C’est aller un peu vite en besogne et en analyse de penser que DCB est un des derniers avatars du capitalisme...et partant , le capitalisme étant, je suis d accord avec vous, le grand responsable des catastrophes annoncées , un des acteurs responsables de cet état de choses.
Il y a ,d abord et surtout, et depuis toujours, à l’intérieur du capitalisme, des contradictions qu’on ne saurait ignorer. Contradiction capitalisme / impérialisme dans un premier temps puis à l ’intérieur de celui-ci d’autres contradictions importantes et fondatrices comme par exemple la contradiction entre production et gestion, la contradiction impérialisme / libéralisme, entre pouvoir industriel et pouvoir financier ( celle qu actuellement nous connaissons) mais également à l’intérieur du pouvoir financier d ’autres contradictions plus ou moins évoquées dans l article à savoir celle qui prend en compte le coût des avancées "techniques", de ce qui est considéré comme le progrés, ( dégats collatéraux souvent assumés par l Etat) et ceux qui n ’en ont rien à faire, ceux qui prennent en compte la nation et ceux qui l’ignorent.
Or le capitalisme est d ’abord, originellement , défini par Marx comme étant un système "révolutionnaire" c ’est à dire capable de surmonter ses propres contradictions. Ce qui est objectivement juste : le profit capitalisme a généré avec et grace aux luttes syndicales des avancées sociales conséquentes et la misère de la fin du XIX et du début du XXème est quand même, en Europe, largement derrière nous. Rien n ’interdit donc de penser qu’il faut s’appuyer sur les franges "révolutionnaires " de la bourgeoisie, non sabordées en tant que classe, mais d’un secteur qui entend prendre aussi à son compte et le climat et la rareté et les marginalisations sociales dangereuses.Et cela dans une alliance de classes qui fait grincer pas mal de dents comme ce fut le cas dans les années 30 où à la stratégie de classe contre classe s ’opposa celle d’une union antifasciste.
On peut être d accord ou pas avec cette analyse, d accord ou pas avec l obligation d’un compromis historique - version social-démo- d ’accord ou pas avec l obligation d’ une alliance moins ancrée dans des shémas productifs dépassés ( quel rapport la social démo entretient elle avec la mondialisation et l avénement triomphant d’un capitalisme financier ??) il n en demeure pas moins qu’on ne saurait faire l impasse au nom de la lutte anticapitalisme sur ces contradictions là...et accuser DBC de tout et de n ’importe quoi.