Liberté d’expression et tauromachie
Peut-on parler de tout en France ? L’été dernier, le Bureau de vérification de la publicité avait censuré un spot télévisuel produit par trois associations opposées à la corrida. Cet été, c’est la direction d’un complexe cinématographique de Bayonne qui vient de censurer un spot également opposé à la corrida. Ce poids d’un lobby sur la liberté d’expression des idées, pour anecdotique qu’il soit, illustre que, si la France n’est pas la Chine, elle a encore des progrès à faire.
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Une censure singulière vient de l’illustrer : le 28 juillet, le complexe cinématographique Mega-CGR de Bayonne a subitement retiré de ses écrans un spot opposé à la corrida, qu’avaient financé trois associations de défense animale (la FLAC, la SPA et la FBB). Sa programmation était prévue jusqu’au 12 août.
Bayonne est une des principales places taurines françaises. Son député-maire, Jean Grenet, est coprésident à l’Assemblée nationale du groupe d’études tauromachiques, et a été jusqu’en avril dernier président de l’Union des villes taurines françaises.
Rappelons brièvement l’étrange statut de la corrida espagnole en France. Ce spectacle consiste à enfoncer durant vingt minutes divers instruments de métal (des piques, des banderilles, des épées, des poignards) dans la chair d’un taureau (six par corrida) jusqu’à sa mort. Il a été importé d’Espagne à partir du milieu du XIXe siècle (la première corrida a d’ailleurs eu lieu non loin de Bayonne), et fait l’objet depuis le milieu du XXe siècle d’une dérogation pénale unique en son genre. En effet, interdit sur les neuf-dixièmes du territoire français en tant que « sévices graves » et « actes de cruauté » sur animaux, il est autorisé dans certaines zones de 11 départements du sud de la France, au titre d’une « tradition locale ».
Cette pratique, vestige d’un âge où les animaux étaient considérés comme les simples jouets des hommes, suscite de nos jours une très large réprobation. Les enquêtes d’opinions montrent que les trois quarts des Français y sont opposés, et cela même au sein des zones où elle persiste.
De nombreux militants de la défense des animaux dénoncent ce scandale, pointent également son effet particulièrement délétère sur l’esprit des enfants, et réclament l’application du Code pénal sur l’ensemble du territoire de la République.
En tout cas, dans son « édito » du 30 juillet, le président de l’Observatoire des cultures taurines se félicite de la censure du spot contre la corrida par le complexe cinématographique de Bayonne : « suite à diverses interventions, le spot en question a été retiré » [...] « la France entière sait qu’une fois de plus les antis ont perdu. » Ça a le mérite d’être clair. M. Viard assumerait avec talent le rôle de ministre de l’Information en Chine ou de ministre de l’Intérieur au Zimbabwe.
Tout ceci peut prêter à sourire, mais est doublement affligeant.
D’abord, parce que des taureaux continuent à être massacrés avec des raffinements de cruauté.
Ensuite, parce que ces entorses à la liberté d’expression, pour de vulgaires intérêts locaux, laissent imaginer ce qu’il peut en être lorsque sont en jeu des intérêts encore plus puissants. Mais bon, ceci ne va pas empêcher la France de donner des leçons au monde entier.
93 réactions à cet article
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Ce sont les parisiens qui en parlent le mieux.
Quand vous aurez le temps Jean-Paul entre deux lettres à m. sarkosy pour demander de protéger nos chers enfants devant ces spectacles (toujours plus de lois, et oui vous comprenez ma chère dame ces parents inconscients blablablabla) n’oubliez pas d’envoyer quelques ours dans les pyrénées.
pour info : je suis née à paris et je vis dans le sud de la France depuis une trentaine d’année, la corrida ce n’est pas mon truc, mais laissez cette culture, elle appartient au peuple de la méditerranée.
Si la corrida tombe sous le poid des anticorridas, il y a fort à parier que le taureau de combat disparaitra avec elle.-
et bien Léon comme l’a si bien expliqué l’auteur c’est tout une économie.
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"c’est tout une économie" comprenez : On peut justifier n’importe quel acte de cruauté du moment qu’il est commis au nom de l ’ Economie...
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Je suis né dans le sud, et y vis depuis plus de 30 ans, et la corrida n’est pas ma culture.
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effectivement léon
les français assistaient aussi aux exécutions des condamnés et il y avait foule. -
francis
non je suis bien une femme, et tout comme le taureau mon statut de femme "citoyenne" ne tient qu’à l’économie comme pour lui sa survie à la corrida -
je ne comprends pas bien le fonctionnement des membres d’Agoravox.
Pour un commentaire dissonant comme le votre, et c’est la curée : -11 points.
Les spécistes, les eco-warriors et autres membres de PETA me font plus peur que les amateurs de tauromachie !
Jipé -
Tout à fait d’accord avec vous, les notations de commentaire ne répondent en général pas à la question posée (le commentaire est-il constructif ?), mais se contentent de condamner l’opinion exprimée. Puisqu’on parle de liberté d’expression sachez que ceux qui notent les commentaires en fonction de l’opinion exprimée font ni plus ni moins de la censure.
Je ne m’intéresse pas du tout à la tauromachie non plus, mais j’ai noté positivement le commentaire de ce monsieur car il est constructif et avance des arguments. Si vous souhaitez débattre dans votre coin entre gens d’accord, vous pouvez le censurer, mais sachez que c’est parfaitement stérile.
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léon
j’aimerais savoir qui est derrière et pour qui roule jean paul. rien ne tient la route. il nous propose de lire un arreté municipal de bayonne sur un déficit de recette. Il y a toujours des déficits sur les subventions, que ce soit culturels ou sportifs. La municipalité attend des rétombées économiques sur la ville, ce que jean paul ne chiffre pas.
a part cela, le monde du taureau ne me gêne pas. le taureau de corrida est tué dans les arènes et celui des courses camarguaises à l’abattoir . on choisit pour la corrida les plus valeureux et les plus forts. Certains sont graciés pour avoir fait une belle prestation. Après leurs morts ils sont enterrés debout vers la mer.
je ne vais pas au corrida, je ne mange pas de gardiane, je n’assiste pas au courses camarguaises. Les taureaux j’adore les croqués mais seulement sur papier.
jean paul joue sur la corde sensible pour appuyer je ne sais quel lobby. il se sert d’agoravox pour sa propagande, et il aurait tort de s’en priver.
Nous vivons dans un monde de plus en plus étroit. Alors oui sous n’importe quel pretexte faisons des lois qui interdisent mais vous ne changerez pas la barbarie des hommes. il ne fait pas ça pour des bonnes raisons, comme les caméras en ville pour surveiller les terroristes. je suis peut être suspicieuse mais son article le laisse penser.
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@ JL
Le moinssage pour divergence d’opinion est malheureusement une dérive du site agoravox.
Sur ce fil de surcroit nous avons à faire à des personnes dont les actions frisent souvant le sectarisme et le totalitarisme idéologique
J’en veux pour preuve le post ou je dis préférer voir les taureaux en liberté plutôt que dans une arène et ou j’évoque la possibilité d’une disparition des taureaux de combat de la camargue en cas d’interdiction des corridas, vous remarquerez que c’est un de mes messages les plus moinsé alors que c’était surement le plus constructif de mes posts.......
Je précise que je ne suis ni pro ni anti corrida -
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« Ce sont les parisiens qui en parlent le mieux.
« Quand vous aurez le temps Jean-Paul entre deux lettres à m. sarkosy
Entre deux lettres à M Sarkozy (avec un "z" comme Zorro), je m’occupe de la souffrance des hommes à longueur de journée, chère Cathy
« pour demander de protéger nos chers enfants devant ces spectacles (toujours plus de lois,
Mais non, chère Cathy, je veux au contraire simplifier le code pénal en supprimant l’alinéa 7 de l’art 521-1.
« et oui vous comprenez ma chère dame ces parents inconscients blablablabla) n’oubliez pas d’envoyer quelques ours dans les pyrénées.
« pour info : je suis née à paris et je vis dans le sud de la France depuis une trentaine d’année, la corrida ce n’est pas mon truc, mais laissez cette culture, elle appartient au peuple de la méditerranée.
Ah, ça ce sont les versets I-9 & I-10 du petit bréviaire de l’aficionado.
« Si la corrida tombe sous le poid des anticorridas, il y a fort à parier que le taureau de combat disparaitra avec elle.
Et ça ce sont les versets I-15 & I-16.
Autre chose ?
