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Commentaire de Philippe D

sur Adidas ne peut plus se payer des ouvriers chinois


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Philippe D Philippe D 3 août 2008 22:51

@ JL

Je n’ai pas eu le sentiment de me défendre, juste d’expliquer un point de vue différent, mais que j’espère assez compréhensible.

"Deux points cependant. Vous dites : ""C’est assez incroyable, j’ai l’impression que les plus critiques parmi nous de l’économie libérale (celle qui nous a, entre autres, valu cette mondialisation) sont également les plus acharnés défenseurs des délocalisations ! "" Je trouve que cette réflexion est particulièrement mal placée sous mon post ! Je vous invite à lire mon premier post ci-dessus daté du 1er août 2008 à 12H00"

J’ajoutais : "indirectement, incidieusement, en vrais faux-culs, à travers la lutte pour la défense du pouvoir d’achat et le droit à payer toujours moins cher". Mais cette réflexion ne vous visait pas vous directement et je la maintiens intégralement.
...
"Quant à ceci : ""C’est marrant, quand on pense à la haine que l’on avait de la société de consommation en 1968, de voir ce que nous sommes devenus 40 ans plus tard !" : je ne sais pas quels produits vous fabriquiez, mais je trouve cela étonnant venant de la part d’un entrepreneur, pas vous ? "

 ? ? ? Non, un entrepreneur n’est pas fondamentalement différent des autres ! !
Dans ma génération nous étions tous, ou presque, marqués par les idées à la mode. Il m’en est resté une sainte horreur de "la consommation pour la consommation".
J’ai vécu le retour à la terre, les fromages de chèvres en ardèche, et l’artisanat d’art que j’ai un peu plus développé que d’autres.
Beaucoup de mes copains de l’époque se sont noyés dans nos utopies.
D’autres sont rapidement rentrés dans le rang et sont devenus pharmaciens... ou notaires, comme papa maman.
Je garde encore certaines valeurs qui me semblaient bonnes, au milieu d’un pur fatras idéolgique.
J’ai toujours placé le fabriquant, le "faiseur", beaucoup plus haut que le commerçant.
Alors quand il s’est agi de me transformer en vulgaire commerçant (importateur de produits fabriqués par d’autres, ailleurs, plus loin et moins cher) j’ai géré la situation (compliquée et douloureuse) et j’ai passé la main.
Je continue à croire qu’il est possible de fabriquer en France, d’exporter, et de créer de la valeur.
Ca passe maintenant par plus de technologie et moins de travail de main d’oeuvre.
L’équation est plus compliquée, plus risquée.
Je crois avoir trouvé une nouvelle idée qui devrait valider celà. J’y travaille.


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