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Commentaire de kompere

sur Maroc : la vérité qui dérange


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kompere 22 juillet 2008 14:03

>je suis allé visiter Tanger et Tétouan 3 fois avec des amis français d’origine marocaine...j’ai pu noter la
>corruption des policiers, des notaires, des avocats, des voisins...

La corruption est hélas désormais profondément inscrite dans notre ADN à un point que je ne vois vraiment pas comment on pourrait l’extirper.

Parodaxalement certains considérent la corruption comme une forme de charité, ou une forme de pourboire (c’est même l’origine étymologique du terme backchiche) et l’accéptent totalement, on graisse la patte du petit flic "qui le pauvre a une famille à nourrir et qui touche un salaire de misère", c’est presque une "sadaka" ou de la charité en parler local considérent certains. Du coup le flic ne se gêne pas pour la demander, le citoyen ne se gêne pas pour la donner (d’autant plus que cela rend sacrément service parfois vu l’arbitraire et la lenteur de l’administration) et l’Etat ne se gêne pas pour augmenter les salaires des fonctionnaires. C’est un cercle vicieux dont on n’est pas près de sortir.

Contrairement à ce que beaucoup peuvent penser, la corruption n’est pas toujours à sens unique, elle peut très bien être initiée par la corrupteur pour avoir droit à un papier ou un service auquel il n’a pas forcément droit. C’est donc le problème de tous les marocains et d’une certaine mentalité pas uniquement des agents de l’Etat.

Reste enfin la grande corruption, elle est souvent invisible mais elle fait le plus de dégâts à l’économie du pays et au moral des citoyens. Ce sont les terrains de l’Etat cédés à prix préférentiels à des amis en contrepartie d’avantages occultes. ce sont les carrières de sable ou de gravier ou encore les licences de pêche ou de transport et autres autorisations diverses cédés aux militaires, notables, politiciens, syndicalistes ou tout ce qui une parcelle de pouvoir pour acheter sa docilité, son silence et son allégence au trône. Ainsi fonctionne le Makhzen, un système
occulte et immémorial renforcé par Hassan II. Une façon de gouverner faite  d’allégeances de distribution de richesses et de pouvoir qui constitue le fondement même de la monarchie marocaine.

Difficile d’ôter ces pilliers sans que l’ensemble de l’édificie ne s’écroule.


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