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Commentaire de Gazi BORAT

sur Le mal-être de Bernard Kouchner


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Gazi BORAT 1er août 2008 07:42

Allez, risquons le point Godwin....

Ces moments fugaces où un homme politique abandonne son image de "communicant" parfaitement maître de son image pour dévoiler enfin un aspect peut-être plus réel de sa personnalité, me font toujours penser à ce tte performance du photographe Alfred EISENSTAEDT qui réussit à "piéger Joseph GOEBBELS.

Le maître de la propagande du Troisième Reich, qui connaissait le pouvoir de l’image, contrôlait toujours parfaitement, dès qu’apparaissait dans son champs un objectif, l’expression de son visage. en montrant un aspect souriant et affable. Son visage, au repos, était tout à l’opposé, et une expression cruelle l’animait alors, qu’Alfred Eisenstaedt souhaitait capturer.

Il bricola alors un appareil photo, en installant un système de double déclic.

Le premier déclic, bruyant, était un leurre, qui produisait un simple bruit mais ne déclenchait pas l’obturateur.

Le second déclic, qui se produisait avec un léger décalage, était lui réel et permettait l’impression de la pellicule.

Le photographe fit prendre la pose au leader nazi, qui composa pour l’occasion son sourire de voyageur de commerce, qu’il abandonna aussitôt dès qu’il entendit le son du premier déclic.

Le cliché fut alors pris alors que le visage avait retrouvé son expression naturelle : le résultat est saisissant.

Il va de soi que la pensée politique de Bernard Kouchner est sans commune mesure avec le personnage ici évoqué....

Cette interview a pour mérite de dévoiler la vacuité de la pensée de Bernard Kouchner et aussi ses similitudes avec Bernard Sarkozy qu’il a rejoint somme toute logiquement.

Comme lui, il s’est construit un discours privilégiant l’effet sur le résultat, l’action sur la réflexion. Il usa et abusa de sa présence, soigneusement mise en scène devant les cameras, sur le terrain, se présentant comme "l’homme qui bouge" alors que les autres restent assis.

Il est caractéristique ainsi, dans cette interview, qu’il reprenne l’antienne du discours sarkozyste sur le "mouvement perpétuel", ce bougisme incessant dont on s’aperçoit maintenant, après plus d’un an, qu’il ne mêne nulle part et que, à défaut d’action, il n’est qu’effets de manches d’avocats sans talents.

La supercherie propre à Bernard Kouchner se dévoile aussi lorsqu’est abordée la question des Droits de l’Homme, qu’il avoue secondaire à d’autres considérations, économiques notamment, en matière de choix de politique étrangère.

On ne peut ici que le féliciter de sa franchise mais le problème est que Bernard Kouchner est un de ceux dans le paysage politique français qui usèrent et abusèrent de l’affectif et de l’argument de la Morale et des Droits de l’Homme contre les tentations du pragmatisme et de la Realpolitik.

"Munich !" "Génocide" "totalitarismes insupportables !" furent des formules qui ponctuèrent ses apparitions médiatiques lorsqu’il prenait position sur les "grands problèmes internationaux". Il n’est qu’à se rappeler ses encore récentes position sur la question du Darfour..

Espéront maintenant que Bernard Kouchner, rejoindra Bernard Tapie dans ce cimetière des bateleurs de foire qui encombrèrent la vie politique des 80’s et 90’s ...

gAZi bORAt

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