Eloi,
J’avais prévenu dès le début que je faisais des simplifications ayant pour but de ne pas aboutir à un commentaire de dix pages. Puisque vous me titillez sur le point précis des "experts" je vous dirai ceci :
Les experts, de même que le commun des mortels, n’a aucune vision à long ou moyen terme des implications de toutes les nouveautés scientifiques qu’ils contribuent à lancer et/ou à protéger, que cela soit en biotechnologie (thérapies géniques, organismes génétiquement modifiés...), en nanotechnologie, en énergie nucléaire. Non seulement, ils n’ont aucune vision à long terme mais ils sont tombés dans une amnésie profonde du passé (proche ou lointain).
Où se cache la magnifique supériorité des experts ? Dans la GESTION DU DESASTRE ! Oui, ils savent calculer des statistiques de risques, prévoir quelques-uns des incidents qui pourront survenir et quelles mesures devront être prises. Ils savent déterminer la dose "admissible" (de polluant, de radiation, d’ ondes magnétiques, de pesticides....). Mais qui se rend compte que l’admissibilité dont ils parlent n’est pas celle du corps humain ou de la nature (rebaptisée "environnement" en novlangue, ça fait plus scientifique !) mais c’est l’admissibilité par la population : jusqu’où peut-on aller pour que tout le monde continue à obéir ???
Je leur accorde une "supériorité" : celle d’une certaine habileté à faire passer des statistiques et des normes pour de la sagesse scientifique, et ainsi gagner la soumission d’un peuple "ignorant".
Mais de sagesse réelle : que nenni ! Aucun recul ! Compromission ! Calcul ! Cynisme ! Aveuglement !
A chaque fois que l’on a retiré un peu de son intégrité à l’homme ou à la nature, on en a appellé à des commissions "éthiques", véritables machines à avaliser les mécanismes du progrès par-delà le vivant. Et cela a suffit à rassurer la population, et a permis à une forme d’eugénisme positif généralisé de faire son grand oeuvre. Les scientifiques actuel sont tous des savants fous : ils sont fous d’avoir oublié ce qu’était la science avant l’ère industrio-marchande. La science actuelle ne cherche plus guère à comprendre le vivant. Elle le crée, le manipule, le gère, donc le détruit !
Non les experts ne savent rien de ce qu’ils font.