Bonjour,
Merci pour votre article.
Toutefois je me permettrais d’y apporter certaines corrections.
- Le refus d’accueillir la Géorgie en tant que membre à part entière dans l’OTAN tient pour une bonne part à une appréciation juste des responsables de cette organisation, soucieux de ne pas froisser davantage la Russie déjà suffisamment ulcérée par l’affaire du Kosovo et du bouclier antimissile à ses portes. En ce sens, il n’y a rien d’étrange à cela.
- Le gouvernement Géorgien n’avait pas besoin de la Russie pour être fébrile. Sur le plan intérieur nombre d’anciens alliés et figures de la révolution des roses ont tourné le dos au Président actuel. Lui reprochant notamment des élections litigieuses et des médias sous contrôle, et "accessoirement" la répression qui s’est abattue envers les opposants au sortir de sa victoire électorale.
- Tout n’est pas laissé qu’au bon vouloir des Russes mais aussi à la cessation des dangereuses provocations du Président Saakachvili qui n’arrête plus de jeter de l’huile sur le feu chaque jour en multipliant les déclarations contradictoires. Les autorités Russes savent qu’il y a une ligne à ne pas franchir. Le problème c’est qu’elles ne veulent pas tourner le dos pour que Saakachvili leur replante un poignard dans le dos à nouveau d’ici quelques mois.
Sinon pour le reste, je suis tout à fait d’accord avec vous : l’Europe aura été assez inaudible sur le sujet bien que Nicolas Sarkozy ait parlé en son nom en tant que Président du Conseil Européen. Mais pouvait-il en être autrement avec des divergences de ses membres parfois opposées quant à l’attitude à adopter face à la crise ? De plus, l’Europe est-elle bien placée pour donner des leçons alors qu’elle a aidé les Américains à bafouer le Droit International en reconnaissant le Kosovo ?
Cordialement