merci 5A3N5D, car je vois que je ne suis pas la seule à avoir entendu les raisons du marié.
depuis que cette possibilité existe, une petite quinzaine de mariages postumes ont déjà été célébrés.
je ne comprends pas cette levée de boucliers, ces lazzis, ces blagues plus ou moins fines, ces ricanements et ces allusions plus moins grivoises ou déplacées, car cette info m’avait profondément émue, tant l’amour qui l’a motivé est exceptionnel. le reportage sur le marié et ses amis, sur l’émotion prégnante qui émanait de tout ce petit village réunit autour de cet homme, qui par delà la mort continuait à vivre son amour.
cela aurait du mettre la puce à l’oreille sur le motif la démarche qu’il avait effectué.
un mariage postume dépasse le stade du matériel pour ne se situer qu’au niveau de l’amour. c’est la matérialisation d’un amour que 2 êtres se sont profondément porté au cours de leur vie, et que la mort a empêché de se dérouler.
dans le cas qui nous intéresse, ces 2 personnes ont vécu pendant plus de 20 ans ensemble et elles avaient décidé de se marier. malheureusement, la jeune femme est décédée 2 mois avant la date prévue. il aura fallut 4 ans de batailles juridiques pour qu’enfin leur voeu se réalise. tout le village a soutenu le marié pour que lui soit accordé cette grâce.
voici les origines de la disposition :
www.jac.cerdacc.uha.fr/internet/recherche/jcerdacc.nsf/1acd2c332c911ea 6c1256d2600517e0b/82d05c08774baa0bc1256e510030fcc3
- LE MARIAGE POSTHUME D’UNE PERSONNE DECEDEE DES SUITES D’UN ACCIDENT DE LA CIRCULATION
Le mariage à titre posthume est un mariage célébré après le décès de l’un des futurs époux. Normalement la cérémonie matrimoniale unit deux personnes présentes (le mariage par procuration n’est admis qu’en période d’hostilité pour les militaires retenus aux armées) et consentantes. Le maire (ou un officier d’état civil) reçoit les futurs époux, entend l’échange de leurs « oui », puis les déclare mari et femme.
Lors de la rupture du barrage de Malpasset à proximité de Fréjus, plus de 420 personnes avaient péri. Parmi elles, se trouvait un futur époux. L’opinion publique s’était alors émue de la douleur d’une jeune fille enceinte qui devait se marier 15 jours plus tard. Devant cette situation dramatique, il avait semblé que les circonstances justifiaient que soit accordée une dispense exceptionnelle à la fiancée pour célébrer un mariage post mortem (Lors des deux derniers conflits mondiaux, la question de jeunes femmes enceintes des œuvres de soldats morts au front avait déjà été posée et réglée par des lois de circonstances permettant la légitimation de ces enfants).
-
- Après cette catastrophe, le droit du mariage a été corrigé afin de tenir compte de ces cas extrêmes. Plus particulièrement, c’est l’article 146 du Code civil mentionnant qu’il n’y a « pas de mariage s’il n’y a pas de consentement »qui s’est trouvé mis en échec par une exception introduite par la loi d’indemnisation des victimes du barrage de Fréjus de 1959(Loi nº 59-1583 du 31 décembre 1959 art. 23, JO 8 janvier 1959). Il faut désormais saisir le président de la République d’une demandejustifiée par des motifs graves, conformément à l’article 171 du Code civil.
Conformément à ce texte, « Le Président de la République peut, pour des motifs graves, autoriser la célébration du mariage si l’un des futurs époux est décédé après l’accomplissement de formalités officielles marquant sans équivoque son consentement.
Dans ce cas, les effets du mariage remontent à la date du jour précédant celui du décès de l’époux.
Toutefois, ce mariage n’entraîne aucun droit de succession ab intestat au profit de l’époux survivant et aucun régime matrimonial n’est réputé avoir existé entre les époux ».
Il s’agit d’une fiction qui donne à la célébration un retentissement particulier. Dans la mesure où l’on peut célébrer son mariage, le mort est en effet une personne en survivance (G. Leyte, Quelques aspects du droit de la mort, synthèse des travaux, D. 2000, supplément au n° 16, p. 266-31).
L’article 171 du Code civil a été invoqué en février 2004 pour autoriser une jeune femme à épouser son ami policier décédé en septembre 2002. En l’occurrence, il s’est trouvé victime d’un chauffard alors qu’il regagnait son domicile à moto. Cet accident de la circulation causé par un conducteur en état d’ébriété sur une voie rapide à la sortie de Nice a entraîné la mort immédiate de ce jeune homme de28 ans. Le 14 octobre dernier, le tribunal correctionnel de Nice a condamné le chauffard à cinq ans de prison, dont trois avec sursis et à 4 500 euros d’amende. Son amie âgée, quant à elle, de 35 ans a souhaité pouvoir épouser la victime à titre posthume. Pour ce faire, elle a utilisé la voie initiée en 1959. La procédure à suivre est relativement compliquée pour des effets qui sont, somme toute, plutôt restreints. Toutefois le mariage post mortem donne le titre de veuve à la demanderesse.(...)
.
je vous invite à continuer à lire la suite du document directement sur le site.
ceci dit, je dirais que vous êtes de mauvaises langues ! vous vous êtes précipités comme des commères sur ce que vous pensiez être une nouvelle lubie ! cela m’étonne de personnes qui habituellement sont sensée et qui essayent de comprendre avant de se précipiter sur ce qui semble être un ragot de bas-étage !
de vraies langues de p... !!!