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Jean-Paul -
« Je constate beaucoup de fanatisme autour de ce sujet. Je comprends qu’on soit révolté par ce spectacle, je ne m’y intéresse pas du tout. Je pense qu’effectivement ça serait une bonne chose de l’interdire aux enfants, mais je crois aussi qu’il faut éviter les affrontements inter-culturels
Ne renversez pas les rôles, voyons, c’est l’alinéa 7 de l’article 521-1 du code pénal qui entérine un affrontement « interculturel » en accordant une immunité légale, unique dans tout le code pénal, au titre d’une « tradition locale ». Soyons sérieux, ce n’est pas moi qui ai écrit dans l’article 1 de la Constitution que « La France est une République indivisible »
« et surtout s’attaquer en premier aux problèmes les plus graves. Certes il y a des taureaux qui meurent dans la souffrance sous les yeux de milliers de spectateurs. Mais combien d’animaux meurent tous les jours dans la souffrance sans que personne ne les voient ?
Vous venez de redécouvrir les versets III-2 & sq du petit bréviaire de l’aficionado.
« A chaque fois qu’on jette un détritus, qu’on boit un verre d’eau, qu’on fait un kilomètre avec sa voiture ou en avion, on abime notre environnement et on tue des organismes. A chaque fois l’effet est totalement imperceptible mais cumulé sur des milliards de fois cela fini par être dévastateur. Il ne s’agit pourtant pas d’arrêter de vivre pour autant, il suffirait surement de changer quelques habitudes et de faire un peu plus attention d’être un peu plus conscient.
« Avec la corrida, j’ai l’impression qu’on se focalise sur quelque chose juste parce que c’est sous les projecteurs et que ça permet de se donner bonne conscience.
Vous n’y êtes pas, l’importance de la corrida n’est pas d’ordre quantitatif, mais symbolique.
« De la même façon, la prohibition est toujours la plus mauvaise façon d’aborder un problème. Il faut juste continuer la sensibilisation, que les gens se rendent compte que le taureau est aussi un être vivant qui souffre, qu’ils un peu plus conscients, et ils s’en détourneront.
Ce que vous dites est exact lorsqu’il y a réellement un fossé culturel. Par exemple pour tout ce qui concerne la condition de la femme dans de nombreux pays du Sud. Mais pour ma part je suis un citoyen français, qui considère les amateurs de corrida comme d’autres citoyens français, et je me bats à la fois pour favoriser cette sensibilisation et pour solliciter l’arbitrage de la République.
« Pourquoi aussi ne pas organiser des corrida sans torture du taureau, sans mise à mort, où le torero ferait juste des passes ? C’est probablement moins excitant, mais ça permettrait de garder l’ambiance et le folklore, la culture.
Figurez-vous que les corridas sans torture existent, ce sont en France les courses camarguaises ou landaises, et en Espagne les spectaculaires concours de recortes.
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Jean-Paul -
Nous vivons dans une dictature abusive, donc une tyrannie. La censure est donc logique. Les tyrans se font passer pour des victimes. Tout cela est habituel. La liberté des animaux en France et ailleurs n’existe plus depuis la naissance de l’homo SS sapiens sapiens, et c’est ça le véritable scandale. Ensuite, les tyrans défendent leurs privilèges, avec des arguments de mauvaise foi, d’abord, puis violemment.
Nous n’avons aucune liberté si nous ne voulons pas être tyran nous mêmes.
Nous, les résistants de la cause animale, souffrons aussi, mais tout le monde s’en fout.
Merci, Jean Paul pour ton excellent texte.
Rejoignez nous, defendons les libertés, mais pas celle des tortionnaires, ça va de soi. -
je ne peux pas regarder cette photo tant cette terrible souffrance m’est intolerable, pauvre ignorant !
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NON JEAN PAUL IL N’EXISTE PAS DE COURSES DE TAUREAUX SANS TORTURE ; FOUTONS LEUR LA PIX, DE GRACE.ILS ONT AUSSI LE DROIT DE NE PAS NAITRE.
CE NE SONT PAS DES JOUJOUX. M’ENFIN, LÀ, TU ME DEçOIS.
sinon, tout est bon et bravo pour toutes tes autres reponses. -
Je voudrais tant que nous soyons tous abolitionnistes de l’esclavage animale (et humain, ça va de soi, puisque nous sommes des animaux) que je me suis emportée. Non, je ne suis pas déçue par toi, mais je crois que nous avons tendance,dans la defense des animaux, à privilegier ce qui nous parait moins pire. Alors que nous devrions combattre tout, car c’est au niveau des mentalités que ça pèche, qui nous dictent à considérer qu’il est legitme de croire que les animaux sont là pour notre usage.
Ce qui n’est pas le cas, car de quel droit leur imposons nous tout ça ?
Je rends encore hommage à l’auteur de ce texte fouillé et sérieux, comme tout ce qu’il fait et l’invite simplement à tenir compte de ma critique que je maintiens, mais sans cette hargne qu’on peut croire y lire.
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Les tortionnaires et leurs complices, soit par goût affiché, soit par passivité indifferente ou soi disant tolerante, n’ont droit qu’au mepris.
Ne nous trompons pas de victimes, que diable !!!!! -
à Jean-Paul Cendrier
« Les spécistes, les eco-warriors et autres membres de PETA me font plus peur que les amateurs de tauromachie !
Vous confondez un peu tout.
Les spécistes sont ceux qui introduisent une coupure ontique entre l’homme et les autres animaux. Les antispécistes, c’est l’inverse.
Les écowarriors suivent une logique écologique où les animaux comptent en tant qu’espèces.
Les militants de PETA suivent une logique éthique où les animaux comptent en tant qu’individus.
Leurs modes d’actions sont très diverses. Peut-être avez-vos peur des actions de PETA mettant en scène des femmes dénudées ? Allons, faut pas être impressionnable comme ça, JP
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Jean-Paul -
Bonjour Jean-Paul (non... je ne me parle pas à moi-même !
)
Merci de l’éclaircissement. Effectivement, j’ai confondu spécisme et anti-spécisme !
Cependant, sur le fond je ne confonds pas tout.
Il y a beaucoup de passerelles entre les activistes que j’ai cités (ecowarriors, PETA, anti-spécistes, etc), ils ne s’ignorent pas et à discuter avec eux, c’est toujours le même délire intolérant que l’on entend.
Franchement, refuser de porter des chaussures en cuir et de se vêtir que de vêtements en synthétique... faut vraiment... être fada ! Ou ne pas reconnaître le chemin parcouru depuis plusieurs millénaires par notre propre ... espèce.
Cela fait plusieurs jours que je vous ai interrogé sur le choix de l’illustration de votre article. Et je ne vois toujours pas de réponse... j’aimerai levé avec vous ce que j’espère n’être qu’un malentendu le plus radipement possible !
Cordialement,
Jipé -
« Merci de l’éclaircissement. Effectivement, j’ai confondu spécisme et anti-spécisme !
Cependant, sur le fond je ne confonds pas tout.
Il y a beaucoup de passerelles entre les activistes que j’ai cités (ecowarriors, PETA, anti-spécistes, etc), ils ne s’ignorent pas et à discuter avec eux, c’est toujours le même délire intolérant que l’on entend.
Franchement, refuser de porter des chaussures en cuir et de se vêtir que de vêtements en synthétique... faut vraiment... être fada ! Ou ne pas reconnaître le chemin parcouru depuis plusieurs millénaires par notre propre ... espèce.Ce n’est pas parce qu’un point de vue est minoritaire qu’il faut le qualifier de "délire".L’évolution de l’humanité depuis le néolithique est certes indissociable de la domestication des animaux (et des plantes).Mais d’une part l’industrialisation massive qui accompagne de nos jours l’utilisation des animaux en a fait une question très particulière.D’autre part, si l’utilisation des animaux a accompagné une partie de l’évolution humaine, il n’est pas absurde de la remettre actuellement en cause. De la même façon que, si les religions ont accompagné une partie de l’évolution humaine, il peut être légitime de chercher à s’en débarrasser.La question de la relation entre les hommes et les animaux représente une catégorie de la philosophie anglosaxonne encore méconnue des Français. Un bon état des lieux est présenté dans "Ethique animale", de JB Jeangène Vilmer.Et reconnaissez par exemple que l’argumentaire en lien mettant en cause la consommation de viande est cohérent.
Cela fait plusieurs jours que je vous ai interrogé sur le choix de l’illustration de votre article. Et je ne vois toujours pas de réponse... j’aimerai levé avec vous ce que j’espère n’être qu’un malentendu le plus radipement possible !
a) La corrida espagnole vient d’Espagne (si si).b) Francisco Franco a établi en Espagne de 1939 à 1975 une forme de "démocratie" qu’évoquent furieusement les interventions de nos amis taurins.c) Francisco Franco a été un des acteurs majeurs de la guerre civile espagnole (1936-1939), et dans les années 1920 un des gloires montantes de la Légion espagnole au Maroc. Deux périodes de l’histoire de l’Espagne, entre autres, réputées pour leurs exactions, qui mettent à mal les justifications sacrificielles ou cathartiques de la corrida (le rituel tauromachique canaliserait la violence, tout ça...).d) et toutes les autres associations d’idées que vous pouvez faire.Bien à vous—Jean-Paul -
Jean-Paul vous me semblait quelqu’un d’instruit ou en tout cas d’une personne qui cherche à le devenir chaque jour un peu plus. Mais admettez que votre raccourci Corrida=Espagne=Franco est d’abord là pour créer la polémique.
