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Commentaire de Jean-Paul

sur Liberté d'expression et tauromachie


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Jean-Paul 1er août 2008 22:45

Bonjour Fergus.
Déjà ce qui est dommage c’est que vous affichiez votre méconnaissance du sujet par l’utilisation du mot "toréador" qui n’existe pas puisque c’est soit "matador de toro" ou "torero" mais peut importe.
Donc je ne pense pas m’adresser au meilleur interlocuteur.

En Espagne ce terme désignait initialement les gus à cheval, et il a été introduit en France au XVIIe où on a continué à l’utiliser (également sous la graphie "tauréador") pour désigner aussi bien les gus à pied qu’à cheval, alors même qu’en Espagne le terme "torero" allait s’y substituer.
On l’utilisait ainsi couramment dans les espagnolades françaises du XIXe. Rappelons ainsi "Le toréador" (1849) d’Adolphe Adam, qui traite le thème comme il convient, c’est-à-dire sous la forme d’un opéra-bouffe.
Les librettistes de Carmen (Henri Meilhac et Ludovic Halévy), inspirés de la nouvelle homonyme de Mérimée (1847), ont bien entendu popularisé ce terme grâce au colossal succès planétaire de Carmen (créé en 1875), et surtout bien entendu de "l’air du toréador" (le couplet d’Escamillo dans la scène 2 de l’acte II). Je vous rappelle que Mérimée est une référence, il a participé à l’introduction de la corrida en France.

Ce sont les taurins français qui ont décidé à partir d’une certaine époque que ce terme n’était plus de mise et qu’il fallait le remplacer par "torero" dans le cadre de l’alignement sur le lexique tauromachique espagnol.

Mais il est parfaitement loisible d’user du terme "toréador" pour désigner le boucher en bas roses.

Bien à vous

— 
Jean-Paul


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