La métaphore que vous utilisez est très utile car elle permet de donner un cadre à la réflexion. Cependant (et je pense que vous le savez bien) elle est réductrice. Elle ne permet pas, par exemple, de rendre compte de la situation des hommes qui oublient leur humanité, et par là même, la violent. Elle ne permet pas de voir les progrès et les régressions du genre humain (Rome est morte mais l’humanité, non)...
Cependant, si on décide de filer la métaphore, on peut dire que nous sommes en situation d’adolescence : nous avons des lubies et des folies, des simplifications et des passions dignes de l’adolescence. Une volonté de faire partie du troupeau, tout en fustigeant celui qui ne veut pas en faire partie. Un penchant pour le suicide (cf : Hiroshima et Nagasaki). Néanmoins nous aimons le débat car il nous semble dans ces moments, que nous prouvons notre capacité à penser, donc à être. Le plus significatif de cette pensée adolescente est la volonté non pas de tout connaître du monde, comme vous le suggérez de façon très optimiste, mais de le maîtriser. Car il continue bien à nous faire peur, comme lorsque nous étions enfants.
La solution aux problèmes de l’adolescent ? Devenir adulte !
Ce qui veut dire (et c’est bien ce que l’on ne fait pas si facilement...) prendre des riques, devenir autonome, faire des choix, donc, forcément des renoncements, prendre ses sentiments au sérieux (et plus au tragique), accepter, enfin, la voix des anciens...
Je laisse le soin aux psy spécialisés dans l’adolescence d’allonger la liste des "choses à faire" pour faire entrer l’humanité dans le monde des adultes !
Merci en tout cas pour cet article ô combien d’actualité.