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Commentaire de Philippe D

sur Adidas ne peut plus se payer des ouvriers chinois


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Philippe D Philippe D 2 août 2008 15:34

Le Beurre, l’argent du beurre et le cul de la crèmière :

Le comportement des consommateur EST COMME IL EST, aussi sûrement que la Terre est ronde, etc. En économie, il n’y a pas de notion de faute.
Absolument d’accord. Je ne lui en veux pas au consommateur, il m’arrive d’en être un moi-même. Je dis juste que le consommateur n’a pas à reporter sa responsabilité sur les autres. Que c’est trop facile d’accuser les autres sans jamais accepter sa part de responsabilité.
C’est marrant, quand on pense à la haine que l’on avait de la société de consommation en 1968, de voir ce que nous sommes devenus 40 ans plus tard !

Il ne vous est pas venu à l’idée que peut-être le pouvoir d’achat ayant baissé, ce produit n’a plus trouvé de marché ? Ou bien qu’un concurrent offrait un meilleur rapport qualité prix ?
Oh il m’en est venu des choses à l’idée, j’ai eu le temps ça ne s’est pas fait en 1 jour. Rien à voir avec le pouvoir d’achat.
Juste que des concurrents ont fait fabriquer en Tunisie. 1ère étape 20% moins cher avec 1 intermédiaire supplémentaire. Heureusement la qualité et le design produit étaient mauvais.
Mais 3 ans après ils sont allés en Inde, ou en Chine, et hop encore 25% de moins, toujours l’avantage qualité pour nous.
Mais 5 ans après les indiens (ou les chinois) produisaient encore moins cher et la qualité était devenue correcte.
Fin de notre production Française.
Vous auriez fait quoi vous-même si c’est pas indiscret ?

Ce produit n’a plus trouvé de marché ?
Non, le marché existe toujours mais le prix de vente public actuel est le même qu’il y a 15 ans.

Ou bien qu’un concurrent offrait un meilleur rapport qualité prix ?
Vous êtes marrant vous ! C’était bien le coeur du problème. Seulement si le concurrent était moins cher c’est bien parcequ’il ne produisait pas en France !

Et alors on fait quoi ?
On a le choix : On délocalise la fab (ou on importe ce qu’on fabriquait ici) et on sauve au moins les emplois du tertiaire.
Ou bien on essaye de résister, on dégraisse et on finit par sauter.


C’est assez incroyable, j’ai l’impression que les plus critiques parmi nous de l’économie libérale ( celle qui qui nous a, entre autres, valu cette mondialisation) sont également les plus acharnés défenseurs des délocalisations !
Mais indirectement, incidieusement, en vrais faux-culs, à travers la lutte pour la défense du pouvoir d’achat et le droit à payer toujours moins cher.
Vous ne sentez pas comme une contradiction là ?
Le Beurre, l’argent du beurre et le cul de la crèmière.

 


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