Je trouve fort dommageable de simplifier les raisons du rejet du vote machine pour en faire un rejet du vote SUR machine dans sa généralité. Ceci ne construit qu’à une réaction épidermique pavlovienne de plus, comme on en voie trop souvent à propos de trop de sujet.
NON, tout vote sur machine n’est pas irrévocablement mauvais (du moins cela n’a pour l’instant jamais été démontré). J’ajouterais qu’il est même fort souhaitable, a mon sens, que l’on trouve au plus vite une machine à voter qui offre les mêmes garanties qu’un vote papier. Notamment via internet, le vote machine, me semble une étape essentielle de l’évolution de nos sociétés.
En effet : l’évolution permise par nos récentes technologies à permis la disparition progressive des intermédiaires (producteur musicaux, presse) tout simplement parce qu’ils sont obsolètes : c’est à dire que le service qu’il rendent (production, promotion, tri de l’info...) n’a plus de sens : leur rôle d’intermédiaire est courcircuité.
S’il est un endroit ou il existe encore un intermédiaire, c’est bien le choix politique, et le député représente cet intermédiaire. A l’origine, c’est celui qui porte nos voix, pour des raisons géographique, matérielle, et de disponibilité. Ces 3 raisons n’ont plus d’existence sur internet, et rendent la possibilité d’une expression publique instantanée de chacun.
Ainsi, le vote électronique (dans les garanties que le vote papier) me semble une évolution nécessaire et inévitable de nos sociétés.
Pour ce qu’il s’agit de sa possibilité d’existence : Existe-t-il un moyen de garantir le vote éléctronique ? Pour répondre a cette question il est essentiel de se dégager justement de ces réaction épidermiques qui tendent à préjugé que "vote machine" == "arnaque". Ce préjugé est d’autant plus encré que la disparition du support (le papier de vote) engage a une méfiance naturelle. Pourtant, aujourd’hui, bien plus important que le papier de vote, le billet vert a depuis bien longtemp subi sa virtualisation sans gros dommage. J’imagine qu’a l’apparition du billet, du cheque ou de la monnaie symbolique, à la place de l’once de matière palpable (métal, épices ...) il y a eu des méfiances et levées de boucliers.
Une fois ces méfiances lié à l’abstraction du support dégagée, le débat devra se tenir autour des avancées techniques en terme d’authentification, de cryptage. Le probléme le plus important étant selon moi la nécessité de pouvoir vérifier à volonté que son vote à bien été comptabilisé. L’émission d’un vote, son anonymisation, son cryptage, sont déjà maitrisé et couramment utilisés dans les échanges bancaires par exemple.
Enfin, aujourd’hui, dans la facon dont il est proposé et pratiqué, le vote a beaucoup moins d’impact sur nos société que l’argent. On reste pourtant aujourd’hui bien plus exigeant et passionné (et aveuglé) sur le sujet du vote, et cela est a mon sens aussi dangereux que d’accepter une mauvaise numérisation des vote telle qu’elle est décrite dans le message originel.