Angleterre : God Save the War - (in Ukraine)

Le « Projet Alchimie » organisé par les services secrets anglais a pour but de prolonger la guerre en Ukraine à tout prix. Ce Projet met en avant une série de plans très agressifs allant de : l’entrainement de troupes ukrainiennes, aux fournitures d’armes de toutes sortes, aux dons financiers importants, avec aussi, des cyberattaques, des campagnes de propagande, des « opérations discrètes » en passant par ce qu’on peut qualifier d’opérations terroristes. L’objectif déclaré est de « faire en sorte que l’Ukraine continue de se battre aussi longtemps que possible, quel qu’en soit le prix. » Cette cellule secrète est sous la surveillance du ministère britannique de la Défense et supervisée par un lieutenant général de haut rang, Charlie Stickland. Cette cabale très active du renseignement militaire britannique complote depuis le début de la guerre en février 2023.[i] Nous devons ces révélations au portail internet américain The Grayzone qui a subi des tentatives de destruction quelques jours seulement après que les troupes russes eurent pénétré sur le territoire ukrainien. La croisade contre ce média a été approuvée aux plus hauts niveaux de l’État de sécurité nationale du Royaume-Uni. The Grayzone dans des discussions internes, divulgue que les membres du Projet Alchimie ont ouvertement fantasmé sur la chute du gouvernement russe à la fin d’une guerre longue et épuisante. Cependant, la cellule militaire a également évoqué la possibilité que le programme de guerre par procuration et de sanctions de l’Occident contre Moscou puisse se retourner contre lui, et s’est inquiétée de la réaction de l’opinion publique britannique. Les analystes du projet Alchimie ont prédit que les sanctions contre la Russie combinées à la guerre ukrainienne imposeraient des prix plus élevés sur les biens de consommation et « frapperaient les électeurs britanniques au porte-monnaie ». Pour préparer le public britannique à la tempête à venir et pour affaiblir les opposants à la domination financière occidentale, les acteurs du Projet Alchimie ont proposé un mélange de propagande d’État nationale et d’attaques malveillantes contre les médias contre-hégémoniques. La tâche spéculait sur le démantèlement de l’infrastructure de désinformation russe, en interdisant RT et Sputnik, mais aussi en ciblant les médias indépendants critiques comme The Grayzone ; et comment faire pour museler ? D’après les acteurs du projet, le financement de ce média ​​serait financé secrètement par la Russie ou un autre État ennemi. L’un des chefs de l’équipe de guerre de l’information du Projet Alchimie a comploté avec d’éminentes personnalités des médias britanniques pour neutraliser The Grayzone par une campagne incessante de harcèlements juridiques. Ces façons d’agir n’ont rien de bien créatif, avec cependant une mobilisation d’énergie et de fonds octroyés à cette cabale qui seraient surement mieux employés ailleurs.[ii]

Devons-nous nous poser la question si Londres est en guerre contre la Russie ? Depuis le début de l’invasion, Londres pèse de tout son poids pour que le conflit s’enlise et s’aggrave. Boris Johnson[iii] a lui jeté de l’huile sur le feu afin qu’aucun accord ne sorte de la réunion d’Istanbul. Puis a poussé ses homologues des 27 à le suivre dans l’escalade et la surenchère. Depuis, alors qu’il n’est plus en charge, il continue de fulminer contre la mollesse des 27. Dans ses mémoires, il s’inquiète d’un retrait américain et invite l’Europe et le Royaume-Uni à intensifier leur soutien à l’Ukraine, y compris en envoyant des troupes au sol.[iv] Quant à l’utilisation des missiles longue portée utilisés, parait-il hier, il lâche tout sourire « Il fallait le faire ». Ce fils de la « Genty », a estimé que ce serait une "humiliation" pour l'Occident si le président élu américain commençait son mandat en acceptant une paix pour l'Ukraine aux conditions du président russe Vladimir Poutine. Son successeur, Dame Liz Truss, promettait à la tribune de l'ONU que : « Londres promet son aide militaire à l'Ukraine "jusqu'à sa victoire" »… Un petit tour et un mois et demi plus tard, bye, bye ! Puis vint un autre conservateur, Rishi Sunak, qui annonce un accord de sécurité sans précédent de 10 ans entre les deux pays et promet à Zelensky une enveloppe de 2,5 milliards de livres.[v] Quelques mois plus tard, ce sont 500 millions de livres sterling qui sont donnés à l’Ukraine… Sunak, c’est Monsieur « la thune tombe du ciel ».[vi] Et voici le ti nouveau, un travailliste, Keir Starmer. Sans surprise, en visite en France pour les commémorations du 11 novembre, c'est avec Macron qu’ils entonnent leur soutient indéfectible à l’Ukraine.[vii] Ce qu’il y a d’ironique, c'est que ces deux-là viennent célébrer la mémoire de 9 millions de soldats tués pour rien, et pourtant, ils sont prêts à signer des deux mains pour que le score soit bien supérieur cette fois-ci, car on parle atomique ! Il est visible que depuis des années, l’Angleterre est « l’œil de Moscou » des Américains en Europe. D’ailleurs, Charles de Gaulle, par deux fois, avait mis son véto à l’adhésion des Anglais dans ce qui s’appelait le marché commun.[viii] Il avait prédit aux cinq partenaires de la CEE que la Grande-Bretagne avait une « hostilité profonde » à l’intégration européenne qui pourrait entraîner sa fin. Il craignait également qu’en période de crise, la Grande-Bretagne ne soit confrontée à une « résistance ». Il avait été visionnaire, le grand Charles, car, il y a eu le Brexit et les manœuvres en coulisses pour faire perdurer à toute force la guerre contre la Russie.

La perfide Albion, la bien nommée : continue son travail en profondeur sur les 27 d’Europe alors qu’elle n’est même plus membre. Le gouvernement anglais avec ses relais à la Maison-Blanche a réussi à faire changer d’avis Joe Biden, alors qu’il est évident que c’est un abus de faiblesse sur une personne diminuée. Et que Trump soit réélu est pour Londres une défaite navale comme celle du raid sur la Medway. Le projet Alchimie suit son cours et tous les margoulins pro-guerre vont jeter toutes leurs forces pour qu’avant le 20 janvier la situation soit inextricable et qu’il faille entamer le processus du casse-pipe à l’unisson. Il en va de la survie de tous ces s….ps là.

Georges ZETER/novembre 2024

Vidéo : Russie-Ukraine : un tournant dans la guerre ? | L'essentiel du dessous des cartes – ARTE

Merci au site The Grayzone et à son journaliste Kit Klarenberg : https://thegrayzone.com/