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Accueil du site > Tribune Libre > La stratégie de Sarkozy : un système rhétorique jouant sur les (...)

La stratégie de Sarkozy : un système rhétorique jouant sur les affects

Rarement un homme politique n’aura autant provoqué la fureur de ses adversaires.
Voici un humble essai d’analyse de la stratégie de communication politique de NS, des raisons de sa victoire électorale et du silence assourdissant de ses adversaires contre son idéologie à l’oeuvre.
Et si nous faisions son jeu en laissant la haine nous submerger à son encontre ? Lorsque l’on hait, on ne pense plus. Lorsque l’affect prend le dessus, l’intelligence n’a plus rien à dire. Les idées de NS triomphent dans le silence des intellectuels de gauche.

Pour vaincre un adversaire il faut tout d’abord comprendre les raisons de sa victoire.

Ce n’est pas un mystère, le sarkozysme n’existe pas. L’action politique de NS ne résulte pas d’un modèle de pensée original, il ne s’agit pas d’une idéologie construite d’interprétation du monde. L’intéressé lui-même se défend d’être un intellectuel. Ecoutez sa rhétorique de manager dynamique, c’est un "homme d’action", pas de réflexion. L’action politique de NS ne répond pas à un schéma qui lui serait propre, loin de là. Il applique sans réelles nuances un programme de réformes économiques libérales de choc de type reaganien, inspirée par Milton Friedman.

Il n’a rien inventé, les modèles sont anglo-saxons, appliqués voilà plus de vingt ans aux Etats-Unis et plus de quinze au Royaume-Uni par Blair en Europe pour vaincre le chômage de masse, équilibrer le budget de l’Etat et favoriser les capacités concurrentielles des entreprises. Mais cela a un prix : la précarité et la fin du rôle protecteur de l’Etat.

Pour faire court, on privilégie le développement du travail dit "flexible" (emploi à temps variable et bas salaires), on "restructure" l’Etat (baisse drastique du nombre de fonctionnaires, limitation des mission de l’Etat) pour, dans l’ordre, permettre la baisse du coût du travail pour les entreprises et de l’activité pour les moins qualifiés et résoudre les déséquilibres budgétaires.

Ces politiques visent ouvertement la fin de l’Etat providence, fruit de l’Après-Guerre, et veulent faire entrer les nations dites développées dans un paradigme de concurrence internationale. Le but n’est plus de protéger au maximum les ménages contre les aléas de l’existence, mais les entreprises nationales contre ce qui peut freiner la progression éternelle de leurs bénéfices, car elles sont en concurrence avec les entreprises du monde entier.

C’est la vision néolibérale du vivre-ensemble.

La nation se transforme en une firme gigantesque, les objectifs sont financiers, le bilan doit être bon. Pour ces objectifs, tout ou presque doit être sacrifié. Nous devons être les salariés les plus productifs et proposer les produits les plus innovants et les moins chers possibles. Voilà le seul horizon politique de NS. Il est  un "enfant politique" des années 1980, âge d’or du réformisme libéral.

L’ensemble des "grandes réformes" de NS vise l’entrée de la France dans cet "Âge d’Or du capitalisme triomphant" que nous vivons (Cf. fin de l’histoire de F. Fukuyama, ancien penseur officiel du néo-conservatisme de G. W. Bush). Selon Fukuyama, nous vivons la fin des temps des idéologies depuis l’effondrement de l’URSS et la victoire du modèle de société anglo-saxon, désormais seule la lutte pour les matières premières compte.

Voilà pour le fond défendu par NS, quelle forme a-t-il choisi, quelle stratégie pour faire triompher ses idées ?

NS l’a dit à qui veut l’entendre, il ne veut pas durer. Il s’ingénie à provoquer la haine de ses opposants politiques. Son personnage médiatique est parfois si caricatural (Rolex, Fouquet’s, vacances sur yacht...) que l’on peut se demander s’il ne le fait pas à dessein justement, tant il cherche à incarner ce qui irrite le "peuple de gauche".  Ce qu’il fait est pensé.

Comment faire pour paralyser les intellectuels de gauche de ce pays ?

Comment faire pour qu’ils restent sans voix devant lui, afin qu’il puisse occuper seul l’espace médiatique, le saturer et ne plus permettre aucune critique construite ?

Comme rarement, un homme politique français aura autant provoqué la haine de ses adversaires. Or, la haine, appartenant au domaine du pathos, de l’affect, inhibe la pensée logique, le discours rationnel. Lorsqu’on hait, on invective, on crache son dégoût (souvenez-vous du quart d’heure de la haine de 1984), on ne pense plus.

La gauche le hait, le méprise, ce qu’il représente : l’argent roi, la réussite facile, l’anti-intellectualisme primaire, le flirt avec les thèses d’extrême droite... le bling-bling.

Sarkozy, dès le début, veut provoquer la haine de tous ceux qui pourraient s’opposer à sa vision du monde.

On critique son style brutal, ses manières rustres, son mauvais goût... et on ne critique plus son idéologie. Car, si le sarkozysme stricto sensu n’existe pas,  il se réfère constamment à l’idéologie néolibérale, néoconservatrice. Cette "rupture" conservatrice et libérale a un modèle évident : G. Bush et le Parti républicain.

Que fut G. W. Bush, sinon l’incarnation de ce qui provoque la haine de la gauche intellectuelle américaine ? Son style rustre, son anti-intellectualisme, son côté "idiot du village". Et la gauche américaine, en face de ce phénomène politique, ne peut rien dire, elle ne peut que détester, se taire et subir la défaite, tout comme la gauche française. Sarkozy vit dans un pays qui respecte l’intelligence (ou son apparence), il ne peut pas "trop" jouer au "Français moyen" pendant la campagne, il le fera une fois la victoire acquise : Disneyland pour Carla, Bigard pour le pape. Mais déjà la stratégie est là avec Johnny Hallyday et Christian Clavier. Il sait se rapprocher des personnalités que la plupart des Français aiment et surtout que les intellos de gauche détestent.

