euh, titi, je vous donnais une défition.
"Il n’y a pas de bénéfice après impot sans bénéfice avant impot."
Avant impot, on parle de résultat net (à ne pas confondre avec le résultat d’exploitation). Le terme bénéfice s’applique à l’argent gagné par l’entreprise après imposition.
Donc Avant c’est résultat (cf les publications mensuelles et trimestrielles des entreprises cotées), après c’est bénéfice.
"C’est le chiffre que tout le monde à en tête. C’est surtout le chiffre annoncé lorsque l’on annonce des résultats intermédiaires."
Non. On annonce le résultat net (donc avant impot) et en général hors éléments exceptionnels. Rare sont les entreprises qui annoncent aussi le bénéfice. En général, ce sont les analystes qui tentent d’estimer le bénéfice, donc le BPA, pour évaluer la valeur de la société, mais ce n’est pas une publication officielle.
Que tout le monde ait en tête bénéfices lorsque l’on parle de résultat montre qu’il faut justement utiliser les bons termes, et rappeler leur définition pour que la confusion cesse.
Dans le même ordre, lorsque l’on parle de masse salariale, la plupart des gens comprennent total des salaires. Ils oublient que dans la masse salariale, il y a les charges patronales. Ensuite, ils font le calcul "masse salariale - total de leurs salaires nets = qu’est-ce qu’il se goinfre le patron". Ils oublient alors que 45% de la masse salariale ce sont des cotisations patronales (même s’il peut y avoir des allègements de charge qui impacte la comptabilité dans une autre catégorie)
" résultats semestriels des entreprises du CAC"
Oui. Il s’agit de résultats, donc avant impots.
Sur ce résultat, si ce résultat est réalisé en France, et donc taxé en France, 33% ira à l’Etat sous forme d’impôts. les 67% restant deviennent du bénéfice, dont l’entreprise distribuera une partie sous forme de dividendes. Ces dividendes versés à des contribuables seront taxé à 11% pour la CSG/CRDS, et à l’IR ou au prélèvement libératoire. Ce qui n’est pas versé en dividendes devient du cash pour l’entreprise.
D’où l’intérêt de faire la différence entre les deux termes résultat et bénéfices. Le premier est soumis à l’impot, le deuxième est ce qu’il reste à disposition de l’entreprise, et dont elle peut faire ce qu’elle veut.
"Les marges c’est du résultat avant impot."
Je dirais même plus, c’est du résultat brut.
"Et donc il est important de bien repréciser le macanisme de distribution des dividendes...
Les "suceurs de sang" ne sont pas les seuls à sucer le sang. Il y a toujours un invité à la table. Et c’est celui qui a la plus grosse part... "
Oui, c’est bien de rappeler que l’Etat a pris sa part avant les actionnaires, et qu’il reprendra une nouvelle part sur les actionnaires. Cela dit, cela n’empêche pas une entreprise de réfléchir, lorsque ses bénéfices sont conséquents, au climat de l’entreprise et à l’échelle des salaires.
"Il est aussi important de rappeler, lorsque l’on entend certains responsables politique affirmer que les revenus du capital ne participent pas au financements sociaux, qu’ils y participent à 11% et n’ouvrent aucun droits à ceux qui les paient..."
On devrait même préciser.
Les investisseurs francais reversent 11% de toutes leurs rentrées que ce soit sur les plus-values ou les dividendes au titre de la CSG/CDRS. Cette cotisation n’est pas déductible, ce qui signifie que l’impot payé par la suite le sera sur la totalité des rentrées, sans tenir compte du prélèvement CSG/CRDS. Il faut donc comparer ce prélèvement non pas à la CSG dans son ensemble, mais uniquement à la part non déductible.
Mais ils ouvrent des droits, contrairement à ce que vous dites. La CSG finance la sécu. Et jusqu’à preuve du contraire, même un rentier malade est pris en charge par la sécu en cas de maladie. Il est donc normal de la financer.