Pour reprendre votre numérotation :
a) qui a dit le contraire ? (sisisi, nonono... vous êtes taquin, non ?)
b) si toutes les personnes qui ne sont pas d’accord avec vous sont des fascistes... aussi "scientifiques" que soient vos arguments...on est mal barré !
c) Franco = salaud, Guerre du Maroc = Caca. Qui a dit que la tauromachie abolierait toute forme de violence ?
d) Malheureusement, la seule association d’idée que je vois, est que pour illustrer un article anti-corrida vous utilisez une image de la propagande fasciste. Et que pour vous l’Espagne c’est toujours "Corrida et castagnettes".
Je trouve ça blessant pour les espagnols dont pas mal se sentent étrangers à la corrida et supportent mal vos associations d’idées d’un autre âge.
Non, là vous vous gourez.
Pour revenir sur "point de vue minoritaire et délire". Et bien si. De la même façon que vous trouverez des pédophiles qui calmement vous expliqueront que ce qu’ils font est "normal".
Un saludo,
Jota-Pé
ps : vu l’heure avancée je lirai le pdf attachée de votre message demain. Mais je bloque déjà sur le mot "sensibiliste" de la couverture. J’ai l’impression de me retrouver au milieu des baba-cools de ma jeunesse. Toujours prêts à se rattacher à la moindre petite cause "sensibliste" à n’aimer dans l’Espagnol (1969) ou le Chilien (1974) que sa dimension de possible victime. -
à JP Cendrier
« b) si toutes les personnes qui ne sont pas d’accord avec vous sont des fascistes... aussi "scientifiques" que soient vos arguments...on est mal barré !
Ne renversez pas les rôles.
Reconsultez mes liens vers André Viard.
Et voici, si vous voulez, d’autres liens vers un autre chroniqueur taurin moins doué pour l’écriture que M Viard, frère ennemi d’ailleurs de celui-ci avant de se réconcilier récemment avec lui :
http://www.echoducallejon.com/article.php?id=4086
http://www.echoducallejon.com/article.php?id=4088
« c) Franco = salaud, Guerre du Maroc = Caca. Qui a dit que la tauromachie abolierait toute forme de violence ?
Vous ne connaissez pas les théories sacrificielles ou cathartiques de la tauromachie ?
Faut lire les aficionados, voyons !
« d) Malheureusement, la seule association d’idée que je vois, est que pour illustrer un article anti-corrida vous utilisez une image de la propagande fasciste. Et que pour vous l’Espagne c’est toujours "Corrida et castagnettes".
Je trouve ça blessant pour les espagnols dont pas mal se sentent étrangers à la corrida
72 %,, pour être précis (Gallup, novembre 2006).
« et supportent mal vos associations d’idées d’un autre âge.
C’est à eux qu’il appartiendrait de le dire.
« Non, là vous vous gourez.
Pour revenir sur "point de vue minoritaire et délire". Et bien si. De la même façon que vous trouverez des pédophiles qui calmement vous expliqueront que ce qu’ils font est "normal".
Faut savoir, vous parlez de délire ou de perversion ?
« ps : vu l’heure avancée je lirai le pdf attachée de votre message demain. Mais je bloque déjà sur le mot "sensibiliste" de la couverture. J’ai l’impression de me retrouver au milieu des baba-cools de ma jeunesse. Toujours prêts à se rattacher à la moindre petite cause "sensibliste" à n’aimer dans l’Espagnol (1969) ou le Chilien (1974) que sa dimension de possible victime.
Le terme "écologie sensibiliste" fait simplement référence à une écologie qui tient également compte de la nature "sensible" des animaux (en particulier des Chordés Gnathostomes).
Ne vous faites donc pas plus méchant que vous n’êtes.
Bien à vous
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Jean-Paul -
Sous prétexte de culture régionale pourquoi ne pas remettre les jeux du cirque puisque l’homme est pratiquement le seul à tuer pour le plaisir ?
Prendre en exemple la crauté de l’homme comme prétexte de culture régionale est déjà une abonimation.
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Complement d’accord avec l’article ! et avec actarius. La corrida vient d’un autre temps, malheureusement les hommes n’ont pas évolué, peut on comparer l’intelligence d’un toréador avec celui d’une vache ? voire d’un boeuf ? ou d’un taureau ? malheureusement oui je le crois et il en est de même de ceux qui vont à ce spectacle désolant.
Espérons qu’un jour on puisse interdir les images de violence sur les animaux et sur les hommes, dans tous les médias. Cela évitera surrement aux ramolis du bulbe de s’enerver tout seul.
Pour répondre a cathy30, lorsqu’il n’y aura plus de taureau de combat, ils n’auront qu’a faire du spectacle avec des poulets et des pics a barbecue !-
par marc berger (IP:xxx.x6.254.105) le 31 juillet 2008 à 12H59
Non, Marc, il ne faut pas faire de poulet, ni encore moins en faire une fête macabre.
On peut vivre sans manger d’animaux ni de produits du genre oeufs et lait, alors, pourquoi continuer à les martyriser ?
Les ennemis de la corrida doivent être végétaliens car contre toutes les tortures et exploitation animale, sinon, ils se décrédibilisent aux yeux de tous.
Ne déshonorez pas les bêtes de les croire aussi bêtes que les plus bêtes des hommes qu’on trouve dans les jeux sadiques comme combat de coqs, de chiens, PMU, et dans l’aficion.
Non, les mafioso et autres fans de corridas ne sont pas, comme vous dites, aussi bêtes que les bovins, car les animaux n’ont jamais inventé une chose aussi illogique et inepte que les corridas et autres « jeux » taurins.
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Je suis désolé mais cet article est encore une démonstration de la dérive partisane de beaucoup de rédacteurs d’agoravox.
Je comprend tout à fait vos arguments anti corrida, mais de la à suspécter la BVP de plier sous le poids des lobby, c’est un peu gros. Si le BVP a rendu un avis défavorable, c’est probablement pour des raisons bien concrètes (cruauté des images auprès d’un jeune public par exemple) dont vous omettez consciencieusement de parler.
il faut croire que la victimisation comme technique de propagande est dans l’air du temps...-
il n’y a pas d’erreur le BVP n’y est pour rien pour l’accès au corrida des mineurs
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@ actias
à la différences que ceux allant voir une corrida le font en connaissance de cause ce qui n’est pas le cas de ceux à qui on impose la vision d’une publicité -
actias
Cela va etre difficile de faire sauter les verrous des champs ou paissent les taureaux.
Et je ne suis pas pour la corrida, mais les actions des anti corridas me semblent très dangereuses pour la démocratie. Il y a surement d’autres actions pour arrêter cette "culture".
oui je parle d’économie, c’est immonde mais c’est comme ça. Faisons comme sarko, table rase, et ensuite que reste t-il ?
d’autres moyens sont à discuter pour remplacer cette cruauté je vous le confirme et je ne sais pas lesquels
et à marc berger
la fin des images de violence à la télé, vous rêvez
les poulets sont déjà assez mal traités comme ça n’en rajoutons pas.
on acheve bien les cheveaux-
Ce qui me fait marrer chez les anti-corridas c’est cette propension à ne prendre en compte que les derniers instants de la vie d’un taureau de combat, certes cruels mais aussi beaux (un peu comme la vie si belle et si cruelle à la fois) par rapport au reste de sa vie sûrement plus enviable que celle de bovins d’élevage.....
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Je le pense car ce sujet n’est nullement abordé dans cet article ni dans ceux d’alliance anticorrida que j’ai parcouru
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actias
il n’est pas nécessaire d’extrapoler puisque jean-paul ne parle pas des abattoirs.
et pour répondre à votre question pour le danger démocratique, tritri en parle très bien, la victimisation pour d’autres faits, là c’est vraiment malsain et ils agissent à chaque fois de cette manière. -
merci trashon
pour cette magnifique photo de taureaux et chevaux, c’est là que je les aime, dans les près. Quelle bête majestueuse. -
C’est aussi la que je les préfères , bien plus que dans une arène mais il y a fort à penser qu’en cas d’interdiction des corridas il faille se contenter d’image et la camargue sans taureaux.....
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« Ce qui me fait marrer chez les anti-corridas c’est cette propension à ne prendre en compte que les derniers instants de la vie d’un taureau de combat, certes cruels mais aussi beaux (un peu comme la vie si belle et si cruelle à la fois) par rapport au reste de sa vie sûrement plus enviable que celle de bovins d’élevage.....