Plus on critique l’homme, moins on critique ses idées, sa vision du monde et les conséquences de celles-ci pour notre société.

Ses adversaires socialistes, en mal de projet à lui opposer, sont tombés dans le piège durant la campagne. Ils faisaient du TSS, critiquaient l’homme lorsqu’il aurait fallu faire la déconstruction de son discours. Seulement voilà, déconstruire un discours aussi bien préparé, cela demande du temps d’antenne, et le temps médiatique n’est pas le temps de la réflexion.

Et puis, avouons-le, même les cadres du PS voulaient ces réformes. Ce n’est pas un hasard si l’"ouverture" sarkozyste fonctionne, s’il a réussi à débaucher tant de "gens de gauche" une fois l’élection remportée.

Son équilibre à lui se nomme RSA (celui de Jospin était 35 heures contre flexibilité du temps de travail), il achève l’Etat providence, dérégule complètement le marché du travail, met à mort les 35 heures, mais crée un mécanisme de minima sociaux revalorisés et incitatifs. RSA que la gauche est bien en peine de pouvoir attaquer.

Reconnaissons le génie de l’adversaire. Nouvelle rhétorique des affects : jouer sur les passions négatives pour marteler et faire avancer ses idées.

Plus on parle du "bruit médiatique" de Sarkozy, moins on parle des réformes que subit notre modèle social, notre modèle constitutionnel, et notre politique internationale. Plus on donne de l’écho aux anecdotes formelles de NS, plus on aide sa politique. C’est pervers car cela rend inefficace la critique la plus facile, celle de la forme, mais c’est ainsi.

NS paie sa dette stratégique à G. W. Bush, il est parmi les derniers au monde à saluer l’action du président des Etats-Unis. Ce n’est pas un hasard si NS est l’ami de Berlusconi, modèle du genre. Qui mieux que le condottiere joue sur la haine qu’il provoque chez les intellectuels de gauche italiens pour les réduire au silence ? Sur l’anti-intellectualisme ?

Pour vaincre NS, l’empêcher d’être réélu, ne pas jouer son jeu.

Il provoque, il cherche le vomissement d’articles et de commentaires de haine. Se faisant vous tuer votre propre capacité à construire un contre-projet de vivre-ensemble qui ne nous fasse pas tous devenir des maillons anonymes de l’entreprise France.

Ne nourrissez pas ce troll politique s’il vous plaît.

Sarkozy ne restera pas dans l’Histoire comme le constructeur d’un nouveau modèle français, contrairement à ce qu’il souhaite. Son intelligence politique est entièrement absorbée par la destruction de toute possibilité de critique valable. Ce qui peut expliquer son cruel manque de vision à long terme, ses idées jetées sans préparation, son improvisation perpétuelle. Il occupe le terrain, et ça lui prend toute son énergie. Ne nous focalisons pas sur ces gesticulations qui appellent le rejet violent, mais sur le triste visage de la France qu’il construit.
Plus le message de l’adversaire est efficace, et plus le contre-message doit être construit.

La critique facile, celle de la forme, ne fait que servir le fond de la politique de NS.

Ne tombez pas dans le piège de ce système rhétorique jouant sur les affects,

Bien à vous tous,

Zénon



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49 réactions à cet article    


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 30 juillet 2008 11:15

    Ben voilà un son de cloche qui change du ron-ron-canigou habituel .

    Des Sarko-lo-lo et des Carla-la-la .



    Merci Monsieur Zenon d’’ avoir aéré la pièce .


    • Zenon Zenon 30 juillet 2008 12:35

      Merci Capitaine,

      AV est à l’image de l’ancienne Agora, tous peuvent y venir et librement déclarer leurs 4 vérités.

      Internet est un espace de lutte et de fraîcheur, et parfois il est exact que le brouhaha général devient assourdissant.

      Rien de bien neuf dans mon article,
      mais j’essaie de trouver un point de vue différent pour comprendre ce qui se passe.

      Bien à vous,

      Zénon


    • tvargentine.com lerma 30 juillet 2008 11:23

      Vous écrivez n’importe quoi ". Il applique sans réelles nuances un programme de réformes économiques libérales de choc de type reaganien, inspirée par Milton Friedman."

      Mon povre ami bobo,si tu as l’occasion d’aller dans un pays qui à appliqué les recettes de Friedman tu comprendras que Sarkozy n’a rien à voir avec Friedman dans la gestion d’un Etat

      Alstom à été relançé par Nicolas Sarkozy avec des fonds publics et revendu faisant faire à l’Etat un bénéfice de plus de 1 milliard d’euros,sans compter les emplois sauvegardés ,les sous-traitants...

      Aujourd’hui c’est le fleuron de l’industrie française

      Ensuite ,en regardant bien les différentes réformes du Président Sarkozy je ne vois rien qui se rapporte avec Milton Friedman

      En France,nous avons 5 millions de fonctionnaires c’est quand même un peu trop par rapport à la qualité des services apportés (tranche horaire) et une réduction de 1 ou 2 million permettrait d’avoir un meilleur fonctionnement de l’Etat et moins de dettes et d’interet sur la dette

      Cette richesse est prélevé sur la richesse que produit la France,c’est à dire sur les entreprises et les particuliers,de plus,avec la décentralisation,vous voudriez des doublons de fonctionnaires et l’Etat central et les régions ???????????

      Comment faire pour paralyser les intellectuels de gauche de ce pays ?

