merci pour cette réaction construite !
Je ne dis pas que la violence n’existe pas, je dis même, dans certains passage de mon texte, le contraire... Ce que je condamne, c’est justement le sentiment d’insécurité qui s’installe, distillé par les médias, dans nos esprits, qui nous conduit à l’acceptation de l’enfermement... J’ai vécu en cité et, si j’ai pu constater des dégradations, je n’ai jamais été victime d’aucune violence... Par contre, depuis que j’habite un quartier "bourgeois" et "bien fréquenté", mon habitation a été visitée 5 fois (en 9 ans...), bref, un peu le contraire de ce qu’on nous annonce...
Pour en revenir au texte, il est clair que quand le seul choix dans une société de consommation effreinée ou l’imagerie populaire veut que seul celui qui consomme est un "citoyen viable", est le choix entre la mise au ban de la société et la violence pour permettre de consommer aussi, le choix de cette jeunesse à qui on prétend que sans consommation, tu n’es rien ni personne, est évident ! Maintenant, il est nécessaire de combattre la société qui instaure de tels points de vue pour replacer une réelle estime de soi au centre de toute considération. Mais lutter contre les mensonges étatiques, lutter pour remplacer la consommation comme moteur sociétal par un réel humanisme, c’est aussi lutter contre le système en entier ! Et pour cela, une unité de lutte est nécessaire... Donc, le sécuritarisme permet non seulement un contrôle de l’activité (et de l’activisme) de certains, mais, plus encore, il permet la division entre chacun, le repli sur soi et l’égoïsme ! Sans parler, bien entendu, du fabuleux détournement que constituent ces images sensationnalistes... Même si vous n’êtes pas dupes, il faut un effort de volonté extrème pour s’extraire de cette réactivité installée par l’image et avoir suffisement de recul pour analyser l’info qui suit généralement l’info bien sale, bien choquante ! N’avez-vous pas remarqué que, quand une info concernant une nouvelle attaque des acquis est donnée dans les médias (quand...), c’est toujours juste après un grave accident de car, une agression barbare ou une belle saleté vous laissant tout retourné ?
Ce sont les trois points principaux de ce sécuritarisme, mais d’autres existes...