Ah, le verset I-19 du petit bréviaire de l’aficionado, ça manquait
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Jean-Paul -
C/C de mon post précédent :
@ JL
Le moinssage pour divergence d’opinion est malheureusement une dérive du site agoravox.
Sur ce fil de surcroit nous avons à faire à des personnes dont les actions frisent souvant le sectarisme et le totalitarisme idéologique
J’en veux pour preuve le post ou je dis préférer voir les taureaux en liberté plutôt que dans une arène et ou j’évoque la possibilité d’une disparition des taureaux de combat de la camargue en cas d’interdiction des corridas, vous remarquerez que c’est un de mes messages les plus moinsé alors que c’était surement le plus constructif de mes posts.......
Je précise que je ne suis ni pro ni anti corrida
Je ne suis donc absolument pas un aficionado par contre vous confirmez allègrement mes propos de sectarisme et de totalitarisme à votre encontre en balançant votre petite bible de l’anti corrida à tous va et ne tenant aucunement compte de l’avis de contradicteurs qui n’ont pas forcements des idées si différentes des vôtres.
Pour moi ce site est un lieu d’échanges d’idées qui peuvent être contradictoires ce qui ne semble pas êtres votre cas.
Bonne continuation dans l’attente de ne plus vous lire
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trashon, c’est immonde. On ne va pas accepter les tortures au pretexte qu’on aime voir des taureaux dans les près. On est contre le fait qu’ils existent si la seule issue pour eux c’est d’être tués, massacrés pour la bouffe ou pour la corrida et autre jeu debile.
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"...En effet, interdit sur les neuf-dixièmes du territoire français en tant que « sévices graves » et « actes de cruauté » sur animaux, il est autorisé dans certaines zones de 11 départements du sud de la France, au titre d’une « tradition locale ». ...." Tiens, comme c’est curieux, n’est ce pas, le territoire français n’est pas encore unifié "...et réclament l’application du Code pénal sur l’ensemble du territoire de la République..." Je ne veux voir qu’une tête et que l’on me coupe ces cornes ! "...De nombreux militants de la défense des animaux dénoncent ce scandale, pointent également son effet particulièrement délétère sur l’esprit des enfants,..." J’ai personnellement vu ces spectacles dans les rues des villes espagnoles et en garde un souvenir marquant mais nullement traumatisant.
Ces gens qui défendent ces animaux tués sur la place publique, devraient se pencher sur les expérimentations animales et les horreurs que cela génére, se pencher sur les coulisses des abattoirs et la boucherie infecte qui coupe définitivement l’appétit aux coeurs les plus sensibles...Sur les trois quarts des francais qui refusent les corridas, combien n’en ont jamais vu et je parie que les trois quarts des français qui visiteront les centres d’expérimentation animale et abatoirs deviendraient surement les plus fervents défenseurs de corridas où la cérémonie de mort est la plus noble et la plus porteuse d’un respect entre une bète de parfois près de mille kilos et l’homme de moins de cent. Bon, ceci dit, je n’irais jamais prendre sa place et je ne souhaite à personne de s’y retrouver un jour....Mais, si l’on y regarde de plus près, les Romains faisaient pareil avec les jeux du stade, jetaient en pature aux lions les repris de justesse, et glorifiaient les stars du moment, les radiateurs...-
Si je décide de te tuer à coups de couteau c’est noble ???
T’en a d’autre des conneries ce genre ? -
"...En effet, interdit sur les neuf-dixièmes du territoire français en tant que « sévices graves » et « actes de cruauté » sur animaux, il est autorisé dans certaines zones de 11 départements du sud de la France, au titre d’une « tradition locale ». ...." Tiens, comme c’est curieux, n’est ce pas, le territoire français n’est pas encore unifié "...et réclament l’application du Code pénal sur l’ensemble du territoire de la République..." Je ne veux voir qu’une tête et que l’on me coupe ces cornes ! "
Vous êtes sans doute de ceux qui revendiquent sur le territoire français un statut différent pour la femme selon la communauté d’appartenance ? Disons simplement que nous n’avons pas les mêmes valeurs.
« ...De nombreux militants de la défense des animaux dénoncent ce scandale, pointent également son effet particulièrement délétère sur l’esprit des enfants,..." J’ai personnellement vu ces spectacles dans les rues des villes espagnoles et en garde un souvenir marquant mais nullement traumatisant.
Où diable avez-vous vu que l’effet traumatisant s’exerçait sur tous les enfants ? Et par ailleurs cet effet traumatisant est loin d’être le seul en cause.
« Ces gens qui défendent ces animaux tués sur la place publique, devraient se pencher sur les expérimentations animales et les horreurs que cela génére, se pencher sur les coulisses des abattoirs et la boucherie infecte qui coupe définitivement l’appétit aux coeurs les plus sensibles...
Versets III- 2 & sq du petit bréviaire de l’aficionado.
« Sur les trois quarts des francais qui refusent les corridas, combien n’en ont jamais vu et je parie que les trois quarts des français qui visiteront les centres d’expérimentation animale et abatoirs deviendraient surement les plus fervents défenseurs de corridas où la cérémonie de mort est la plus noble et la plus porteuse d’un respect
La naïveté de votre anthropomophisme prête à sourire. Les pauvres taureaux se battent fort probablement les couilles de la "noblesse" et du "respect", chère Lisa.
Sans compter que le verset I-19 du petit bréviaire de l’aficionado est déjà cité ailleurs.
—
Jean-Paul -
réponse à lisa sion :
Mais on s’en fout ,du fait que vous pensez ne pas être traumatisé.
On ne se fout pas de la souffrance des animaux, par contre, et encore moins de vos arguments fallacieux, gratuits. On se penche sur tout le champ du malheur animal, pas seulement sur celui des animaux de corridas. et vous, vous vous penchez sur quoi, hormis votre nombril ?
-
"...la cérémonie de mort est la plus noble..."
En effet, une sérieuse observation de ce qui se fait de pire en matière de mise à mort animale montre que la corrida n’est pas exempte de violence, mais reste dans des limites du possible et tente, dans une certaine mesure de s’en approcher. Tuer d’un seul coup d’épée, est le but recherché. Par contre, il est vrai que les enfants devraient évidemment rester en dehors de tout enseignement et vocation.
Mais , c’est très interressant de se poser la question, comment est morte la bète qui gît dans mon assiette et de combien de coups de couteau vais-je la scinder pour pouvoir l’avaler en entier... ? Bonne question, n’est ce pas... ? Je vous laisse méditer là dessus, 1984... -
Comme activité stupide et cruelle, il est difficile de faire pire.
Le plus digne dans l’affaire, ce n’est pas le toréro ou le spectateur, mais le taureau, qui se retrouve nez à nez avec l’animal le plus cruel ayant jamais foulé cette terre : L’homme.
Le pauvre taureau, qui ne demande rien de plus que de batifoler dans un champ, se retrouve au milieu d’une arène pour se faire saigner à petit feu, par un énergumène déguisé en sapin de noël, pour le plaisir de spectateurs dont le Q.I. ne doit pas dépasser celui du taureau (et dieu sait que certains taureaux sont cons).
Il y a des lois pour empêcher la souffrance des animaux destinés à nourrir l’homme.
Je ne vois pas pourquoi on laisserait des animaux se faire torturer, pour le plaisir de quelques aficionados sanguinaires.
Olga, éleveuse de taureaux pacifistes-
Bonjour.
(@OLGA.).
Très bien OLGA, je suis entièrement d’ accord avec vous.
J’ ajouterais une dernière chose : Lorsque, ( dans de très rares cas,) c’ et le toréro qui meurt, il n’ y a que là que ce genre de manifestation me donne le "fou-rire" !.........hahaha........hihihi......
Bien cordialement .
VINVIN.
-
la corrida ou le moyen de s’offrir des "coronès" par procuration car il n’y a pas 10% des "aficionados" qui
oseraient descendre dans l’arène !!
pourtant le toro est dejà bien diminué quand le torero arrive !!!-
Aux deux commentaires entachés de crétinisme ci-dessus :
APPRENDRE A TUER est un film de Pablo KNUDSEN, également réalisateur du documentaire "Zoos, l’enfer du décor" (http://www.l214.com/zoos-l-enfer-du-decor).
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"APPRENDRE A TUER" a été tourné durant les étés 2006 et 2007 dans le sud de la France. Ce court-métrage suffit à témoigner dun spectacle d’horreur auquel assistent des enfants de tous âges.
De jeunes adolescents sont initiés à la pratique tauromachique dans les écoles taurines, pour la plupart subventionnées par des fonds publics. Ils se font la main sur des taurillons.