      A bon,des intellos de gôche cela existe ???????? et c’est qui c’est quoi ,car depuis 1981 (avec le droit d’inventaire) j’ai pas vu tellement de créativité chez eux

      Ensuite,il manque à votre article une conclusion,car pour vous l’avenir c’est qui ?????






      • matildeledimanche matildeledimanche 30 juillet 2008 20:40

        Lerma, j’insiste : de longues vacances, très loin. Au plus tôt. Vous avez trop tardé déjà.


        * Votre touche " ?" est bloquée, l’avez-vous remarqué ?


      • MagicBuster 30 juillet 2008 11:25

        Hum, le troll a les crocs ?!
        A table . . .


        • Marcel Chapoutier Marcel Chapoutier 30 juillet 2008 11:42

          Bien sûr que sa majesté Sarko 1er prend les français pour des bœufs, ou du moins une grande partie... Pourquoi ? Parce qu’ils l’on élu, et ceci malgré les conneries débitées en chapelet en guise de campagne électorale (en toute lucidité...).
          Séguéla lui a bien dit, quelques idées générales plus des détails invraisemblables, ils n’y verront que du feu. 
          Et ça a marché, il a eu du mal à y croire d’ou son état "flottant" pendant le premier mois.
           Plus son laisser aller, son "bling bling", il estime qu’il n’a pas à prendre des gants avec des cons pareils. D’ou la forte suspicion d’une grande partie des français, (faut tout de même pas exagérer...)

          Toute discussion sur le détails des soi-disants réformes est vaine c’est pas dans les détails que ça se joue...

          L’article de Thierry Meyssan : 

           http://www.geostrategie.com/883/operation-sarkozy-comment-la-cia-a-place-un-de-ses-agents

           même si l’on ne partage pas toute ses conclusions est très instructif par les ramifications familiales mafieuses corso-américaines, on comprend les mille courbettes à Bush Jr et la réintégration dans l’OTAN,et le reste...

          Comme disait Coluche, Sarko c’est 5 ans de droit et tout le reste de travers...

           


          • Zenon Zenon 30 juillet 2008 11:49

            "Vous écrivez n’importe quoi"
            Quand Lerma commence ainsi, c’est plutôt bon signe pour un article.

            Remarquez comme il ne parle pas du sujet principal de l’article, à savoir une rhétorique des affects, comme s’il voulait détourner l’attention des lecteurs sur un débat annexe.

            Je rappelle les théories de M Friedman uniquement pour planter le décor idéologique de notre Président, cela ne représente pas 2 % de cet article.

            Bien à vous tous,

            Zénon


            • jondegre jondegre 30 juillet 2008 11:54

              Nicolas Sarkozy doit être jugé à son action et non pas d’après sa personnalité. Mais lorsque son action surprend jusqu’à ses propres électeurs, il est légitime de se pencher en détail sur sa biographie et de s’interroger sur les alliances qui l’ont conduit au pouvoir. Thierry Meyssan a décidé d’écrire la vérité sur les origines du président de la République française. Toutes les informations contenues dans cet article sont vérifiables, à l’exception de deux imputations, signalées par l’auteur qui en assume seul la responsabilité.
              http://www.voltairenet.org/article157210.html


              • jondegre jondegre 30 juillet 2008 11:56

                C’est la meme article que celui propose par Marcel Chapoutier 2 commentaires au dessus, mais avec les sources.


              • wangpi wangpi 30 juillet 2008 15:03

                cet article est un faux dénoncé par t.meyssan, ènième falsification pour discréditer le seul journaliste digne de ce nom en france. voir la (les) mise(s) au point.
                http://fischer02003.over-blog.com/article-21289528.html
                voilà.


              • jondegre jondegre 31 juillet 2008 09:59

                Cet article n’est pas un faux, puisqu’il est signe par l’auteur et publie sur le site du reseau voltaire.


              • geo63 30 juillet 2008 12:18

                Bien entendu, en réfléchissant un peu sur l’action de ce président on arrive à une analyse globale assez proche de la vôtre, sans aucun doute.

                Il n’empêche que l’on a l’impression, certains jours, de vivre un cauchemar éveillé tant cette "réthorique des affects" devient écoeurante.

                Comment en tant que citoyen sortira-t-on de ce "pathos", comment la France sortira-t-elle de cette dérégulation générale, vers quoi ??


                • Zenon Zenon 30 juillet 2008 12:45

                  Cher Geo,

                  Je ne suis pas devin, qui peut savoir comment l’avenir se dessinera ?

                  En démocratie, seul le vote compte vraiment,
                  Ce régime stipule clairement que tous les "coups" discursifs sont permis, aux citoyens d’être suffisament formés pour comprendre le combat qui se joue devant lui.

                  Ce n’est pas un régime tendre que le nôtre, il attribue le pouvoir .

                  La réflexion sur les messages de ceux qui veulent nous convaincre comptent plus que tout.

                  On ne sortira jamais du pathos, il est une composante de notre esprit, les orateurs ont toujours fait appel à lui. Il faut être conscient de sa présence, de son influence sur notre jugement.

                  Les échecs répétées du cycle de Doha à s’achever prouvent que la dérégulation générale n’est pas encore pour demain, même si beaucoup de tenant du néo-libéralisme l’appelle de leurs voeux.

                  Bien à vous,

                  Zénon



                • Bulgroz 30 juillet 2008 12:50

                  "Sarkozy ne restera pas dans l’Histoire comme le constructeur d’un nouveau modèle français,"

                  Merci à l’auteur pour votre brillante clairvoyance qui vous permet d’affirmer des vértés qui seront bonnes pour les 1000 ans à venir, 1000,que dis je ?  10000, 100000.....

                  Merci, donc, si, si, vraiment. On peut déjà écrire les bouquins d’histoire de l’année scolaire 2050/2051 et suivants.




