Que se serait-il passé si la propriété privée n’avait pas existé ? Difficile de répondre à cette question, mais un écrit du philosophe John Locke fait réfléchir.
Jusqu’au XVIIème siècle, les grands propriétaires terriens ne pouvaient pas posséder absolument tout. Une partie de la terre près des villages était un bien collectif, dont les habitants pouvaient profiter pour faire pousser leur pitance. ce système a très bien fonctionné pendant longtemps. Mais les progrès agricoles passèrent par là, et, très vite, les habitants se les approprièrent. La production des terrains communs commençait à devenir importante, au point d’en arriver à des surproductions, que les habitants commencèrent à vendre sur les marchés. Appatés par le gain, ils finirent même par épuiser le sol, tant et si bien que plus rien n’y poussa plus !
Il fut alors décidé de lotir les terrains communs, de désinger des propriétaires et de faire payer une taxe sur les surproductions. Bien évidemment, les surproductions céssèrent et les terrains redevinrent fertiles...
(si les terrains n’avaient pas été répartis, on serait entré dans un règne du plus fort, dont le but aurait été de pouvoir exploiter l’ensemble des terrains...)
Ce que je retiens de cette histoire, c’est que propriété privée ou non, l’être humain est cupide. Là où Rousseau dit "l’homme nait bon, c’est la société qui le corromp", j’ajouterais qu’il est bien assez grand pour se corrompre lui-même...