Au-delà de l’atrocité de la corrida (torture et mise à mort ludiques, en public, dun être sensible), le film montre avec force la nécessité dINTERDIRE L’ACCES DES ARENES aux ENFANTS, comme en Espagne.
Pour commander le film en DVD, ou contacter le réalisateur : [email protected]
Voir le film :
http://www.dailymotion.com/video/x3nk1x_apprendre—a-tuer-pablo-knudsen-2007_animals
On peut avoir des "cojonnes" en allant des instituts de fin de vie,dans les prisons,dans les services d’ontologie mais là c’est de vrais "cojonnes "que je parle, pas de ceux qui font le malin derrière un clavier , pour ma part je suis descendu de l’autre côté de la barrière pour me rendre compte effectivement c’est impressionnant mais moins dur que de donner la main à un être souffrant le martyr pour l’accompagner jusqu’à l’autre bord.
Chacun ses idôlatres moi j’ai choisi d’accompagner la vie, pas de donner la mort sous prétexte de culture,de religion,de bien, de mal que sais—je encore ?
je désespère de l’homme qui se prend pour un homme alors que ce n’est qu’un assemblage de brics et de brocs dans la majorité des cas.
Bodidharma
fm('bullfighting',1168);
</SCRIPT>-
C’est le but de votre collage photographique ?
De plus vous avez mis une illustration de Franco avec le VICTOR, véritable image de propagande.
Ses partisans n’auraient pas fait mieux.
Jipé
-
J’attends toujours une explication sur la présence d’un portrait de Franco en tête de cet article !
-
Je constate beaucoup de fanatisme autour de ce sujet. Je comprends qu’on soit révolté par ce spectacle, je ne m’y intéresse pas du tout. Je pense qu’effectivement ça serait une bonne chose de l’interdire aux enfants, mais je crois aussi qu’il faut éviter les affrontements inter-culturels et surtout s’attaquer en premier aux problèmes les plus graves. Certes il y a des taureaux qui meurent dans la souffrance sous les yeux de milliers de spectateurs. Mais combien d’animaux meurent tous les jours dans la souffrance sans que personne ne les voient ?
A chaque fois qu’on jette un détritus, qu’on boit un verre d’eau, qu’on fait un kilomètre avec sa voiture ou en avion, on abime notre environnement et on tue des organismes. A chaque fois l’effet est totalement imperceptible mais cumulé sur des milliards de fois cela fini par être dévastateur. Il ne s’agit pourtant pas d’arrêter de vivre pour autant, il suffirait surement de changer quelques habitudes et de faire un peu plus attention d’être un peu plus conscient.
Avec la corrida, j’ai l’impression qu’on se focalise sur quelque chose juste parce que c’est sous les projecteurs et que ça permet de se donner bonne conscience. De la même façon, la prohibition est toujours la plus mauvaise façon d’aborder un problème. Il faut juste continuer la sensibilisation, que les gens se rendent compte que le taureau est aussi un être vivant qui souffre, qu’ils un peu plus conscients, et ils s’en détourneront. Pourquoi aussi ne pas organiser des corrida sans torture du taureau, sans mise à mort, où le torero ferait juste des passes ? C’est probablement moins excitant, mais ça permettrait de garder l’ambiance et le folklore, la culture.
-
Enfin un peu de bon sens sans aucune idéologie a defendre, juste du bon sens face au fanatisme.
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Le problème, avec la corrida, c’est que les gens comme moi ont l’impression que les spectateurs se complaisent à voir souffrir le taurreau, ça ressemble tout simplement à du sadisme.
-
(@ actarius
"Aux deux commentaires entachés de crétinisme "
A vous lire vous êtes un expert !!
-
......cet article est remarquable en tous points, de lucidité, de vérité et de clarté dans son expression. Chapeau bas ! Je n’ai rien à ajouter, à retrancher, juste à suggérer :
- que les anticorrida y trouvent la force de s’opposer encore plus à la violence des pro,
- que les pro s’inquiètent. On va leur piquer leur jouet de torture et de souffrance.-
Corrida : du bidon ! Le taureau est déjà martyrisé et affaibli avant d’entrer dans l’arène. Il continue d’être torturé à mort par des guignols qui savent qu’ils ne risquent pas grand chose car l’animal est rendu impotent par une autre ordure : le picador. De plus, ses yeux sont enduits en douce d’un produit qui le rend à moitié aveugle. Je propose de remplacer l’animal par des politiciens pourris jusqu’à la moëlle. Là ce serait vraiment du spectacle !!!
-
Xebeche 31 juillet 2008 21:11Et les taureadors auront droit à leurs cornes et à leurs queue ?
Typhon -
C’est bien de défendre la liberté d’expression. C’est noble, c’est généreux. Et ça l’est encore plus de défendre aussi la liberté tout court. Liberté qui consiste, faut-il le rappeler, à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui. Autrui étant un être humain, et pas une vache.
C’est souvent utile de défendre la liberté des autres. Par exemple, si les cadres avaient défendu le droit des cheminots à faire grève, il est probable que le gouvernement ne leur aurait pas fait sauter leurs RTT. Il est probable que si les non-fumeurs avaient défendu le droit des fumeurs à fumer, ils ne seraient pas menacés maintenant par les lois sur l’alcool qui sont discrètement en préparation dans les cénacles européens. Et il est probable que si les non-amateurs de corrida défendaient ce spectacle, ils n’auraient pas ensuite à se préoccuper du bannissement du cuir, de la fourrure, voire de la viande. J’exagère ? Si vous avez bien suivi les commentaires, c’est quand même un peu ça qu’ils ont derrière la tête, ces dangereux agités !-
Reconnaitre qu’on mange de la viande, c’est se faire accuser de nazisme.
-
<ATTENTION !
Je réagis aux notes sur ce commentaire de ASP explorer 21h 07, à l’icône aussi « belle » que son âme, et qui injurie les défenseurs des animaux en les traitant de « dangereux agités : les gens sont sans doute aveuglés par les prémisses, mais ensuite vous osez votre violente conviction spéciste, cad raciste : autrui n’est pas un animal !! De grâce, arrêtez de voter pour ce comm. digne de tout fascisme, ici, anti animal. -
Je suis d’accord, il faudrait abattre tous ces nazis d’animaux carnivores !
-
@ Actias
Tout à fait objectivement ou ce trouve la plus grande violence au sein des commentaires de cet article, du coté des pro, ni pour ni contre ou des anti ?
-
Réagir en homme ? Bah c est manger des animaux je crois...
L’homme est un animal doué de raison, il n’en est pas moins un être organique hétérotrophe et omnivore. Notre nature même fait que nous mangeons des animaux, notre organisme est réglé pour ca. Je pourrais éventuellement vous traiter d’obscurantiste dont les dérives ont condui t de jeunes enfants à mourir de malnutrition, aveuglé que vous êtes par une bien pensance venu d’où ne sait trop où. Mais non, vous avez fait un choix qui est le votre qui est aussi votre liberté de conscience.
Mais allons plus loin ; je serai vraiment heureux le jour où vous vous ferez houspiller par un vrai ultra, qui ne se lave qu’avec de l’eau de pluie, qui n’utilise pas l electricité, qui n utilise que des produits non polluants et recyclables, qui n’utilise pas de moyens de transport moderne et qui vous fera remarquer que parceque vous êtes hommes, vous pouvez le faire. Vous comprendrez ce jour là que votre positionnement actuel est intégriste parceque vous ne vous contentez pas d’agir en votre conscience (chose respectable) mais parceque vous vous croyez en droit de l’imposer aux autres et de les juger en fonction (chose parfaitement ridicule, surtout quand on ne mange pas de viande parcequ’on n’a pas assez de force pour ça et qu’on se prend vite des baffes !).
Sinon je suis contre la toromachie, mais ca ne vous rend pas intelligent pour autant. -
Ce n’est pas les choix des anti-corrida et végétariens que je conteste mais les méthodes utilisées pour les imposer.
-
La corrida je ne suis ni pour ni contre. J’y ai déjà assisté il y a une quinzaine d’années durant la feria de Nîmes. J’avais trouvé le spectacle plutôt agréable avec l’impression d’assister à un véritable combat un peu chorégraphié, même si le torero gagne et achève la bête 9 fois sur 10 (plus ..). Mais il me semble qu’elle n’est pas censée souffrir sinon le torero est reconnu mauvais et n’obtient pas les fameuses 2 oreilles et la queue. Je pense qu’il faut y assister pour se faire un avis. Un film va bientôt sortir sur Manolete, star du milieu du siècle dernier, avec Adrien Brody-pianiste dans le rôle.
-
On verrait n’importe qui dans la rue infliger un centième de ces souffrances
à un chien ou à un chat, on interviendrait immédiatement. Là non, puisqu’on
vous dit que c’est de la culture. Etrange manifestation culturelle dont les
protagonistes sont généralement analphabètes. Une interview de torero,
c’est gratiné, culturellement parlant. A côté d’un torero, un tennisman a
carrément l’air d’un érudit...