                  • cathy30 cathy30 30 juillet 2008 13:29

                    excellent article Zenon
                    .

                    Votre article me rappelle une anedocte de la campagne présidentielle sur sarko.
                    aux infos fr3 on voyait les images du vol paris-la réunion avec sarko tapant la discute avec les passagers, des cris, des hourras, des applaudissements etc.
                    le plan caméra était très petit. et je me suis dit - ce n’est pas possible que tous les passagers crient des hourras, sarko a payé les billets.

                    le lendemain sur internet l’article en question sur ce vol de la réunion avec sarko dans je ne sais plus quel canard avec la même vision que les infos télé, mais avec des commentaires d’internautes en plus.
                    et un réunionais dit à peu près ça :

                    j’étais sur le vol avec sarkosy et je n’ai jamais vu ça de ma vie. ce mec n’a pas arrêté une seule seconde (vol 11h) Après quelques heures nous avons été plusieurs personnes a demander le calme, sarkosy a continué. Plus tard nous avons été beaucoup plus à demander le calme et sarkosy nous a répondu que ceux qui n’étaient pas contents descendent de l’avion (sic).

                    il me semble effectivement qu’à présent nous n’ayons pas le choix de descendre de l’avion. Nous sommes tous à bord avec son pathos.






                    • Zenon Zenon 30 juillet 2008 14:32

                      Anecdote fascinante !

                      Descendre de l’avion France ? mieux vaudrait changer de cap en changeant le pilote aux prochaines élections.

                      Bien à vous


                    • Philou017 Philou017 30 juillet 2008 13:41

                      D’accord avec l’auteur. C’est une erreur de se polariser sur Sarkosy. Il n’est qu’un représentant des intérêts financiers plus habile que d’autres.
                      Je n’ai pas grand-chose à redire sur sa politique de dérégulation : elle est logique dans le systeme ultra-libéral vers lequel nous nous dirigeons, même si elle va à l’encontre de tous les principes humanistes.

                      Comme la société libérale est injuste et génératrice d’inégalités, de pauvreté, de chomage et de violence, il est nécéssaire de diviser les citoyens, de désigner des boucs émissaires (immigrés, chomeurs, islamistes, etc) et de diviser profondément la société Française afin de l’empêcher de réagir efficacement.
                      A ce titre , l’entreprise de démolition du parti Socialiste est significative.

                      Gardons notre sang-froid et agissons de façon intelligente et adaptée. Sarkosy aura une fin. Tomber dans la haine est contre-productif et sans issue.


                      • Zenon Zenon 30 juillet 2008 14:35

                        Vous m’ôtez les mots de la bouche.

                        Sang-froid, et combattre la haine.

                        Bien à vous


                      • clostra 30 juillet 2008 13:54

                        Excellent article, un peu naïf sur certains points cependant. Rappelez-vous la nomination d’un "conseiller" dont la fonction est de "tout lire" sur Internet. Voyez l’emprise progressive sur les médias. Faites le lien avec les coupes sombres dans l’armée au profit de la surveillance intérieure. Ce matin - est-ce un hasard ? - un post du flux de "Le Post" venait juste d’être retiré...Le titre était allèchant il est vrai : quelque chose comme "Obama, Sarkozy et les racailles"

                        Ne pensez-vous pas au contraire que cet homme d’action a derrière lui des gens qui pensent pour lui...


                        • clostra 30 juillet 2008 14:12

                          L’autre point est que cette haine risque de se généraliser, non pas contre le gouvernement mais entre français, entre catégories. Il s’agit bien de diviser pour règner mais la stratégie est bien rôdée...Elle souffle le chaud et le froid.

                          Nul doute non plus que la France (l’Europe, la Méditerrannée) soient des terrains de conquête. ça commence d’ailleurs sous Jules César, ça continue avec l’empire austro-hongrois et ses débordements...On comprend cette volonté d’hégémonie sauf que la France d’aujourd’hui est inculte.

                          Vive le Far West et la guerre de cesséssion car elle a cessé ça c’est sûr ! Vive Siné !


                        • Zenon Zenon 30 juillet 2008 14:27

                          oui, tout comme GW Bush n’aurait rien été sans Dick Cheney, Rice et ses conseillers.

                          Cela me rappelle un excellent livre sur le mouvement néo-conservateur paru voila 4 ou 5 ans et dont le titre m’échappe hélas (L’Amérique messianique : Les Guerres des néo-conservateurs je crois, Frachon et Vernet) (pardon pour le lien publicitaire)

                          En gros, il existe désormais une division des tâches en communication politique : un homme qui incarne l’action, mis en avant sur la scène médiatique, l’homme politique qui fai campagne et est élu.

                          Derrière, des conseillers et logographes qui se chargent de la production du discours. Le livre en question examinait les personnes au pouvoir dans la première administration Bush et discernait des familles, des couples, dont l’un des membres est l’acteur et l’autre le théoricien.

                          Bush n’est pas le théoricien de la "Révolution Démocratique", discours légitimant l’intervention en Irak et en Afghanistan, mais il est celui qui la "chante" devant les caméras avec conviction et scincérité, c’est son job.

                          Cela me rappelle furieusement Géant et le discours de Dakar, venant lui même rédiger et défendre "son" texte, mais dit et interprété par Sarkozy.

                          Je confesse ma grande naiveté, elle me protège contre la mysanthropie et le cynisme moderne smiley

                          Bien à vous


                        • el bourrico 30 juillet 2008 14:51

                          Ca pue ici.... ah mince, Lerma est passé par là et a encore laissé un étron malodorant... Quel mal élevé.


                          • el bourrico 30 juillet 2008 14:53

                            Il est rigoureusement interdit d’éprouver autre chose que de l’adoration pour Sarko.
                            Sinon saint Lerma vous colle un procès en hérésie.

