Bonjour,
En lisant votre article, je n’ai qu’un commentaire à l’esprit : oui, oui, et encore oui.
Vous avez parfaitement saisi le jeu psychologique dans lequel on baigne le citoyen à longueur de journée.
Ce mélange habile de "non-choix" comme le fait d’accepter une décision pré-machée sans jamais piper mot faute de s’attirer les foudres, cette pression indirecte de diverses peurs, craintes et angoisses notamment sur le travail, point de focalisation et d’accomplissement pour un trop grand nombre, ce renversement de la charge de la justification, le provocateur demandant au provoqué de se justifier de son malaise.
Oui, on nous prend pour des imbéciles et on s’attèle méticuleusement à faire de vos alliés "esclaves" de gentils sbires du système tellement dépendant qu’ils sont prêts à se battre pour le protéger (ça vous rappelle quelquechose ?).
Les Français sont désabusés : tant de mensonges et de grands discours pour si peu.
Les Français sont ulcérés, mais ils pensent ne plus avoir le choix.
Les Français n’ont plus de repères : qu’est ce qui est acceptable, qu’est ce qui ne l’est pas ? Comment le faire savoir, comment l’exprimer ?
Les Français ne sont plus relayés depuis que toute forme de contestation a été cadenacée, le premier osant critiquer ouvertement étant vertement lynché par les cercles de pouvoir.
Les Français n’osent plus parce qu’ils ne savent plus se projeter dans le "MIEUX".
Tous ces constats sont tellement édifiants qu’ils sautent aux yeux en allant à l’étranger.
Là où certains n’ont rien, voient toujours l’aspect positif des choses, le mieux pour l’avenir.
En France, dès que l’on formule des "idéaux", soit l’on est pris pour un con, soit on s’attèle à vous niveler vers le bas pour vous dire qu’il existe pire ailleurs et qu’il faut donc se contenter de ce que l’on a, quitte à perdre un peu demain...
Les esprits libres ?
Ils se taisent. Ils n’ont plus de tribunes, d’échos ou de leaders. Il suffit de voir l’état des pseudos intellectuels français pour comprendre l’état de détresse dans lequel nous naviguons.
Les jeunes ? Lesquels ?
Quand on voit un jeune émerger, c’est soit dans le sport, soit à la Star-Ac’ : il n’y a pas de jeunes dans le monde des idées et qui plus est de la politique.
La génération en place règne sans partage, notamment vis à vis de ceux de sa génération, mais aussi vis à vis de tous les autres dont elle méprise profondément les problèmes.
Leurs problèmes sont les nôtres, mais les notres ne sont jamais les leurs.
Que faire ?
Crier, hurler, manifester, casser, brûler, ... inutile. Ce serait trop facile de vous isoler.
Les esprits libres doivent se soulever et faire entendre leur voie, en écrivant encore et encore ce qu’ils pensent, comme ils l’ont toujours fait.
Ils doivent écrire, parler, sortir, assumer et surtout : ne plus avoir peur.
Nous subissons en silence par peur d’avoir à "sortir du moule".
Mais s’il s’agit de sortir de ce moule à merde, alors je le dis clairement : il est grand temps que ça pète dans ce pays et que des esprits viennent enfin proposer d’autres voies d’avenir.
Il ne s’agit pas de tout mettre à plat, mais de tout mettre au clair : cela n’a que trop duré.