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Commentaire de Zenon

sur La stratégie de Sarkozy : un système rhétorique jouant sur les affects


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Zenon Zenon 31 juillet 2008 05:44

Merci beaucoup pour cette éclairage,

L’analyse psycho-politique du néo-libéralisme de généreux me semble lucide. "Chacun pour soi et le marché pour tous" pourraient en être le résumé. La société de consommation de masse industrielle porte en elle ces valeurs de concurrence exacerbée et d’utilisation d’autrui comme d’un objet.

Ce ne serait pas un problème si parallelement à cela nous n’avions pas vécu l’écroulement des contre- discours (religieux et marxiste) qui portaient une autre hierarchie des valeurs. Une société, me semble t il, a besoin d’un débat constant entre des systèmes de valeur différents. En présence des ces autres discours, le libéralisme devient porteur de valeurs positives (liberté individuelle, dépassement de soi...), seul il devient monstrueux. Et c’est que qui me semble se passer.

Toutes les éthiques, de gauche comme de droite (si cette disctinction des éthiques a un sens), ne peuvent
souscrire à ce mouvement de fond néo-libérale, et tentent (si j’écoute bien) de le freiner.

Il serait bon que les électeurs et hommes politiques de gauche comme de droite puissent analyser sans passion les valeurs à l’oeuvre dans cette idéologie actuellement triomphante. Et ainsi être à même de pouvoir écouter, et proposer un autre son de cloche.

Les gaullistes (existent ils encore ?) si je me souviens bien, observaient avec un doute méthodique les sirènes du tout-libéral.

La gauche porte "ontogénétiquement" en elle cette méfiance vis à vis du discours économique dominant. Mais il lui faut construire et proposer, ce qu’elle peine à réaliser.

Ce qui me dérange (entre autre) dans la mouvance politique qui nous gouverne actuellement, est cette acceptation sans grand recul du néo-libéralisme, de la confiance accordée au marché pour régler tous les problèmes.

Maintenant, comme tous les théoriciens d’un contre-modèle, Généreux me semble en rester au milieu du guet.

Son travail est nécessaire, mais il faudrait, pour la santé de notre démocratie, qu’un homme (ou femme)  politique (de gauche, du centre ou de droite, je n’aime pas les anathèmes)  construise un discours programmatique et applicable. Car cette analyse me semble acceptable pas tous les bords politiques.

En tous les cas je me procurerai ce livre pour me faire une opinion,

Bien à vous




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