                            Sa technique habituelle, se focaliser sur un point de détail mineur particulier, et dégénérer en hors sujet indigné... aucune imagination.


                          • Jam’s 30 juillet 2008 15:20

                            Il est rare de voir Lerma s’énerver ainsi. Vous avez touché en plein dans le mille.
                            "Il n’ y a que la vérité qui blesse"

                            Merci de votre article.

                            J’en prépare un sur la soviétisation de la France par ses élites aux ordres, inadaptées colbertistes et étatiques - ces fameux "Alpha ++" - . Nous sommes dans une situation sans issues politiques.


                            • enzoM enzoM 30 juillet 2008 16:56

                              Ohh  purée,  ce "sarko saint",  mais qu’est ce qu’on entend pas parler de lui, ohhh  pour un si "petit" homme,  ohhh  j’espère qu’il a un stimulateur cardiaque à portée de main, il a déjà Carla,  ...   nan  c’est vrai,  c’est un vrai "remontant" celle-là,  et puis elle est "jolie" surtout quand elle posait pour les magasines people,  ...  ouais ...  ? ?
                              A ma prochaine hospitalisation, je vais plutôt demander au toubib de service de me mettre Carla à côté de moi en lieu et place de son (c’est le toubib de service qui me le propose !) pacemaker !


                              • impots-utiles.com 30 juillet 2008 17:50

                                C’est comme l’histoire de cette secrétaire handicapée qui travaillait à mi-temps et touchait une allocation pour son handicap...
                                Elle a souscrit au "contrat d’avenir" mis en place par Borloo... elle travaille maintenant 4 heures de plus par semaine, et gagne 138 euros de plus par semaine... mais elle s’est vue sucrer son allocation et gagne donc maintenant 250 euros de moins par mois !
                                quel progrès !
                                et Sarkozy a promis, le 10 juin dernier, de transformer l’aide aux handicapés en "tremplin vers l’emploi"... ça va faire mal...

                                http://www.impots-utiles.com/allocation-piege-a-cons.php



                                  • just_a_life just_a_life 30 juillet 2008 18:16

                                    Et bien sur , nous ont doit se serrer la ceinture pendant que tous ces politicard de merde ,eux ce gavent comme des charognards .......


                                    • edouard 30 juillet 2008 18:58

                                      les buts de Sarkozy sont : créer une société ultra libérale de type anglo-saxon (en conservant les pesanteurs administratives et financères , propres à notre pays, et bien commodes...) et rester au pouvoir le plus longtemps possible voire créer une dynastie...

                                      La stratégie est simple : c’est bien expliqué dans l’article, créer un écran de fumée, ou un chiffon rouge, pour faire diversion . Et corrompre systématiquement tout le système...

                                      la tactique employée repose sur l’emploi de la carotte et du baton, la peur et la vanité.. les plus vieux trucs qui fonctionnent le mieux : - la peur :
                                      procès, limogeages, sanctions, restructurations, flicages... 
                                       - la vanité : 
                                      breloques, nominations, prébendes, passe-droit, cadeaux aux amis... voire récupération des valeurs de l’adversaire( Jaurès, Moquet...)

                                      L’analyse de la situation et des rapports de force furent très pertinente : faiblesse de la gauche, racisme larvé, peur de la mondialisation....

                                      Il y a eu malgré tout une grosse erreur d’analyse au départ, relevée par Zenon : l’alignement sur Bush ...
                                      C’est la faute qui remet en cause l’ensemble...

                                      En effet, persuadé de l’imminence d’une guerre américano-iranienne, Sarkozy s’est laché, paquet fiscal, augmentations, cadeaux, bling bling... et en plus rien (même pas l’UPM) ne fonctionne

                                      Le problème c’est que ça doit passer sans vaseline maintenant !





                                       

                                       


                                      • Olivier 30 juillet 2008 19:12

                                        Merci pour cet article éclairant.
                                        Il est urgent, en effet, d’élaborer un autre projet de société, une autre vision du "vivre ensemble" que celle qui se dessine aujourd’hui. Il me semble que l’ouvrage de Jacques Généreux, "La dissociété", offre un point de départ extrêmement intéressant et novateur pour y parvenir. Qu’en pensez-vous ?



                                        • Zenon Zenon 30 juillet 2008 19:26

                                          Je me souviens de J Généreux pour ses bons ouvrages de vulgarisation économique pour les étudiants, mais j’avoue ne pas avoir lu l’ouvrage dont vous faite mention.

                                          Pourriez vous en donnez la thèse principale s’il vous plait ?

                                          Bien à vous


                                        • Olivier 30 juillet 2008 22:24

                                          Il est difficile de résumer en quelques mots un ouvrage d’une telle densité, d’autant que Généreux a le souci de la nuance et évite de tomber dans la caricature ou le manichéisme.

                                          Je fais donc de mon mieux :

                                          L’idée principale est que l’édifice néolibéral repose sur une vision erronée de l’homme, que Généreux va longuement réfuter : c’est celle d’un individu autonome qui s’épanouirait dans la lutte pour son seul intérêt et qui n’entre en société que dans un but utilitaire.

                                          Cette vision d’un individu entièrement indépendant des autres est démentie par les récentes découvertes des sciences de l’homme et de la nature, qui confirment que l’homme aspire tout autant à « être soi et pour soi » qu’à « être avec et pour les autres ».

                                          Pourtant, c’est seulement la première de ces deux aspirations que retient la vision néolibérale, et qu’elle exacerbe en plaçant chaque individu en situation de rivalité avec les autres, et en exaltant l’autonomie, la responsabilité individuelle. Cette « dissociété », d’abord organisée par des choix politiques (ceux que vous évoquez au début de votre article) est un processus autoréalisateur : plus la rivalité se généralise, plus notre moi devient fragile, et moins nous sommes capables de résistance.