Rien que le costume… Comment peut-on
s’attifer de pareils oripeaux de farces et attrapes sans éclater de rire ?
Avec leur cul moulé dans le strass, on dirait des dragqueens sadiques en
train de se venger sur une pauvre bestiole trapue, avec ses bonnes grosses
couilles brinquebalantes. Qu’est-ce que c’est que cette culture qui consiste
à crier « ollé » au milieu de dix milles brutes ? Ca augmente la personne
humaine de belles et bonnes connaissances ? C’est culturel de hurler de joie
quand la bête s’effondre à bout de terreur et de souffrance ? Ca fait
entrevoir un progrès quelconque ?
« C’est une émotion esthétique ! »
rétorquent les aficionados. Eh bien non. C’est faux. C’est toujours le même
costume à paillettes à la con, le même taureau noir, la même musique de bal
pour mongoliens. Il n’y a là rien d’esthétique.
Je voudrais citer Cavanna,
dans un extrait de Coups de sang, un livre indispensable : « Ah, le sang !
Extase des extases, frisson suprême qui fait, sur les gradins de bois
mouiller les culottes des mémères et bander les impuissants. On leur ferait
applaudir l’égorgement de leurs propres enfants, à ces sales cons, pourvu
que le spectacle en vaille la peine. » Fin de citation.
Rien ne justifie jamais la souffrance sauf le crétinisme et
l’idéalisme, ces deux jumeaux. J’entends déjà les objections. « Mais le
taureau a sa chance, il arrive même qu’il soit gracié. » Gracié… Pour être
gracié, il faut d’abord être coupable ! Quelqu’un pourrait-il expliquer ce
que c’est que la faute d’un taureau ? La faute d’un taureau, c’est d’être né
dans un monde où des gens qui passent pour être évolués n’arrivent pas à
dépasser le stade du primate drogué par la vue du sang.
Une remarque pour finir. Si le dieu qu’on nous dit est vraiment bon, lui
qui a fait deux cornes aux taureaux, pourquoi n’a-t-il pas fait deux trous
du cul aux toréadors ?-
ar invisible man (IP:xxx.x8.219.195) le 1er août 2008 à 08H55
Mille bravos !!je voudrais voter oui plusieurs fois. -
Ce commentaire est terrifiant. Il montre bien que, au moins pour un certain nombre d’entre eux, les anti-corridas ont la haine des hommes bien avant l’amour des animaux. Ce qui vous gêne le plus dans la corrida, ce n’est pas la souffrance du taureau, mais c’est d’imaginer que les aficionados prennent un plaisir sadique dans une arène, c’est le prétendu crétinisme et la prétendue cruauté de vos semblables. Ce qui vous gêne, c’est vous, c’est l’humain.
Or, il me semble que ce sadisme n’est que dans votre imagination. D’après ce que j’ai compris et ressenti en assistant à quelques corridas, l’aficion est bien plus un masochisme qu’un sadisme. On vient voir la mort, donc sa propre mort aussi. La citation de Cavanna relève uniquement du fantasme. Je conçois bien qu’elle puisse être à même de galvaniser les anti-corrida, mais je pense qu’aucun aficionado ne se reconnaît là-dedans. Et hurler de joie à la mort d’un toro ? Où avez-vous vu ça ?
Je passe sur les nombreuses citations de versets du bréviaire anti-corrida (le torero comme dragqueen, les spectateurs comme une foule avide de sang, la bave aux lèvres...).
Par ailleurs, votre "jugement" sur la musique de corrida ("musique de bal pour mongoliens") vous discrédite complètement. Ecoutez plutôt le CD Corridas et Aficionados en laissant vos préjugés de côté. Si vous êtes mélomane et honnête, ce qui me semble loin d’être garanti d’après votre intervention, vous reconnaîtrez la fausseté de cette opinion. -
Commentaire très INtelligent et reservé.
-
(à Z)
« Ce commentaire est terrifiant. Il montre bien que, au moins pour un certain nombre d’entre eux, les anti-corridas ont la haine des hommes bien avant l’amour des animaux. Ce qui vous gêne le plus dans la corrida, ce n’est pas la souffrance du taureau, mais c’est d’imaginer que les aficionados prennent un plaisir sadique dans une arène, c’est le prétendu crétinisme et la prétendue cruauté de vos semblables. Ce qui vous gêne, c’est vous, c’est l’humain.
Il n’est pas utile de reprendre l’argument usé associant l’amour des animaux et la haine des hommes, vous pouvez mieux faire. Ceci dit, il y a quelque chose d’intéressant dans votre propos. Dans l’émotion que l’on ressent à voir quelqu’un se comporter cruellement, il y a à la fois une souffrance, par identification à la victime, et une colère, par identification au bourreau. C’est bien parce que le bourreau nous ressemble, ou que nous lui ressemblons, que son comportement nous est insupportable.
« Or, il me semble que ce sadisme n’est que dans votre imagination.
Vi vi, on connaît la chanson, l’aficionado paie et s’installe pour contempler un animal percé de piques, de harpons, d’épées et de puntillo, qui saigne pendant au moins un quart d’heure avant de s’écrouler laborieusement, mais ce n’est jamais ô grand jamais en raison d’une attirance quelconque pour le sang, la souffrance ou la mort. Vous ne voyez toujours pas l’erreur ?...
« D’après ce que j’ai compris et ressenti en assistant à quelques corridas, l’aficion est bien plus un masochisme qu’un sadisme. On vient voir la mort, donc sa propre mort aussi.
On venait encore la voir bien davantage lors des supplices et des exécutions publiques des temps anciens. Cela donnait-il pour autant une quelconque légitimité à ces spectacles ?
—
Jean-Paul -
Que des boxeurs se foutent sur la gueule jusqu’à en mourir, c’est déjà débile, mais de leur responsabilité et de ceux qui les ont manipulés, là aussi sous prétexte de culture (et en leur faisant miroiter des lendemains de gloire et des portefeuilles garnis). Mais que dire des taureaux ? Que sait-on de leur stress ? de leur détresse ? de leur souffrance ? De quelle manière ont-ils manifesté leur agrément pour aller ainsi se faire massacrer dans une arène pour satisfaire la jouissance perverse d’aficionados pas encore civilisés ? Ces combats ne se justifient pas plus que les combats de dogues ou de coqs. Personnellement, cela me fait gerber de dégoût.
-
A partir du moment ou on enfonce des bouts de ferrailles dans des annimaux vivants moi ca ne me plait pas !! tradition ou pas ! j’ai entendu dire qu’il y avait une tradition en belgique ou ailleurs je ne sais plus, de jeter des chats vivants du haut des clochers bien aussi comme tradition.... Non ?
-
En Espagne, ce sont des chèvres que l’on jetait il y a peu du haut d’un clocher ! Le pire est qu’il se trouvait là aussi des farouches défenseurs de la tradition.
-
Vivre librement : trucider des animaux ?
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Généralement ce type d’association sectaire qui veulent empêcher les gens de vivre librement leur passion pour des bêtes n’ont curieusement pas la même sensibilisation pour les pauvres dans le monde ou même en bas de leur escalier
La Corrida fait partie du décor du sud et rien ne pourra interdire ces belles traditions
-
Le premier commentaire INtelligent de Lerma, ouvert d’esprit et respectueux.
Bon je vais me faire moinser pour ne pas être anti (ni pro) mais juste grand amateur de corridas, puisque j’ai grandi dans le sud de la France.
Certes quand je vois la chasse aux baleines je suis révolté et en celà je comprends les antis.
Cependant, ce n’est absolument pas la vue du sang ni la mort d’un animal qui me fait "bander" comme beaucoup se plaisent à le penser mais le spectacle et l’ambiance absolument unique de l’art tauromachique.
Bref, je comprends vos arguments qui dans le principe sont inataquables (c’est vrai qui donne le droit de "torturer" un animal), mais étrangement cet art transcende tout les préjugés que l’on peut avoir.
La corrida : à voir avec un aficionado qui connait les tenants et les aboutissants de la tauromachie, pour enfin emmetre un jugement qui n’est pas seulement basé sur une haine viscérale.
A vos moinssage les amis.
Cordialement -
Je crois que vous faites erreur, Jérémy : c’est bel et bien la vue du sang et l’attrait de la mise à mort qui font le succès de la corrida. Et pas seulement celle du taureau ou d’un cheval éventré : bien qu’ils s’en défendent, c’est le jour où un toréador se fait encorner que les aficionados prennent leur plus grand pied !
Qu’on le veuille ou non, la corrida fait appel aux bas instincts de l’homme, les mêmes qui le font se repaître des ferrailles d’une collision routière dans lesquelles gémissent des corps incarcérés. -
Bonjour Fergus.
