvernement et qui sont une régression sociale dans le monde du travail, sans précédent depuis 40 à 50 ans (si la 5ème semaine saute, nous allons nous retrouver en plein Front Populaire.. Bonjour l’avancée !).
Je me révolte en parlant avec mes collègues, en les faisant réagir.. en décryptant les messages avec eux.. soudain, la prise de conscience intervient.. même si l’effet est garanti pour une personne par jour, c’est une personne de plus qui ouvre les yeux.. et çà me convient.
Ce que je veux dire en citant ce que je fais, c’est qu’il ne faut pas forcément attendre les grandes révolutions ou que les têtes s’amoncellent sur les pics. La participation de tout un chacun est nécessaire au jour le jour.. avec ma fille aujourd’hui, demain avec mes collègues de travail.. moi dans ma vie de consommateur de tous les jours..
Je ne suis pas stressé, je ne me sens pas un mouton non plus. Je ne m’occupe plus des dictats c’est tout (sauf s’ils me font réagir), je vis mon travail comme un moyen et non pas une fin (je vais même demander à travailler moins, afin de vivre mieux, comme cela est dit plus haut).
Ces aliénations tombant les unes après les autres, les pensées s’organisent mieux.. l’esprit retrouve sont mordant, un air de liberté commence à souffler doucement..
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Oui, votre expérience est intéressante. Je trouve aussi que se tenir éloigné du petit écran aide à sortir du conditionnement social auquel nous sommes soumis. Et cela laisse du temps pour penser, et vivre.
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S’il y a jamais eu une civilisation d’esclaves dans les grandes largeurs, c’est bien la civilisation moderne actuelle. Aucune culture traditionnelle n’a vu d’aussi grandes masses condamnées à un travail aveugle, automatique et sans âme : esclavage qui n’a même pas pour contrepartie la haute stature et la réalité tangible de figures de seigneurs et de dominateurs, mais est imposé de façon anodine à travers la tyrannie du facteur économique et des structures d’une société devenue individualiste.
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