                                          On transforme peu à peu chaque personne en individu atomisé, en « guerrier actif ou résigné, avide de biens pour lui-même et peu soucieux d’autrui » : les individus sont alors « dressés (dans tous les sens du terme) les uns contre les autres ». Le déficit de liens sociaux crée un manque que nous compensons tant bien que mal par un comportement "consommane", jamais satisfait, qui profite à la société de marché et nous place dans une situation de servitude volontaire.Dès lors, s’éloignent les chances de toute action collective : même si, pour la plupart, nous savons intimement que la société qu’on nous prépare n’est pas souhaitable, nous nous y résignons.

                                          Généreux nous invite à réfléchir à une société de progrès humain, opposée à la dissociété néolibérale, qui tiendrait compte des deux « aspirations ontogénétiques » de l’être humain.


                                        • Zenon Zenon 31 juillet 2008 05:44

                                          Merci beaucoup pour cette éclairage,

                                          L’analyse psycho-politique du néo-libéralisme de généreux me semble lucide. "Chacun pour soi et le marché pour tous" pourraient en être le résumé. La société de consommation de masse industrielle porte en elle ces valeurs de concurrence exacerbée et d’utilisation d’autrui comme d’un objet.

                                          Ce ne serait pas un problème si parallelement à cela nous n’avions pas vécu l’écroulement des contre- discours (religieux et marxiste) qui portaient une autre hierarchie des valeurs. Une société, me semble t il, a besoin d’un débat constant entre des systèmes de valeur différents. En présence des ces autres discours, le libéralisme devient porteur de valeurs positives (liberté individuelle, dépassement de soi...), seul il devient monstrueux. Et c’est que qui me semble se passer.

                                          Toutes les éthiques, de gauche comme de droite (si cette disctinction des éthiques a un sens), ne peuvent
                                          souscrire à ce mouvement de fond néo-libérale, et tentent (si j’écoute bien) de le freiner.

                                          Il serait bon que les électeurs et hommes politiques de gauche comme de droite puissent analyser sans passion les valeurs à l’oeuvre dans cette idéologie actuellement triomphante. Et ainsi être à même de pouvoir écouter, et proposer un autre son de cloche.

                                          Les gaullistes (existent ils encore ?) si je me souviens bien, observaient avec un doute méthodique les sirènes du tout-libéral.

                                          La gauche porte "ontogénétiquement" en elle cette méfiance vis à vis du discours économique dominant. Mais il lui faut construire et proposer, ce qu’elle peine à réaliser.

                                          Ce qui me dérange (entre autre) dans la mouvance politique qui nous gouverne actuellement, est cette acceptation sans grand recul du néo-libéralisme, de la confiance accordée au marché pour régler tous les problèmes.

                                          Maintenant, comme tous les théoriciens d’un contre-modèle, Généreux me semble en rester au milieu du guet.

                                          Son travail est nécessaire, mais il faudrait, pour la santé de notre démocratie, qu’un homme (ou femme)  politique (de gauche, du centre ou de droite, je n’aime pas les anathèmes)  construise un discours programmatique et applicable. Car cette analyse me semble acceptable pas tous les bords politiques.

                                          En tous les cas je me procurerai ce livre pour me faire une opinion,

                                          Bien à vous





                                          • Zenon Zenon 31 juillet 2008 06:02

                                            Je suis d’accord avec vous,

                                            Le problème est que personne ne souhaite discuter politique internationale. Trop compliqué, trop long (temps de parole limité au media utilisé)

                                            Rôle de la France dans le monde pendant les campagnes électorales ? (en dehors des postures gadgets "droits de l’homme" qui ne veulent rien dire au final)
                                            rien

                                            Rôle, forme de l’Europe ? (en dehors du tout aussi vide de sens "l’Europe c’est l’avenir !)
                                            rien

                                            J’oserai dire :
                                            place dans les media traditionnels de l’actualité politique communautaire ? De quoi débat on à Strasbourg ?

                                            La France se regarde le nombril et son pouvoir d’achat, pour "l’espoir" de quelques contrats, quelques emplois en plus, Kadhaffi peut bien parader, la Chine humilier le dirigeant de la patrie des droits de l’homme...etc.

                                            Que pèsent nos valeurs en face de l’argument économique ? c’est bien ici un des effets du paradigme néo-libéral dans lequel nous vivons.

                                            Quel homme politique au pouvoir aurait le courage de tourner de dos à un pays qui ne partage pas nos valeurs en risquant nos interêts économiques ?

                                            L’éthique (et peut être l’Histoire) répond qu’il le devrait, le pragmatisme répond que ce serait folie.

                                            Et je ne pense pas qu’à la Chine. Chirac l’a fait contre l’Irak au moment ou Bush avait toute l’Amérique derriere lui. L’Histoire ne retiendra que cela des douze années au pouvoir. (je ne suis pas naif, Chirac avait ses intérêts aussi)

                                            Et dire que le seul homme politique français qui était favorable à l’attaque de l’Irak est notre ministre actuel des Affaires Etrangères... misère.

                                            Bien à vous


                                          • vieuxcon vieuxcon 31 juillet 2008 02:20

                                            Pas très grave finalement tout ça :
                                            L’histoire nous apprend que tout ces petits hommes ont été trahis par les membres de leur propre parti.
                                            Il ne reste plus qu’à attendre. Ce n’est pas la gauche qui nous débarassera de Sarkozy ; mais bien la droite.
                                            Attentat ? Complot ? coup d’état ? Vivement la suite


                                            • Francis, agnotologue JL 31 juillet 2008 10:22

                                              Désolé, je n’ai pas compris le message. D’ailleurs, comment peut-on se faire comprendre quand on écrit : ""Se faisant vous tuer votre propre capacité à construire un contre-projet de vivre-ensemble qui ne nous fasse pas tous devenir des maillons anonymes de l’entreprise France.""