Déjà ce qui est dommage c’est que vous affichiez votre méconnaissance du sujet par l’utilisation du mot "toréador" qui n’existe pas puisque c’est soit "matador de toro" ou "torero" mais peut importe.
Donc je ne pense pas m’adresser au meilleur interlocuteur.
De plus la grande majorité (peut être pas vous) des antis se délectent des accidents ou de la mort du torero. voir les commentaires plus haut, ou encore n’importe quels commentaires sur les vidéos de corrida sur dailymotion par exemple.
Cette haine de son camarade humain me fait penser que les plus "cruels" et "inhumains" ne sont pas forcément ceux que l’on croit.
Quand aux aficions et tout les amateurs de corrida, je n’en connais aucun qu’un accident mortel ou non d’un torero réjouisse. Croyez le si vous voulez , et je vous le dis en connaissance de cause, mais les mauvaises corrida, les mauvais toreros nous font souffrir, surement autant que vous à l’evocation de ce terme maudit "corrida".
Quand à ceux qui s’arrêtent sur le bord de la route pour regarder les accidents, je n’en fait pas parti merci, par pudeur et par respect des usagers de la route et des victimes je ne regarde pas pour ne pas ralentir le trafic et empecher les secours d’arriver à temps. Je ne suis pas de cette clique de voyeurs merci de ne pas amalgamer.
Quand à ma pseudo "soif de sang" sachez que cela fait 2 ans que je ne l’ai pas assouvie (je vous evite de faire la paraphrase de : je n’ai pas vu de corrida depuis deux ans) et je n’ai pas besoin d’un quelconque paliatif... Peut être parce que ce n’est pas une soif ?!
Bref merci de ne pas mettre les gens dans un carcan, un gauchiste, un ecolo, un bobo, un boucher sanguinaire, les choses sont plus compliqués que cela, et la méconnaissance vous empêche de l’apercevoir.
Bien à vous. -
Il se trouve, Jérémy, que je suis familier du sud-ouest (d’où ma femme est originaire) et du pays basque en particulier. Désolé de vous contredire, mais je connais personnellement des fans de corrida que la mise à mort excite au plus haut point. Qu’ils soient ou non majoritaires dans une arène n’est pas mon problème, je constate seulement qu’ls existent et ça me révolte.
Comme me révolte le même goût de tuer que j’ai pu constater chez certains chasseurs auvergnats que j’ai fréquenté de près, y compris dans ma propre famille. Eux non plus ne sont sans doute pas majoritaires, mais ils existent et discréditent la finalité de la chasse.
Enfin, concernant le terme "toréador", j’ai employé le mot le plus couramment utilisé par les Français.
Cordiales salutations ! -
« Généralement ce type d’association sectaire qui veulent empêcher les gens de vivre librement leur passion pour des bêtes n’ont curieusement pas la même sensibilisation pour les pauvres dans le monde ou même en bas de leur escalier
J’ai du mal à croire que votre message soit sérieux, tant il reprend de façon caricaturale le verset II-4 du petit bréviaire de l’aficionado.
A propos, Lerma, quand vous voyez un « pauvre en bas de votre escalier », racontez-nous ce que vous faites. Bien entendu, vous l’invitez à monter chez vous, vous lui offrez des habits propres et un bon repas. Et vous le gardez jusqu’à ce qu’il ait trouvé un travail et un logement, et si besoin un titre de séjour ? J’ai bon ?
« La Corrida fait partie du décor du sud et rien ne pourra interdire ces belles traditions
Si si : la loi
—
Jean-Paul -
Bonjour Fergus.
Déjà ce qui est dommage c’est que vous affichiez votre méconnaissance du sujet par l’utilisation du mot "toréador" qui n’existe pas puisque c’est soit "matador de toro" ou "torero" mais peut importe.
Donc je ne pense pas m’adresser au meilleur interlocuteur.
En Espagne ce terme désignait initialement les gus à cheval, et il a été introduit en France au XVIIe où on a continué à l’utiliser (également sous la graphie "tauréador") pour désigner aussi bien les gus à pied qu’à cheval, alors même qu’en Espagne le terme "torero" allait s’y substituer.
On l’utilisait ainsi couramment dans les espagnolades françaises du XIXe. Rappelons ainsi "Le toréador" (1849) d’Adolphe Adam, qui traite le thème comme il convient, c’est-à-dire sous la forme d’un opéra-bouffe.
Les librettistes de Carmen (Henri Meilhac et Ludovic Halévy), inspirés de la nouvelle homonyme de Mérimée (1847), ont bien entendu popularisé ce terme grâce au colossal succès planétaire de Carmen (créé en 1875), et surtout bien entendu de "l’air du toréador" (le couplet d’Escamillo dans la scène 2 de l’acte II). Je vous rappelle que Mérimée est une référence, il a participé à l’introduction de la corrida en France.
Ce sont les taurins français qui ont décidé à partir d’une certaine époque que ce terme n’était plus de mise et qu’il fallait le remplacer par "torero" dans le cadre de l’alignement sur le lexique tauromachique espagnol.
Mais il est parfaitement loisible d’user du terme "toréador" pour désigner le boucher en bas roses.
Bien à vous
—
Jean-Paul
-
« Le premier commentaire INtelligent de Lerma, ouvert d’esprit et respectueux.
Bon je vais me faire moinser pour ne pas être anti (ni pro) mais juste grand amateur de corridas, puisque j’ai grandi dans le sud de la France.
J’avoue ne pas saisir le sens de « puisque » dans cette phrase...
« Certes quand je vois la chasse aux baleines je suis révolté et en celà je comprends les antis.
Cependant, ce n’est absolument pas la vue du sang ni la mort d’un animal qui me fait "bander" comme beaucoup se plaisent à le penser mais le spectacle et l’ambiance absolument unique de l’art tauromachique.
Les psychanalystes appellent ça une "dénégation". Vous êtes trop mignon.
Vous êtes fascinés par un spectacle où, durant au moins quinze minutes, un mammifère est farfouillé au fer de pique, reçoit dans six harpons dans le dos, est traversé de coups d’épée souvent multiples, éventuellement de coups de descabellos souvent multiples, et est enfin plus ou moins laborieusement décérébré à coups de puntillos souvent multiples. Le sang coule abondamment dès le premier tercio, et sort également par la gueule et les naseaux lors du dernier tercio.
Mais bien entendu, si vous achetez vos billets et allez vous asseoir sur les gradins, ce n’est surtout pas pour ça. C’est pour l’ambiance, le rituel, les costumes, la musique, le rythme, la chorégraphie...
Vous ne voyez toujours pas l’erreur ?...
« Bref, je comprends vos arguments qui dans le principe sont inataquables (c’est vrai qui donne le droit de "torturer" un animal), mais étrangement cet art transcende tout les préjugés que l’on peut avoir.
Ça n’a rien d’étrange, la fonction de la corrida est de permettre aux pulsions sadiques de s’exprimer. Pendant longtemps, ça a été plus volontiers exprimé comme tel. Relisez par exemple Hemingway, qui dans les années vingts était opposé à la protection du cheval, au motif qu’il allait être privé du plaisir de voir les chevaux se prendre les pieds dans leurs boyaux. De nos jours, les mentalités ont évolué, et l’aficion a dû se barder d’un enrobage artistico-anthropologico-culturel, qui a pour rôle auprès des amateurs de masquer leur goût du sang non seulement vis à vis des autres, mais également vis à vis d’eux-mêmes.
« La corrida : à voir avec un aficionado qui connait les tenants et les aboutissants de la tauromachie, pour enfin emmetre un jugement qui n’est pas seulement basé sur une haine viscérale.
Ne vous inquiétez pas, les militants anticorrida écoutent et lisent soigneusement les aficionados
—
Jean-Paul -
Bon article, et ce n’est pas parcequ’il y a des raisons économiques qu’il faut laisser perdurer une pratique d’un autre age.
Ce serait une (bonne) façon de mettre le referendum d’initiative populaire à l’épreuve dès que son application sera possible : si effectivement les 3/4 des français y sont opposés, on devrait trouver de façon aisée les 10% du corps électoral nécessaires, et espérons-le les quelques 100 députés requis.
Alors chiche, dès que c’est possible on tente ça ?-
« Bon article, et ce n’est pas parcequ’il y a des raisons économiques qu’il faut laisser perdurer une pratique d’un autre age.
Ce serait une (bonne) façon de mettre le referendum d’initiative populaire à l’épreuve dès que son application sera possible : si effectivement les 3/4 des français y sont opposés, on devrait trouver de façon aisée les 10% du corps électoral nécessaires, et espérons-le les quelques 100 députés requis.
Alors chiche, dès que c’est possible on tente ça ?
