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Commentaire de abelard

sur Alexandre Soljenitsyne, le géant de la littérature contre le Goliath du communisme


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abelard 4 août 2008 15:22

Par un hasard de l’histoire, Soljenitsyne meurt au moment même où fait rage, dans notre petit pays, une polémique odieuse contre Siné soupçonné d’antisémitisme...

Je ne partage pas du tout les opinions majoritaires et élégiaques sur cet écrivain de second ordre dont le seul mérite est d’avoir écrit sur le goulag. Qui parmi ses grands admirateurs qui s’expriment ici est venu à bout de « l’archipel du goulag » ? Qui a lu autre chose que « Une journée d’Ivan Denissovitch » et le « Pavillon des cancéreux » que l’on donne à déchiffrer à nos pauvres écoliers en guise de punition ?

Comparer Soljénitsyne à Tolstoï ou à Dostoievski relève de la crétinerie à l’état pur. « Guerre et paix » et « Crime et chatiment » face à « l’archipel du goulag »... C’est un gag ?

Autant mettre en relation « la recherche du temps perdu » avec les oeuvres complètes d’Alexandre Jardin !

Comme Lech Walesa en son temps (lui aussi prix Nobel) Soljenitsyne a servi les intérêts de l’occident impérial dans sa croisade contre l’URSS. La médiocrité abyssale de Walesa s’est révélée dés qu’il a été élu président de la Pologne... En tant qu’écrivain, Soljénitsyne a échappé à une juste réévaluation de son talent, même s’il a terriblement déçu quand l’élite médiatico-financière a découvert que son idéal politique n’avait rien à voir avec la démocratie à l’occidentale.

Mais le point qui m’amuse aujourd’hui c’est de constater que les nécrologies de Libé, du Monde et d’Agoravox ne parlent que très peu d’une idée constitutive de la prose soljenitsyenne : son antisémitisme virulent !

Où sont donc passées nos belles âmes BHL, Finkielkraut, Joffrin, Val et consorts ? Ceux qui décèlent dans une petite phrase anodine de Siné « l’écho du massacre » n’entendent rien chez le barbu sanctifié ? Décidément ils n’ont ni cohérence, ni consistance. Juste beaucoup de suffisance...

La seule bonne nouvelle est que maintenant, nous ne pouvons plus l’ignorer.

PS : les nécrologies laudatives me font toujours penser à une définition d’Ambrose Bierce dans son dictionnaire du diable. « Epitaphe : inscription sur une tombe, démontrant que les vertus acquises par le trépas ont un effet rétroactif »".


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