                                              Sur la forme : la bonne orthographe c’es : "Ce faisant vous tuez ..." (Ne faites pas du Omar l’a tuer !).

                                              Sur le fond : ""L’entreprise France"" ? Il faudrait que vous ayez raison sur ce point. Il n’y a pas d’entreprsie France sinon dans votre modèle mental.

                                              Et le reste à l’avenant ... Désolé encore, puisque je vous accorde le bénéfice du doute quant à vos intentions.


                                              • Francis, agnotologue JL 31 juillet 2008 10:23

                                                "la bonne orthographe c’est". Bof.


                                              • Francis, agnotologue JL 31 juillet 2008 10:28

                                                Et puis surtout cette première phrase : ""Rarement un homme politique n’aura autant provoqué la fureur de ses adversaires""

                                                Quelle absurdité ! A moins de considérer comme ses adversaire la quasi totalité de la population du pays. Si vous voulez parler de ses adversaires politiques, je pose la question : Où sont-ils ? Vous-même parlez de suilence assourdissant.

                                                Non, vraiment cet article n’est pas cohérent, ou alors d’une maladresse consternante.


                                              • Zenon Zenon 31 juillet 2008 10:43

                                                Par "entreprise France" je souhaite pointer l’apparente réduction des politiques économiques à une amélioration des conditions de compétivité de notre nation,  vue comme unité économique intégrée dans l’économie mondiale.

                                                Pour continuer dans la métaphore entreprenariale :
                                                Le gouvernement se focalise sur le bilan, néglige la DRH, et manque cruellement de d’objectifs, autres que comptables (immigration, sécurité sociale, défense, justice...)

                                                Ce n’est pas "mon modèle mental", mais il me semble que c’est celui des tenant du "marchéisme".

                                                Votre commentaire est des plus acides, et votre attaque :

                                                1) faute d’orthographe
                                                2) critique d’une métaphore assez claire il me semble
                                                3) me traiter de gentil naif  "bénéfice du doute quant à vos intentions"

                                                est plutôt basse, et plutôt que de répondre sur le fond vous vous limitez à une attaque formelle.

                                                Je vous accorde le bénéfice du doute quant à vos intentions, vous vouliez un éclaircissement en bonne et due forme, j’espère vous avoir contenté.

                                                N’hésitez surtout pas à pointer mes futures fautes d’orthographe, je dois sans cesse m’améliorer à ce sujet.

                                                Mon message pourrait être ramené à celui là : ne tombez pas dans le piège de la haine et du mépris, cela paralyse la capacité de réponse constructive. (réponse dont nous avons tous grand besoin)



                                              • Zenon Zenon 31 juillet 2008 10:49

                                                Je viens de lire vos deux derniers commentaires,
                                                Je viens parcourir vos articles, qui sont de fort belle facture.

                                                Pourquoi tant de virulence à l’encontre de mon petit papier ?
                                                Je ne comprends pas.


                                              • Francis, agnotologue JL 31 juillet 2008 11:09

                                                @ Zenon, merci pour ce compliment que je ne mérite pas.

                                                Il se trouve que lorsque l’on fréquente Agoravox depuis longtemps, on finit par avoir des repères qui permettent de détecter les faux articles, c’est-à-dire des textes qui ne sont pas authentiques. Ce sont des détails, souvent de forme ou des contradictions, mais des détails qui peuvent aussi être le fait de maladresses ou d’une pensée qui n’est pas suffisamment approfondie.


                                              • Zenon Zenon 31 juillet 2008 11:25

                                                @ JL

                                                Pourriez vous éclairer ma lanterne ?
                                                Qu’appellez vous un article "authentique", et un article "inauthentique" ?

                                                Je tente : de vrai-faux articles qui citiquent volntairement  "mal" pour nuire à la critique elle-même ?

                                                Une pensée ne me semble pas pouvoir connaître d’approfondissement final, à moins de tomber dans un dogmatisme stérile. Je l’avoue je ne suis pas un professionnel d’AV, ce n’est que mon 2eme article.

                                                Et si vous jettez un coup d’oeil au texte que j’ai publié voilà plus d’un an, mes doutes, mes questionnements sont justement le point de départ de ce qui me donne envie d’écrire.

                                                Je le confesse je suis un débutant.


                                              • Francis, agnotologue JL 31 juillet 2008 16:08

                                                @ Zénon, je n’ai pas trouvé le temps de lire votre précédent article. Mais vous savez bien ce que je ceux dire. Juste une précision, vous écrivez : ""Une pensée ne me semble pas pouvoir connaître d’approfondissement final, à moins de tomber dans un dogmatisme stérile"".

                                                Ne confondez pas approfondissement avec conclusion. Et je n’ai jamais parlé d’approfondissement final ici !


                                              • Zenon Zenon 1er août 2008 04:16

                                                D’accord avec vous pour la partialité active de nos grands médias,

                                                J’écoute attentivement les propos de Hollande lorsqu’ils passent, il dit effectivement "non"... mais cela s’arrète là, je dirais qu’il a fait le service minimum de l’opposition, et en attendant un nouveau secrétaire du PS, il n’a pas intérêt à faire plus.

                                                Par contre je maintiens que la haine est contre-productive et sert l’adversaire.

                                                Et je ne vous suis pas pour votre raisonnement sur la droite : le comportement de NS ne soulève pas autant l’indignation ou la haine qui se lit (ici par exemple) chez les personnes traditionnelement de droite.

                                                A droite, on apprécie sa politique en matière d’immigration, sa politique fiscale, sa politique du temps de travail, sa politique internationale.