Effectivement la récente loi de modernisation des institution institue une nouvelle mouture du référendum national prévu par l’article 11 de la Constitution. Mais il y a deux écueils concernant la corrida :
- il faut, outre comme vous dites 1/10e du corps électoral (quand même 4, 5 millions de signatures à réunir !), 1/5e du Parlement, soit 184 députés et sénateurs. Et ceci n’est que la condition préalable à l’examen d’une proposition de loi, soit encore au final le choix des parlementaires, lesquels sont plus impressionnés par les lobbies que par la majorité statistique.
- enfin, et surtout, la question de la protection animale n’est hélas pas concernée par le référendum, l’objet de celui-ci devant porter « sur l’organisation des pouvoirs publics, sur des réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale de la nation et aux services publics qui y concourent, ou tendant à autoriser la ratification d’un traité ». L’amendement qui a ajouté le terme « ou environnemental » a été adopté sans problème, mais on imagine que l’ajout du terme « ou de protection animale » aurait dans notre chère patrie provoqué une levée de boucliers.
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Jean-Paul -
Se repaitre de la souffrance et de la mort peut passer pour une sorte d’épreuve initiatique à soumettre même aux regards des enfants ; mais c’est dégrader totalement le niveau et le degré d’humanisation auquel on voudrait parvenir.
C’est pour cette raison que sous ce débat, il est en général deux conceptions ; "ben, que voulez-vous c’est la nature humaine ", d’une part,
et d’autre part ; non il est un progrès et une conscience accrue possible et donc une meilleure intégration ; cad un plus grand sens de la dignité.
Il est proprement invraisemblable que l’on se satisfasse d’une mise à mort pénible, déjà jouée, déjà mise en scène, qui n’a aucune valeur (sinon un très vague frisson de risque, puisque ce sont des professionnels (je ne dis pas pour le monsieur tout le monde que l’on balancerait sur l’arène évidemment).
que cela soit donc simplement une "distraction" ... est une indignité fondamentale quant à l’idée que l’on a de soi.
ça n’est donc pas seulement (! !) le spectacle de la souffrance de l’animal (qui est alors un manque grave d’imagination et de compassion des "spectateurs" ; tous les termes employés sont répugnants en ce cas), mais l’idée même que l’on a de l’être humain : cette fascination pour la mort est présentée comme une mise ne scène mythique, mais ravalée en réalité à une distraction pour touristes ... nous voici donc touristes passifs d’un spectacle ridicule et morbide, sans compassion ni humanité.-
bravo à swardoz.
je rajouterai ceci : le petits malins de la gauche qui se croit de toutes les luttes mais n’ont rien compris à c e qui se passe envers les animaux, et oublie d eles défendre, ces petits malins doivent ainsi que tout le reste de leurs luttes n’est que poudre aux yeux et qu’au fond, ces gens sont des abuseurs,des sanguinaires et pas du tout les gentils altruistes que l’on croit.
Ce sont en fait des vampires de malheureux, pour se faire une belle image.
Celui qui ne sait pas épargner les plus faibles, ici, les animaux, est en vérité du côté des tyrans et ces politiquement corrects ne sont pas sincères pour le reste.-
« bravo à swardoz.
je rajouterai ceci : le petits malins de la gauche qui se croit de toutes les luttes mais n’ont rien compris à c e qui se passe envers les animaux, et oublie d eles défendre, ces petits malins doivent ainsi que tout le reste de leurs luttes n’est que poudre aux yeux et qu’au fond, ces gens sont des abuseurs,des sanguinaires et pas du tout les gentils altruistes que l’on croit.
Ce sont en fait des vampires de malheureux, pour se faire une belle image.
Celui qui ne sait pas épargner les plus faibles, ici, les animaux, est en vérité du côté des tyrans et ces politiquement corrects ne sont pas sincères pour le reste.
Il y a dans cette réflexion quelque chose de profondément juste.
En France, les intellectuels de gauche sont le plus souvent parfaitement indifférents au sort des animaux, même si l’on compte des exceptions notables, de Hugo à Derrida.
Et les membres du Parti Communiste Français sont plus souvent qu’à leur tour amateurs déclarés de corrida, même si l’Humanité a fini par donner la parole aux opposants.
A se demander de quelle réflexion éthique procède leur défense du faible et de l’opprimé. A moins qu’en France, fille aînée de l’Eglise et pays de Descartes, les êtres vivants dépourvus d’âme ou de res cogitans ne comptent décidément pas.
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Jean-Paul -
Au MegaCGR de Bayonne on censure les spots anti-corrida.
Au Mega CGR de Bordeaux (Villenave) ils passent fréquemment des spots de promotion de la chasse.-
« Au MegaCGR de Bayonne on censure les spots anti-corrida.
Au Mega CGR de Bordeaux (Villenave) ils passent fréquemment des spots de promotion de la chasse.
Aha ? Mais c’est très intéressant, ça. Avez-vous fait attention à l’organisme qui produit ces spots ?
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Jean-Paul -
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Cathy30, Leon, Trashon, Z et of course Lerma (qui ne peut pas s’empêcher de dire n’importe quoi), juste un petit lien pour aller voir un film :
Et, si vous avez eut assez de cran pour le visionner en entier, on reprend la conversation ; OK ?!
Je ne me fais pas d’illusions, vous ne tiendrez pas.
Tolstoï disait : « Tant qu’il y aura des abattoirs il y aura des champs de bataille », pour ma part, simple question de karma, je sais que tant qu’il y aura des corridas, chasses à coure et autres joyeusetés similaires, il continuera d’y avoir des meurtres et des viols. C’est que le sang appelle le sang vous savez.
By the way : les pro-animaux feraient mieux de s’occuper des hommes d’abord et blabla et toujours les mêmes pauvres arguments ; donc, pour rappel, je bosse dans l’humanitaire : camp cholera, pays en guerre, famine, tsunami… Et vous, que faîtes-vous pour qui que ce soit ?
Bye
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BRAVO pour l’excellent article de Jean-Paul qui a le mérite de retracer et synthétiser les faits, de façon très précise, sur l’horreur de la corrida.
S’il vous plaît, NE BAYONNEZ PAS LA LIBERTE D’EXPRESSION parce qu’un spot à le mérite de dénoncer la réalité de la corrida.
Il est tout à fait légitime de dénoncer, non seulement des supplices, et des mises à mort qui n’ont plus leur place dans une société civilisée. Mais aussi : les réactions de déni car les enfants sont totalement oubliés pour servir le culte de cruauté ; le scandale des subventions (l’argent des contribuables) allouées aux aficionados …
Cette situation n’est pas normale et ne contribue pas à la dignité de la France qui est actuellement à la Présidence de l’Union Européenne.
Ce qui fait la grandeur d’une nation, ce n’est pas seulement les acquisitions matérielles ;
c’est aussi :
la prise de conscience avec sa capacité à rebondir,
savoir se remettre en question,
avoir le courage, la volonté de changer,
et se tourner résolument vers l’avenir.Je travaille dans les secteurs de la délinquance et maltraitance et peux vous confirmer que l’éducation à la cruauté auprès des enfants est catastrophique. Il faut apprendre aux enfants le RESPECT et non les différentes façons de supplicier et TUER. "Au-delà de l’apport que représente pour l’enfant la relation aux animaux (apprentissage de la vie, sens des responsabilités, aspect affectif...), ce sont les valeurs liées au respect d’autrui et de la vie en général, et les valeurs humaines acquises au fil des générations dans une société dite civilisée qui sont mises en péril au profit de comportements primaires destructeurs tels que le voyeurisme, la cruauté... "
Il faut savoir que des violences ou des cruautés subies
ou observées durant l’enfance peuvent générer
ou favoriser ultérieurement des comportements violents ou cruels ;
Des violences sur l’animal ou des actes de cruauté exercées
ou observées pendant l’enfance se trouvent fréquemment
dans le passé d’individus se livrant à des violences
ou à des actes de cruauté sur l’humain et / ou sur l’animal.Il ne faut surtout pas banaliser la violence, et ce d’autant, que l’actualité regorge de faits divers d’une extrême cruauté où les enfants en sont les victimes innocentes.
A l’heure où le Président de la République souhaite remettre au goût du jour, l’enseignement du RESPECT auprès des enfants, il est grand temps de s’interroger, de reconnaître que l’apprentissage à la cruauté ne fait pas partie de la notion de RESPECT.
Il faut donc apprendre aux enfants le RESPECT de la vie sous toutes ces formes.C’est le bon sens même !
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au furtif
D’abord, ce n’est pas un toro, que Pasiphae a aimé, c’est un taureau.Ensuite, si vous tenez absolument à vous référer à la Crête antique, les taurokathapsies minoennes n’ont rien à voir avec les corridas espagnoles, mais bien plutôt avec les concours de recortes.—Jean-Paul
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