@ joan51
Sauf que les profits d’aujourd’hui sont pour l’essentiel distribués aux actionnaires, ou investis en rachat d’actions par les multinationales elles-mêmes toujours avec ce même but : valoriser le cours, ou comme on dit "créer de la valeur pour l’actionnaire". Alors investir, quel ennui !
Au laos, une usine de chaussures, c’est un hangar à peine clos sans chauffage (!) ni climatisation (! !) d’où l’on voit la mousson dégager sa moiteur se mélant à celle des travailleurs motivés (!) Wonderful world !
Seul la hausse drastique du pétrole reconduira ces industries plus près de leur consommateurs. Par ex. la Moldavie, c’est pas mal. C’est près et ils n’ont rien : ils seront content de ce qu’on leur offre.
@ philippe D
Alors, tous responsables ? C’est là le débat de fond : la micro-responsabilité de chaque acheteur séduit par la pub dans le cas des marques et par les prix cassés dans le sans-marque, cette responsabilité vaut-elle celle des industriels qui organisent tout le système ? Tant qu’à faire pourquoi ne pas accuser aussi ces crétins d’ouvriers laotiens qui acceptent de bosser 60h par semaine pour 15$ ?
D’accord, il ne faut infantiliser personne et rester honnête même quand çà gêne aux entournures.
Cependant, je crois que ceux qui possèdent la puissance économique, l’avantage intellectuel (d’être au courant des tenants et aboutissants) et le pouvoir de décision ont une responsabilité proportionnelle à ces privilèges.
Tant que ceci ne sera pas établi et rendu public, aucun progrès humain ne fondera la mondialisation, heureuse pour quelques-uns, mais sans pitié pour des peuples entiers.