                                                Alors ses pitreries de nouveau riche, son mépris du droit de grève, ça les amuse, ça les fatigue, mais ça ne provoque pas leur haine.


                                              • barbouse, KECK Mickaël barbouse 31 juillet 2008 13:21

                                                bonjour, il est amusant de constater que vous utiliser dans votre article la même technique réthorique que celle que vous constater, a juste titre, dans le personnage médiatique nicolas sarkozy.

                                                cet aspect de la rhétorique, l’utilisation d’ascenseurs émotionnelles qui vont occuper l’espace du temps de parole en diminuant celui de l’opposition et tout en distrayant les attentions loins des sujets que l’on veut occulter, est aussi ancien que l’illustre zénon a qui vous rendez hommage avec votre pseudo,

                                                on conseil même l’usage de l’injure directe comme moyen de dernier recours pour détourner les conversations.

                                                pour votre article, et bien il y a un sujet, la réthoriques des "affects" et l’ascenseur émotionnel pour le mettre en avant, nicolas sarkozy.

                                                mais au demeurant, si votre propos est de comprendre sa victoire pour engendrer sa défaite, position qui stimule aussi l’ascenseur émotionnel de l’article, je vous conseil vivement de retrouver la vidéo où ils parlent de citoyen blessé devant des journaliste, et met une tel sincérité et conscience du sujet qu’il aborde qu’il s’arrete net pour blaguer avec un journaliste qui a fait tomber un stylo, le sourire charmeur au lèvre.

                                                là on repère le sophiste inconscient des réalités qui sont derrière les mots qu’il utilise,

                                                amicalement, barbouse.


                                                • Zenon Zenon 31 juillet 2008 14:15

                                                  Bonjour,

                                                  Oui vous avez raison j’utilise moi aussi le pathos, l’émotion que peut susciter la défaite future de NS. (douce mélodie n’est ce pas ?)

                                                  Je l’utilise pour essayer de démontrer que la haine du personnage aide sa politique en discréditant toute portée au message de l’emetteur.

                                                  Les pro-sarko l’avaient compris instinctivement dès le début : "Si le personnage ne te plait pas, passe outre et vois les réformes et le retour de la France dans le cercle des USA"

                                                  La partition entre message / effets futurs de la politique étaient déjà présentes.
                                                  Les adversaires étant tombés dans le panneau : TSS, alors qu’il aurait fallu dire tout sauf le néo-conservatisme à la française. Là ils se seraient placés sur le terrain des idées et non sur celui du personnage.

                                                  Le pathos est un des trois éléments de tout discours : pathos, logos et ethos.
                                                  Barthes montre que le pathos touche le récepteur, pour se prémunir de ses effets, il faut avoir conscience qu’il existe.

                                                  Pauvres sophistes, premiers penseurs et démocrates, Platon l’aristocrate a bien reussi sont coup en disculpant Socrate de sophisme et en forgeant cet image du "sophiste", qui n’a pas grand chose à voir avec le sophiste historique.

                                                  Bien à vous



                                                • Aube Aube 31 juillet 2008 17:27

                                                  C’est un bon article. Merci de l’avoir écrit. Je crois que vous avez raison.

                                                  Vous sous-estimez un aspect essentiel : le cartel d’influence médiatique de Sarkozy. De nombreux financiers magnats de la presse ont d’étroites relations avec Sarkozy (Bouygues est parain d’un des enfants, Arnault a été témoin de mariage, Lagardère le considère comme un frère,...)

                                                  Rien que Dassault et Lagradère contrôlent près de 130 médias français. Sans parler de Pinault (Le Point), Arnault (La tribune, puis les Echos), Bolloré (Direct 8, Direct Soir, matin Plus, CSA, diffusion française de l’agence AP, ..) Rothschild (Libération), Albert Frère (ex- actionnaire principal de Bertelsmann et président du conseil de surveillance de M6), etc...

                                                  Sans relais médiatiques ou avec de petits relais comme ce média ou le Post ou Betapolitique ou Médiapart ou Com4 News, nous n’avons aucune chance d’être suffisamment relayés. Nous servons juste de faire-valoir à une illusion de démocratie. En fait, mon opinion est que c’est une manipulation permanente de l’opinion publique par un clan de capitaliste financiers des médias.

                                                  Les manipulations les plus récentes sont les lynchages répétés de la principale opposante, Ségolène Royal et la vaste campagne des médias sarkoziens louant Jack Lang pour sa trahison du PS.


                                                  • Zenon Zenon 1er août 2008 04:29

                                                    Merci pour vos louanges, mais je ne suis pas d’accord avec vous.

                                                    Royal n’est pas la principale opposante, même si elle voudrait bien le devenir. Elle se fait "lyncher" car elle est la seule de son camp à entrer en guerre totale contre NS. Elle rejoint ainsi F Bayrou qui comme elle, décrit NS comme le porte-parole d’un clan. La proximité de leur discours à tous les deux est parfois saisisante sur leur critique du pouvoir en place :
                                                    "défense d’un clan", "atteintes aux valeurs fondamentales de la République"
                                                    Ce que Hollande ne fait pas à ma connaissance.

                                                    La proximité de NS avec les grands groupes crée un appui médiatique à sa politique c’est indéniable.

                                                    exemple :ahurissante pub gouvernemetale quotidienne dans les journeaux gratuits type Matin plus, direct soir... les articles dythirambiques sur tel ou tel ministre, de 3 pages en central ne sont même pas signés.

                                                    Les grands groupes appuient la politique de NS car elle est les sert. C’est un renvoie d’assenseur. C’est triste, mais les démocraties modernes ont souvent connus ce travers de collusion entre pouvoir économique et pouvoir politique. Mais peut on véritablement légiférer sur ce problème ? un article de la Constitution peut il enrayer une pratique qui semble inscrite dans notre système politique ?



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