Et après ?
La mondialisation est elle un but ou un moyen ? L’humanité est elle un macro-organisme ou une utopie ?
Les siècles, voire les millénaires passés, ont vu une évolution progressive de l’humanité qui s’est passée, à très grande échelle, sans grand heurt. L’humanité n’a en gros cessé d’évoluer. Notre temps est celui d’une certaine stagnation, d’une certaine introspection, et à l’échelle de l’humanité, d’un certain repli sur soi qui sera surement décisif sur l’évolution futur de l’humanité en tant qu’organisme.
1. Évolution et réflexion
Notre race est jeune. Je vais faire mien, dans ce texte, le leitmotiv de nombreux mystiques : "Ce qui est en haut est en bas ". Et inversement. L’humanité en tant qu’organisme peut être étudiée comme un humain. L’humain étant le constituant de base, il est normal de pouvoir faire quelques analogies qui permettent de mieux comprendre les évolutions générales de l’histoire telles qu’on la connaît. Ainsi l’humanité est née. elle a évolué. Elle a grandit. Elle a souffert de quelques maladies, de quelques désordres physiologiques. En grandissant, elle a appris. Elle a laissé derrière elle ses peurs d’enfant pour mieux comprendre l’univers qui l’entourait. Elle garde à l’esprit certains de ces contes pour enfant, non pour l’application réelle qu’elle peut y trouver, mais pour certains bribes de sagesse qu’elle croit importante. Et aujourd’hui elle en est là. Elle est partagée encore entre ses peurs de jeunesse et la compréhension rationnelle qu’elle a du monde. Aucune de ces deux pensées ne la satisfait entièrement. La rationalité va contre sa nature émotive et dynamique. Le mysticisme ne répond pas à sa curiosité insatiable et son envie de comprendre.
Jusqu’à maintenant, aucune introspection n’avait vraiment été nécessaire ni possible. Tant qu’il restait des chemins inconnus à parcourir, tant qu’il y avait des montagnes inaccessibles à gravir, tant que des mystères insolubles restaient à être percé, elle avançait inexorablement avec l’espérance que chaque nouvelle découverte, chaque nouveau défi lui apporterait un peu de quiétude, de repos et d’espérance.
Mais aujourd’hui son évolution ne lui permet plus de partir à la recherche de nouveaux horizons, de nouveaux défis. Son squelette n’est plus suffisamment solide, ni suffisamment performant pour l’emmener plus loin. Alors tel un adolescent enfermé dans une chambre elle observe l’extérieur de manière pensive. A l’affut de la moindre nouveauté, et dans les temps mort elle commence sa propre introspection.
2. Introspection
Que peut elle se dire l’humanité ? Elle pense qu’elle a déjà bien évolué en relativement peu de temps et elle tire orgueil de cela. D’un autre côté elle affleure la pensée que son évolution a été un peu brouillonne et qu’elle a surement sans vraiment le vouloir abîmé un peu son environnement. Elle s’est souvent abîmée elle même, écorchée, blessée. Ses caprices d’enfant l’ont conduit bien souvent vers d’ignobles injustices, ses mouvements d’humeurs ont parfois eu des conséquences tragiques. Elle a déjà du faire parfois quelques choix cornéliens et elle doute encore aujourd’hui d’avoir fait le bon choix, mais ces choix lui ont été imposé alors qu’elle n’avait nulle sagesse pour y répondre, sa nature profonde y a répondu plus que son intellect. Au fur et à mesure que ces choix se sont posés à elle, elle a voulu en tirer des enseignements, mais sa jeune nature ne la conduit pas encore systématiquement à en tirer partie quand elle est soumise à réagir à brûle pourpoint à une situation. Alors cette sagesse elle l’engrange, mais ne l’utilise que partiellement, pas toujours bien à-propos, il lui arrive souvent de fermer les yeux sur ses propres écarts, ne pensant pour le moment que tout ceci n’a pas beaucoup d’importance mais si elle se voile la face, et qu’au fond d’elle même elle le sait.
3. Quel futur ?
Le gros défi qui se pose à elle, à l’heure où elle a le temps de réfléchir, c’est vers quoi va-t-elle si diriger. A l’échelle humaine, l’orientation de l’éducation des enfants est encore aujourd’hui une tâche délicate. Alors à l’échelle de l’humanité, ce choix est encore plus difficile. Alors qu’elle doute d’elle-même, l’humanité revoit ses vieilles peurs d’enfances ressurgir de sa mémoire. Tétanisée devant le choix d’une importance capitale qu’elle doit faire, elle essaie de se distraire l’esprit par le moindre souffle de vent, la moindre vaguelette, lui accordant une importance démesuré pour s’accorder un instant le droit de ne plus réfléchir. Elle s’abrutit l’esprit et laisse seul son estomac gérer son corps et son esprit.
Le tournant est décisif. Et c’est aujourd’hui que ce tournant s’amorce. Aujourd’hui que nous devons en tant que parcelle d’esprit de ce macro organisme réfléchir, non pas réagir aux soucis quotidiens et désuets que l’on nous impose, comme sujets de pseudo-philosophie avancés mais voir loin, si loin que nous arrière petits-enfants nous auront rejoints dans la mort avant que le projet ne soit qu’à moitié avancé. Il faut que nous nous décidions.
Pour résumer, il nous faut choisir notre centre de formation, notre université, le chemin que nous choisissons de suivre dans cet univers. L’humanité doit pour la première fois de son existence non plus devoir se gérer seule, mais s’affirmer face à l’univers. Définir son cadre d’existence, son cadre d’évolution, et surtout entretenir sa motivation. Combien de royaume humain ont-ils disparu pour n’avoir su répondre à cette question, et pour n’avoir su entretenir la flamme de la motivation. La chute de Rome en est un tragique exemple.
4. Les options ?
Quelles pourraient être ces utopies qu’il nous faudrait définir aujourd’hui ? Le mot utopie, au vue du poids irréalisables que porte ce mot, est peut être un terme mal choisi, mais il est le seul à porter en lui suffisamment d’espérance pour représenter suffisamment ce à quoi nous devons aspirer.
Devons-nous être de simples observateurs ?
Dans ce cas, il nous faut développer le moyen de créer nous-mêmes nos ressources et trouver le moyen de disparaître aux yeux de l’univers afin de nous extraire du sujet observé (Allez vivre sur un astre mort comme la lune serait un premier pas).
Devons-nous être des pourvoyeurs d’équilibre ?
Dans ce cas, il nous faut commencer à réfléchir à cette notion d’équilibre, qui nous est si familière et pourtant qui mérite tellement d’être approfondi. La sagesse des anciens que nous encensons tellement n’est qu’un balbutiement d’enfant face aux domaines de l’esprit qu’il nous reste encore à découvrir.
Serons-nous les bâtisseurs de l’univers, les consommateurs, les destructeurs, les sages, les plaisantins ?
N’oublions pas : à l’image de ce qu’un homme peut représenter dans la civilisation d’aujourd’hui, être un peu tout, c’est surtout être un peu rien. Il faut bien à l’étudiant commencer sa première année d’étude universitaire avant de pouvoir espérer arriver à la dernière.
Je n’ai pas l’impression à travers ce texte de répondre à l’actualité et j’ai pourtant l’impression d’être au cœur de l’enjeu réel de notre époque.
Tout le monde peut prendre part au débat. Tout le monde peut exposer son point de vue. Je serai heureux que vous trouviez de l’intérêt à mon article.
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